Souvent pleins de bonnes intentions, le cinéma de genre hexagonal se contente depuis plus de dix ans de pomper dans les grandes largeurs le cinéma américain (à de rares exceptions prètes), pas franchement aidé par des budgets microscopiques et une visibilité quasiment nulle. Conscient que pour mener à bien sa modeste entreprise il va devoir adapter ses ambitions aux quelques sous mis à sa disposition, Antoine Blossier s'en tire avec les honneurs, même s'il faut reconnaître que le manque de moyens est plus d'une fois palpable et engendre du coup une certaine frustration, vis à vis de la bête d'une part (on ne verra d'elle qu'un bout de groin par-ci par-là), puis de l'absence d'un véritable morceau de bravoure de l'autre. Forcément influencés par les classiques du genre ("Razorback", "Predator", "Les chiens de paille" et bien entendu "Les dents de la mer", constamment cité), Blossier et son scénariste ont la bonne idée de placer leur intrigue dans un cadre bien de chez nous, appuyé par des gueules typiquement françaises (François Levantal en tête) et par des luttes familliales tout droit sortie d'un film de Chabrol. En sort un film bancal et frustrant mais efficace et sincère, digérant parfaitement ses influences et les codes du genre (message ecolo à l'appui), et parvenant à créer une ambiance stressante et proche du conte avec très peu de moyens, qui a également le mérite de ne jamais chercher à être badass à tout prix tout en évitant soigneusement le happy end.
Arrêtons de bouder systématiquement les productions Française, certains métrages sortent du lot. Passé une fois de plus totalement inaperçu lors de sa sortie, "La Traque" reste un projet (Certes parfois bancal) qui pallie son manque de moyens par un classicisme honorable en jouant clairement la carte de la suggestion. Une nuit, plusieurs cerfs se jettent inexplicablement sur la clôture électrique d'une exploitation agricole. Apercevant de profondes traces de morsures sur les cadavres des bêtes, les propriétaires de l'exploitation comprennent qu'un prédateur sévit dans les bois alentour. Décidée à le chasser, la famille d'agriculteurs s'enfonce au cœur de la forêt voisine. Stupéfaits, ils constatent que la nature environnante se meurt, ravagée par un mal inconnu. Alors que le soleil décline, des hurlements retentissent autour d'eux. Les chasseurs sont devenus les proies de sangliers infectés particulièrement hostiles. Du Suspense, de L'Horreur, des règlements de compte qui tourne au Drame familial, le réalisateur "Antoine Blossier" propose une vision assez réaliste résonant comme un véritable crie d'alarme écologique. Genre trop peu représenté de par chez nous, le Thriller/Horreur à la française à parfois du bon à l'image du mémorable "Haute Tension" de "Alexandre Aja" sortit en 2003. On retrouve par ailleurs cette atmosphère si spécifique aux films D'Horreurs Français entre Drame, Thriller et Epouvante à l'ancienne. Et même si "La Traque" reste loin d'être un chef d'œuvre du genre, il se laisse pourtant suivre sans prétentions et s'avère au final tout à fait recommandable !
Quel nullité ce film, il doit faire peur mais au contraire il fait rire avec des acteurs de pacotille, des sangliers qui couinent comme des porcelets, des scènes de nuit ou on voit rien et une réalisation médiocre et sans rythme.
Quelque petits défauts et quelques petites longueurs (très suportables) . Mais au final on a film assez bon. Le scénario est assez sympatique, notamment à la fin. La réalisation est interessante et soignée malgré le budget : elle amène assez bien le contexte qui reste crédible jusqu'à la fin, ce qui est important pour un film d'horreur. Personnellement quitte à jouer la folie des sangliers, ayant perdu tout instinct de discretion, je les aurais rendues moins réfléchies, plus bestiales, partant tout droit sur la proie. On apprecie l'absence de caricature du monde de la chasse, ce qui aurait pu être l'ecueil. Au contraire on trouve quelques touches d'humour subtiles. Les acteurs font bien leur boulot, notamment le grand père et son fils ainé qui sont parfaits. Les deux autres accolites sont au diapason, chacun dans leur rôle. En revanche je ne comprends pas l'attachement du réalisateur (pour le film) à Bérénice Béjo que je trouve un peu en dessous du reste, un peu trop "parisienne" à mon goût, mais rien de disqualifiant. Au final un film agréable, qui pour une fois nous sort du genre "film français", bien qu'il soit ancré dans le terroir :) J'espere bien revoir un film du realisateur et du scenariste.
Je suis un vrai fan du genre, je m'attendais à quelque chose de pas mal avec ce film et malheureusement j'ai détesté. La réalisation est trop brute, et le montage est incompréhensible à certains moments (ça donne presque mal à la tête). On a donc beaucoup de mal à comprendre se qu'il se passe pour les scènes de nuit. De plus, le scénario est peu convaincant. Et la fin est très décevante (à mes yeux). Les qualités du long-métrage sont les décors, et certains acteurs ; c'est vraiment trop peu pour donner un quelconque intérêt à ce film.
Un survival français parfaitement crédible qui montre les progrès effectués dans le cinéma de genre par les petits frenchies depuis 10 ans. Avec peu de moyens et en montrant peu par la force des choses, Antoine Blossier atteint parfaitement son but, livrer au spectateur une heure et demi d’angoisse. Au passage, comme autrefois Joe Dante dans « Piranhas » et comme c’est souvent le cas aujourd’hui dans les productions américaines, Blossier profite de l’occasion pour dénoncer les méfaits de l’action de l’homme sur la nature. Du solide, porté par des acteurs impliqués autour d’un Grégoire Colin dont on se demande ce que les metteurs en scène attendent pour l’employer davantage. Une trop grande proximité physique et de jeu avec Benoît Magimel sans doute. A noter le caméo sympathique de Bérénice Bejo. C’est ce type de participation qui contribuera à développer le film de genre sur notre territoire. Encourageant et méritoire même si imparfait.
Après les très moyens Humains, Djiins et l'incroyablement con Rubber, le cinéma de genre à la française semble remonté doucement la pente avec le très bon Captif et dans le cas présent ce La traque (Proie), bon surivial avec un scénario crédible, d'actualité et non tiré par les cheveux.
Interprété par de très bons acteurs qui n'en font pour une fois par trop mais reste, tous, parfaitement naturel et ne sur-jouant jamais. Des maquillages et effets spéciaux correct, bien rythmé, pas d'ennui ni dialogues inutiles ou de passages ennuyants. Quelques montés de tentions malheureusement trop rare et une touche d'hémoglobine çà et là. Seul problème, dans la deuxième partie du film, des scènes d'actions très brouillonnes ou la caméra part dans tous les sens et ou ne voit pour ainsi dire rien ou très peu de choses... On a vraiment du mal à comprendre ce qu'on est censé voir à l'écran et cela sans doute par manque de moyen et nous faire entre-apercevoir les "choses"... Gros point noir du film. Dommage sans quoi il s'en sortait assez bien dans l'ensemble.
C'est plutôt correct avec un suspense plutôt bien mis en place mais voilà "Razorback" a déjà fait beaucoup mieux il y a ça des années. Ensuite le film reste trop sombre pour masquer un maximum le manque de moyens certainement. Les acteurs restent crédibles même si je n'aime pas cette tendance à faire hurler les personnages dans les moments de terreur ou de panique: ça en devient incompréhensible. Divertissement sympa mais de là à le voir au ciné, je pense pas!!!!!!!!!!!!!!!!!
Efficace. Cette "traque" viscérale et sauvage qui tourne au jeux de massacre familial est rondement menée. On regrettera que certaines scènes d'action soient trop confuses pour être lisibles mais Antoine Blossier fait preuve d'une excellente maîtrise à l'égard de ce survival plutôt noir. Grégoire Colin, inattendu dans ce genre d'emploi, se révèle excellent.
Maladroit, sans aucune atmosphère, "La Traque" devient quelque chose de risible dans le genre horrifique. Ce qui devait être angoissant ne devient qu'une farce, une illusion qu'on donne tout au long du film au spectateur. Mais l'escroquerie ne marche pas. A l'exception de quelques scènes et d'un générique plutôt sympathique (avec une musique classique mais efficace), la Traque ne parvient pas à atteindre son objectif: faire peur au spectateur avec peu de moyens, une suggestion de la bête. Mais avec un final ridicule, des acteurs ayant une composition plus que limité et une réalisation qui n'arrive pas à capter les moments intéressants, le tout s'embourbe rapidement.
La traque signe une nouvelle fois l'incursion du cinéma français dans l'horreur. Les deux protagonistes ont du mal à cohabiter et leurs mariages heureux se comptent sur les doigts d'une seule main. Ici, point de budget mirobolant et cela se sent, cela se devine sur chaque plan. Passe encore l'utilisation à outrance de gros plans comme cache-misère, ou de l'obscurité comme acteur à part entière pour de pareilles raisons. La traque, quand on est en plein dedans, stresse réellement mais ne fait pas peur. Tant mieux, c'est déjà un atout pour un petit budget et un genre traditionnellement ennemi du cinéma hexagonal... Devant un manque cruel de moyens donc, La traque s'en sort plutôt bien dans l'ensemble. Néanmoins, on ne peut pardonner de terribles accents de déjà-vu, de déjà-fait. L'histoire tout d'abord avec ses personnages stereotypés, l'histoire encore pour ses situations, puis le sujet, bien qu'il évite de nous faire le coup de la rivière radioactive... Mais le plus gros écueil reste l'omniprésence des bêtes sans qu'on voit jamais la queue, et c'est bien le cas de le dire, ce qui au final engendre une frustration lassante. Faute de moyens, les prétentions du réalisateur de heurtent à une certaine réalité. En somme, La traque souffre de peu de moyens et d'un manque de surprise, mais heureusement pour lui, il a le bénéfice de pouvoir stresser le spectateur, au lieu de l'intéresser sur le fond.
...Un petit film de genre Français qui exploite bien ce huis-clos extérieur nocturne. Véhiculant certaines valeurs, écologie,pouvoir, . En résumé, selon l'adage l'Homme est un loup pour l'Homme, il s'agit plus exactement de sangliers sanguinaires exposés aux matières toxiques. Dans la lignée de spoiler: Razorback Sans la démesure ni les moyens, ce Thriller fantastique ne faiblit pas et réserve quelques belles séquences tendues.
Des maladresses et une fin un peu bâclée et assez terne par rapport à l'ensemble qui est assez réussi. L'ambiance générale et surtout l'ambiance familiale donne une tension sur tout le long assez captivante. Ces maladresses comme la découverte du problème bien trop tôt, les attitudes où normalement, on a qu'à l'esprit c'est la fuite etc... viennent gâcher l'ensemble. Le rythme est bon, la mise en scène classique et les plans assez correctes avec très peu de moyens. Tout n'est pas mauvais, au contraire, de très bonnes choses mal exploitées. Au dessus de la moyenne : 3/5 !!!