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Selingues G
73 abonnés
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4,0
Publiée le 27 juin 2010
On a deux films qui sont sortis en un moi de temps et qui traite d’un sujet : le mal des polices des USA. Dans ce Bad Lieutenant, Nicolas Cage qui a en fin retrouvé son jeu d’acteur campe un sergent de police sauvant un petit criminel et celui-ci promus en tant que lieutenant mais un simple problème de dos vient lui pourrir la vie. Dès ce moment, ce lieutenant de police sombre dans la prise de médicament, de drogues et de stupéfiants pour pallier le mal de dos. L’ironie du film arrive à la fin du film quand le lieutenant devient capitaine. Un film sombre et dur car il soulève un problème : Comment continuer le métier de flic à la nouvelle Orléans après l’ouragan Katarina. Il manque un peu d’action mais un manque pallier par le très très bon jeu de Nicolas Cage.
Ca me fait mal de voir que des ignorants font baisser la note tout ça parce qu'ils s'attendaient à un film bourré d'action et de suspense. Ces gens-là n'ont pas dû voir l'original...Bref, revenons-en à nos moutons : ce film, très nerveux et décalé façon Tarentino, est une véritable tuerie. On retrouve un Nicolas Cage au sommet de son art, digne de ses plus grandes prestations dans "Sailor et Lula" ou encore "A tombeau ouvert". Les dialogues sont savoureux, les moments de défonce nous mettent mal à l'aise comme pas permis, et la mise en scène est irréprochable. Herzog signe ici un remake efficace et fait honneur à l'original mené par Harvey Keitel. Un des premiers grands films de l'année !
Un film qui ma vraiment déçu. Pour moi ce film n'a aucun but et l'histoire n'a aucun interet . Bref tout est sauvé par les acteurs tous aussi bon les uns que les autres. Un film que je ne conseil pas .
Ce film surprend beaucoup, tout d'abord par l'écriture du scénario, travaillée et soignée, avec un rythme très soutenu, ensuite par l'énergie dégagée par un Nicolas Cage en très grand forme (qui en fait tout de même un peu trop en de rares moments), qui vit son personnage, et qui apporte beaucoup de force au film. On peut d'ailleurs se demander comment celui-ci ne devient pas complètement fou vu tout ce qui lui arrive. Et si on rajoute à cela quelques subtilités savoureuses, on peut apprécier pleinement ce très bon film.
Un déluge de critiques négatives pour un film loin d'être mauvais. Car même si la fin laisse à désirer et que le film n'est pas dépourvu de certaines longueurs, cette décente aux enfers d'un flic junkie de la Nouvelle Orléans est plutôt réussie. Cage tient là son meilleur rôle depuis un long moment, Eva Mendès est cohérente avec son rôle de prostituée et cette immersion dans le l'univers de la dépendance est rendue avec brio.
Un film unique en son genre. L’atmosphère que dégage l’œuvre est à la fois malsaine, inquiétante, mais surtout rare. Nicolas cage porte son personnage à merveille et manipule le rôle comme il n’a plus fait depuis bien longtemps. Bad Lieutenant : Escale à la nouvelle Orléans n’est pas vraiment un remake mais plutôt un agencement de l’histoire de ce fameux flic touché par tous les vis. Même si imparfait le film reste singulier et un bel ovni de cette année 2010.
Nicolas Cage à la mauvaise habitude de foirer tous ses films depuis quelques années. "Bad lieutenant" n'en fait pas parti. L'acteur, en grande forme, crêve l'écran avec ses yeux des déséquilibrés et son rire schizophrénique. Il ya cependant quelque chose qui ne passe pas. Pas dans l'atmosphère, inteeligemment reconstruite. Mais plutôt dans le rythme. Derrière la caméra, Herzog fait plutôt un travail honorable.
Ce film est bien, non pas très bien, mais bien. Je ne connais pas la version originale d'Abel Ferrara de 1992 avec le bon vieux Harvey Keitel, mais ce remake de Werner Herzog m'a en partie convaincu. Le scénario est assez cool, la réalisation est efficace (même si je soupçonne Herzog d'avoir choisi la Nouvelle-Orléans plus pour les avantages fiscaux que pour l'endroit en lui-même ...) et le cadre est très plaisant, puisque la Louisiane ainsi que la Nouvelle Orléans me fascine. Les acteurs jouent bien, on retrouve un Nicolas Cage plaisant à voir, puisqu'a cela fait bien 5 ou 6 ans qu'on l'a pas vu jouer dans un très bon film depuis Lord Of War (Dans Kick-Ass, il est énorme sinon) ... Eva Mendes est toujours aussi sublime et joue très bien sa prestation ici; quant à Val Kilmer, il a vieilli et je pense que ce rôle le sort un peu de sa routine de série B que l'on voit régulièrement débarquer en direct to dvd ... L'action du film est guère importante mais bon ça peut aller, les gags assez rare, les délires de Cage sont plutôt énorme sinon c'est à peu près tout, ce film, ne casse pas trois pattes à un canard et nous livre un bon divertissement, pas très bon, juste bien.
Le lieutenant de police Terence McDonagh (Nicolas Cage), doit trouver les auteurs du meurtre d’une famille d’immigrants illégaux sénégalais. Herzog a du métier, et cela se sent : scènes bien calibrées, bonne utilisation de la bande sonore, bonne alternance des séquences, etc. Mais c’est là tout le mérite du film. Quant au contenu, on assiste pendant deux heures à l’omniprésence d’un Cage qui sniffe sans cesse de la coke, utilise son statut pour voler de la drogue, ou pour forniquer avec la copine d’un consommateur. C’est tout… Son enquête, à l’image du film, est d’une rare confusion, on ne voit pas comment le metteur en scène va s’en sortir, lui non plus en fait, alors, deux ex machina, on découvre l’ADN du coupable, qui est fiché. Ouf ! Passez muscade ! Conscient de l’embrouillement des choses, Herzog en rajoute, introduisant des iguanes filmés en gros plan, de très belles images d’ailleurs, probablement les visions du lieutenant. Un brin de philosophie à cent sous sur l’âme des poissons vient clore cet indigeste pensum. Langue anglaise très difficile à comprendre, sauf « fuck », qui revient toutes les deux phrases. En fait cette production n’est ni vénéneuse, ni choquante, mais simplement ennuyeuse et ratée. L’original de « bad lieutenant » était plus malsain, développant avec talent le voyeurisme propre aux puritains, campant un personnage beaucoup plus inquiétant, plus fort. Enfin c’était un vrai film.
Une véritable surprise que ce petit polar qui paye pas de mine mais se révèle grandiose aussi bien par l'atmosphère, l'intrigue que les acteurs, Nicolas Cage en tête, époustouflant. Son meilleur rôle selon moi.
Il était certain qu’un véritable remake du chef d'œuvre de Ferrara n'aurait pas pu lui arriver à la cheville, mais finalement, or le titre, seul le concept du personnage du pire flic imaginable a été repris. Ce polar très noir répond surtout à deux vieilles attentes du public, deux retours tant espérés: Nicolas Cage crédible dans un rôle intéressant et l'univers sombre et froid de Herzog (certes dulcifié par un happy-end que l’on devine précommandé par les studios).
Je me souviens être aller voir Bad Lieutenant aux cinéma plus pour Nicolas Cage que pour Werner Herzog qui était pour moi à l'époque un parfait inconnu ... Pour dire vrai, il est toujours le seul film que j'ai visualisé de ce metteur en scène ... Nicolas Cage à tourné un paquet de daubes et pour le coup lui-même le reconnais, mais il n’empêche que cet acteur est assurément un des meilleurs de sa génération, il suffit de voir ce long métrage pour s'en rendre compte ! Eva Mendes comme toujours est renversante, je l'adore depuis La Nuit nous Appartient de James Gray et par la suite avec The Place Beyond the Pines de Derek Cianfrance et à nouveau ici avec Bad Lieutenant. Pour en revenir au film - en lui même - celui-ci est une blague. On nous sert une enquête policière qui sert plus de prétexte pour partir dans un trip à Las Vegas Parano de Terry Gilliam ou bien Arizona Dream d'Emir Kusturica ... Un grand n'importe quoi qui s'avère assez lourd mais qui réserve quelques fou rire comme cette fin qui pour le coup est tellement stupide qu'elle en devient tordante ! Une qualité que je conçois à Werner Herzog, c'est qu'à aucun moment il n'a peur d'aller au bout des choses, il pousse le délire jusqu'à son maximum et c'est vraiment exaltant comparé à certains réalisateurs un peu frileux qui survole leur sujet sans vraiment exploité le potentiel frénétique de l'oeuvre qu'il produise par peur de déplaire ! Ce n'est pas forcément mon truc, mais pas désagréable non plus, je me souviendrais de ce Bad Lieutenant comme d'un film original, mais pas grandiose ...
Fallait oser reprendre le personnage d'un des chefs d'oeuvre de monsieur Ferrara! Eh ben je dois dire que monsieur Herzog s'en sort pas trop mal. Bien moins délirant et jusqu'au boutiste, Herzog nous présente une version plus "soft", retirant l'aspect religieux, pourtant moment extrêmement fort de la version Ferrara, et dans le décor plus huppé de la Nouvelle Orléans que la crasse de New-York. Je trouve Nicolas Cage en dessous de l'énorme prestation de Harvey Keitel mais j'ai surtout été intéressé par la mise en scène de Herzog qui a vraiment su créer une ambiance particulière. Je me suis régalé les yeux par ses choix de mouvements de caméra et les oreilles avec cette musique et cet univers sonore remarquable. Bref, y'a pas photo, je reste fidèle à Ferrara mais tout de même bravo à Herzog de cette nouvelle vision qui se suit sans déplaisir.
N'ayant en commun avec le film original que son héros déviant sur le chemin de la rédemption, un faux remake décalé à voir surtout pour le jeu halluciné de Nicolas Cage et pour le tableau d'une Nouvelle-Orléans post-Katrina, plus que pour son intrigue banale.
Paradoxe, dans Bad Lieutenant : Nicolas Cage, acteur fou, interprète un personnage qui au milieu de civils n'attire pas tellement l'attention. C'est un flic, mais il n'en a pas l'air. Plusieurs fois d'autres personnages émettent des doutes sur son identité, et il devra montrer son badge et son flingue à la pharmacienne ou à une jeune fille qu'il arrête pour qu'elles revoient leur jugement. C'est que dans Bad Lieutenant, tout le monde se confond, tout se mélange, et les notions de bien et de mal sont difficiles à discerner l'une de l'autre. Cage a beau représenter l'ordre et la loi, il les bafoue constamment en poussant l'ironie à son point-limite ( petite amie p*te, junkisme avéré, etc. ). Finalement, l'ordre n'a pas sa place tant le bad lieutenant fait du désordre son point d'équilibre constant, sa ligne directrice déviant sans cesse vers le chaos d'un cerveau totalement déphasé. Nicolas Cage, acteur physique au possible, trouve dans le film un obstacle qu'il devra contourner : son mal de dos l'empêche de s'exprimer comme il le fait habituellement, et son registre physique - à part quelques exceptions ( cette manie furieuse de bouger les bras ! ) - passera le plus souvent par son visage. Mais son blocage le pousse également à développer davantage le caractère cérébral de son interprétation. Cage a souvent joué des mecs borderline, assailli de toutes parts par des démons invisibles, dont le caractère halluciné était une sorte de marque de fabrique ( de Volte/Face à Bringing Out The Dead ). Ici, l'empêchement physique ne fait que renforcer le besoin de s'exprimer ailleurs, et de traduire plus ouvertement les cris de désespoir d'un cerveau malade.
Le caractère éponyme de l'oeuvre n'est pas anodine tant la forme semble se calquer sur l'état mental du personnage principal : Bad Lieutenant paraît un peu bordélique, semble manquer de rigueur dans sa mise en scène. Dès lors on se demande si le film souffre vraiment d'une maladresse constante, ou si Herzog a naturellement opté pour une matière formelle qui serait l'équivalent d'un jardin à l'anglaise cinématographique. La seconde option paraît plus juste, et quelques scènes du film dont l'audace - la folie ? - éclate à l'écran confirment que Bad Lieutenant est un film qui n'a pas peur d'aller là où ne l'attend pas, bouleversant totalement les conventions et autres codes du genre policier. Même l'enquête n'est pas si importante que ça, l'essentiel se trouve davantage dans le seul personnage de Cage ( Kilmer et Mendes apparaissent très peu, et même quand ils sont là on ne les voit pas autant que Cage ). Bad Lieutenant est donc plus un portrait qu'une enquête, et la malice du scénariste qui à la fin enchaîne à vitesse grand V la conclusions de trois intrigues le démontre bel et bien. Il ne faut pas voir de facilités dans cette fin, qui n'a donc rien de bâclée, mais l'inévitable preuve que l'enquête et les histoires parallèles passent au second plan parce que l'essentiel n'est pas là.
Le film est donc le portrait d'un homme, mais aussi celui d'un monde corrompu, vil, obscène, qui fonde toute sa structure sur les racines du mal. Un moment du film l'illustre bien, celui où un criminel discute avec un autre criminel ( Cage donc ) en lui parlant immobilier, lui disant qu'il faut saisir les opportunités qu'offre le marché pour s'enrichir dans quelques années. A l'arrière-plan, deux comparses du premier vident un coffre d'un corps qu'ils jettent à l'eau. Dans Bad Lieutenant, le pouvoir est pervers parce qu'il base sa construction sur le crime. Constat lucide d'un monde pourri. A l'intérieur, à l'extérieur, partout.