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PhilippeToile
43 abonnés
740 critiques
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1,0
Publiée le 22 mars 2010
La thématique du flic ripoux et camé est l'unique similitude entre le film de Werner Herzog et l'oeuvre magistrale éponyme signée Abel Ferrara avec un Harvey Keitel démiurge et halluciné. Ce faux remake est d'une pesanteur indigeste, truffé de scènes vues mille fois, et le scénario laborieux n'est guère sauvé par une mise en scène lente et peu inspirée. Nicolas Cage ne souffre pas la comparaison avec Harvey Keitel et multiplie les tics et les outrances sans jamais donner de vrai consistance à son personnage. De l'eau au moulin de ceux qui considèrent la réputation de Werner Herzog comme largement surfaite.
J'ai pas vu le film de Ferrara. Bon de toute façon, c'est un remake pas vraiment remake et j'ai entendu les critiques dirent que l'original était pas terrible. Donc je loupe rien. Ce Bad Lieutenant là est pas mal bien qu'un peu particulier. Je m'attendais à une sorte de Las Vegas Parano en flic. Du style avec des hallucinations à longueurs de temps. Alors qu'en fait, on assiste à une enquête assez classique et le réalisateur a été super sobre dans les effets (c'est pas Terry Gilliam quoi). Nicolas Cage est par contre incroyable!! Ca faisait longtemps qu'il avait pas joué bien dans un film (j'ai beaucoup aimé Prédictions mais on peut pas dire qu'il jouait bien). Il a l'oeil en live et limite, on bad-trip avec lui!! Le défaut principal de ce film est sa lenteur. Alors que le sujet pouvait donner lieu à de réjouissantes scènes, on s'éclate pas beaucoup. C'est ça qui est un petit peu dommage (ça m'a presque pas donné envie de me droguer)...
Terence McDonagh est un flic hors normes. Sergent à La Nouvelle-Orleans au moment de Katrina il sauve un détenu latino en train de se noyer dans sa cellule inondée et se blesse ce faisant. Une médaille et une promotion au grade de lieutenant viennent récompenser son acte héroïque. Souffrant de douleurs lancinantes au dos, il devient alors dépendant à toute forme de drogue, du cannabis à l'héroïne (au hasard de ses prises sur les dealers, ou même de ses petits chantages minables aux membres de la jeunesse dorée au sortir de la Gator's Gate), les antidouleurs habituels ne lui faisant plus d'effet. Un an plus tard, nouvelle promotion, au grade de capitaine. Entre les deux, une traque haletante, non conventionnelle, et finalement victorieuse, d'une bande de trafiquants ayant massacré toute la famille, femme et enfants compris, d'un concurrent. Ce " Bad lieutenant", sans pouvoir le comparer à celui de Ferrara (jamais vu), est un excellent film : scénario touffu et malin, belle mise en scène (moiteur et mal rampant garantis dans des décors naturels superbement exploités), et surtout un Nicolas Cage exceptionnel, au milieu de tout un petit monde interlope et savoureux, cabossé et grandiose, certainement digne d'une nomination aux prochains Oscars....
Une sorte de remake du film d'Abel Ferrara sorti en 1992, en moins percutant mais plus violent. On retrouve le personnage du lieutenant de police ripoux. Cupidité, addiction aux drogues et au jeu, luxure, perversité... une vraie liste à la Prévert. Seulement, alors que Harvey Keitel semblait irrémédiablement damné aux flammes de l'enfer, son successeur sait parfois se montrer sensible. Alors que Abel Ferrara esquissait un sombre tableau de l'humanité, Werner Herzog se veut optimiste et oriente son antihéros dans la bonne direction. Alors que dans le premier volet ça ne rigolait pas une seule seconde, dans "Escale à la Nouvelle-Orléans" le second degré est de rigueur. En résumé, c'est un peu "Ken le survivant" contre les "Bisounours". Personnellement, j'ai préféré le second opus. D'autant que le scénario est très bien construit et ne laisse pas le loisir au spectateur de s'ennuyer. Le meilleur passage ? Celui avec la vieille et son respirateur artificiel, qui n'est pas sans rappeler "C'est arrivé près de chez vous".
'Badlieutenant " est un excellent thriller avec un excellent Nicolas Cage. Un film dur, extrème, 2 heures de film noir, un regard sans concession , c'est violent, certaines scènes sont "choquantes" on est captivé par cette amérique et sa police corrompue
W. Herzog fait du personnage d'A. Ferrara un personnage type d'officier de police drogué, corrompu, piégé dans ses embrouilles, qu'il transplante dans la Nouvelle Orléans de l'après Katrina. Ça donne l'occasion à John Cage de faire une composition formidable (entre défonce réelle ou simulé) et ça donne quelques scènes bouffonnes à force d'immoralisme ou d'absurdité. Au final on a tout de même le sentiment d'un exercice inutile.
Un polar complètement déjanté sur l'histoire d'un flic véreux et complètement accro à la drogue. Ca m'a bien plu. L'intrigue est bien ficelée, les acteurs sont tous très bons. Après, ça reste une histoire de flic ripou, donc assez classique, mais efficace.
Bad Lieutenant : Escale à la Nouvelle Orléans est le remake par Herzog d'un film assez culte auprès de certains cinéphiles réalisé par Abel Ferrara avec Harvey Keitel. Sauf que là où Ferrara jouait sur l'aspect extrêmement rédempteur de l'intrigue manichéenne, Herzog dévie ce point de vue et offre de toute façon une adaptation très libre de l'oeuvre de Ferrara, puisque située dans un autre lieu en d'autres temps. En l'occurrence ici la Nouvelle-Orléans post-ouragan Katrina (Herzog a d'ailleurs bénéficié d'avantages financiers pour tourner dans cette région sinistrée). Pour ainsi dire, Bad Lieutenant est un film... étrange, pas autant que les trips hallucinatoires auquel le père Herzog a pu nous habituer avec Aguirre, la Colère de Dieu ou Fitzcarraldo, mais quand même assez barré. Déjà par la construction de son intrigue qui part sur une enquête policière avant de partir sur d'autres pistes que je tairais pour ne pas vous dévoiler la suite du film. Comme d'habitude des références visuelles reviennent régulièrement comme des leitmotivs tout au long du film (les iguanes et autres reptiles par exemple) et nourrissent des séquences un peu démentes qui retranscrivent l'état mental du héros. Car le personnage joué par Nicolas Cage est une sorte de mix entre le Mentalist et docteur House : perspicace mais solitaire, drogué à la Vicodin (et pas que), misanthrope (une scène d'altercation avec une vieille dame d'anthologie à la clé)... bref un bon anti-héros comme on les aime. Ce que le père Cage sait vraiment bien jouer pour mieux nous rappeler que bien qu'il ait accumulé une liste non négligeable de nanars et autres accidents industriels (quelqu'un pour défendre Ghost Rider ici?), il n'en demeure pas moins un acteur formidable dans les rôles hallucinés et déjantés. A ses côtés, on retrouve un Val Kilmer un peu transparent et plat, le rappeur Xzibit (que mon inculture rappeuse m'a amené à confondre avec 50 Cent) et la pulpeuse, somptueuse, délicieuse Eva Mendes, dont chaque image dégage une sensualité et une fièvre érotique incommensurable. Un polar original donc, gentiment barré mais pas forcément inoubliable malgré la force du récit, la beauté formelle du film et l'aspect très travaillé de son héros.
nicolas cage traine son regard fatigué dans le milieu de la drogue. lui-même pourri, il essaie de nous convaincre sans y arriver. film très moyen au final.