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    Playtime
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    114 critiques spectateurs

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    157 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 avril 2013
    J'ai la fâcheuse tendance de vouloir comparer les oeuvres, de les classer, je ne peux pas penser un film sans penser à d'autres. Certains y gagnent, d'autres, comme Playtime, y perdent.

    Que n'ai-je pas aimé dans ce film? Outre le fait, un peu naïf, que j'aime beaucoup le côté très enfantin de Mon oncle mais aussi des Vacances de , ici le film est beaucoup plus adulte (sans pour autant être dans un sérieux ronflant), moins nostalgique mais plus expérimental. Un charme peut-être moins évident, moins accessible, qui m'a laissé hermétique un bon moment.

    Il y a des qualités certaines dans l'oeuvre de Tati. A commencer par l'univers créé, ce Paris moderne brillant et impersonnel, grandiose et superficiel. La Défense commence tout juste à exister que Tati l'imagine déjà aboutie. L'image est magnifique, la lumière fabuleuse, esthétiquement le film est irréprochable. Beaucoup de jeu avec les néons, avec les reflets, les transparences, la propreté, l'uniformité de ce monde moderne. Tati est un véritable inventeur, trouvant toujours des objets insolites pour faire rire son spectateur, mais aussi presque un visionnaire terre à terre : son monde futuriste est tout à fait crédible, et s'inscrit aussi bien dans son époque (la découverte de la consommation de masse dans les années 60) que dans notre époque actuelle.

    Aussi, il n'y a rien à redire des plans. Ses plans larges sont assez incroyables, notamment dans la dernière partie du film au restaurant. Il y a une multitude de détails à l'écran qui nécessitent une grande attention du spectateur pour tous les saisir. Chaque plan nous régale par la multitude de visions qu'il nous offre. C'est, je dirai, la qualité principal que j'ai relevé pour ce film : les multiples lectures que l'on peut en faire.

    Mais voila, pour revenir sur les défauts, je pourrai dire que j'ai trouvé le film pas forcément drôle. Souvent percutant, souvent juste, mais pas forcément hilarant. Le personnage de Tati, , ne semble pas trouver sa place. Certes, c'est bien le but recherché : ne se fait pas à ce monde moderne. Mais malgré tout, il n'arrive pas à jouer avec le décors, à jouer avec les autres; se fait discret, jusqu'à presque disparaître de l'écran...

    Enfin, il faut quand même que je justifie mon 7. Car ma déception ne doit pas faire tâche pour un film qui reste fabuleux. Playtime, c'est un monde parallèle complet, beau et laid, une ambiance certaine, surtout, c'est le produit d'un créateur de génie, largement inspiré quand il faut trouver de bonnes idées. Peu de réalisateurs pourraient se vanter d'un tel talent. Saluons le.
    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    43 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 août 2014
    Je ne remets pas en compte le talent de Tati dont je n'ai vu aucun film avant celui-ci, le personnage et le réalisateur m'intéresse. Et je ne peux pas dire non plus que tout est à jeter dans Playtime, loin de là. Mais en toute honnêteté, il fait partie des films que j'apprécie moyennement, dans lesquels je vois ce qu'il y a d'intéressant mais qui ne m'intéressent pas en eux-mêmes.

    Je vais commencer par ce que j'ai aimé : la mise en scène. L'idée du film c'est de créer les plans les plus larges possibles présentant des foules ou fourmilières humaines si on peut dire, dans des décors donnés (ça peut être de grands bureaux ou un restaurant moderne rempli à craquer de clients) afin de montrer toute l'absurdité de cette "population" et du monde moderne. Ce qui est bien c'est que le film ne va pas, par exemple, se concentrer sur un gag en particulier, mais il y en aura au contraire plusieurs dans l'image, ce qui donne un aspect chaotique intéressant et en adéquation avec ce que veut faire passer le film, particulièrement durant les scènes dans le restaurant qui ressemble à peu près à l'antre de la folie.

    Le film est assez comique, et je dois le dire m'a fait sourire à plusieurs reprises, parce que Monsieur Hulot est un personnage sympathique, et que certains gags fonctionnent bien. Ce côté absurde, assez poussé m'a permis de ne pas totalement décrocher.

    Mais malheureusement, ça a été dur. Je n'ai même pas grand chose à reprocher au film, ce n'est pas mal fait ou mauvais, ça ne m'a juste pas inspiré plus que ce que je viens de dire et m'a plongé dans l'ennui. Si je trouvais le début assez sympathique, à partir du moment où l'on entre dans le restaurant ça ne passe plus. J'en avais marre, je trouvais que ça tournait en rond, je n'avais qu'une envie c'était d'en sortir. Quand j'y pense, cette réaction donnerait plutôt raison à Tati, c'est peut-être l'effet qu'il voulait donner. Du coup quelque part c'est réussi, mais en temps qu'expérience de cinéma je n'ai pas accroché.

    Ça me fait penser à un film tiède, qui a de bonnes idées, de la mise en scène, mais qui est trop détaché du spectateur et pas encore assez poussé pour que je me plonge dedans.

    Bon, ça ne fait rien. Politique des auteurs ou pas, je regarderai d'autres Tati. Peut-être que j'aimerai. Mais Playtime ce n'est pas pour moi. Au suivant.

    Notez quand même, pour ceux qui aiment le film, que la restauration est belle.
    brandade
    brandade

    5 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 novembre 2007
    Si les mots chef d'oeuvre, audace, innovation, architecture, cocasserie , visionnaire ...ne riment pas souvent avec le cinema français, cette fois c'est pourtant le cas. Car Play Time est sans doute le film le plus riche, les plus foisonnant, le plus précis, le plus précieux qui soit. Il regorge de scenes d'anthologie et nous confronte en permanence à l'absurdité du monde moderne. Les lignes et le jeu sont épurés, la poésie (la vraie, pas celle qui clignotte "attention poésie")est omniprésente et le fou rire guette à chaque plan. On reste sidéré par l'audace et la beauté formelle de certains plans, par la folie sui s'empare progressivement du restaurant qu'on inaugure. Au milieu de ce tohu bohu, Jacques Tati, royal, déambule, plane, traverse le film comme un ovni, transcendant sa maladresse et ravissant le spectateur (tant son coeur que son cerveau) et nous laisse épuisés, ahuris d'avoir assisté à un pur chef d'oeuvre français qui traversera les décénnies et les générations.
    AlexTorrance
    AlexTorrance

    30 abonnés 486 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 février 2012
    Play Time, véritable oeuvre visionnaire considérée par beaucoup comme le grand chef d'oeuvre de Jacques Tati, s'est avérée très décevante à mes yeux. Semblant dénué d'un quelconque scénario et à la mise en scène plus qu'atypique, le film paraît très, très long. Mr Hulot, le célèbre personnage de Tati, est ici réduit à un moindre second rôle, pas plus important que les nombreux touristes qui occupent Tativille au cours du film. Et pourtant, le début était plutôt bien réussi, dans l'entreprise aux allures futuristes. Hélas, il n'aura pas fallu longtemps pour que l'intrigue s'égare peu à peu, laissant place à un profond ennui. Play Time n'aura pas eu le même effet que les Vacances de Mr Hulot.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 juin 2015
    Étrange destin que celui du nom "Tati", si vous en parlez aujourd'hui autours de vous, neuf personnes sur dix vous dirons que c'est très commode pour se vêtir à pas cher! Douce ironie pour un cinéaste qui n'aura eu de cesse de pointer du doigt la paradoxale déshumanisation d'une société qui sacrifie tout à l'uniformisation et à l'art déco. Car oui, sympathiques lecteurs de moins de 30 piges, Tati n'est pas seulement synonymes de "motif vichy" et de "tee-shirt à 2 euros", c'est avant tout le nom de l'un de nos trois plus grands réalisateurs tricolores, avec Melville et Clouzot. Pour vous donner une idée du talent du monsieur, on peut dire de lui, avec le recul, que c'est notre Chaplin à nous. Ou notre Blake Edwards. Voire notre Terry Gilliam. Oui, rien que ça bande d'incultes! Un nom, donc, qui évoque illico aux gourmets de la toile des classiques intemporels (Jour de fête, Les vacances de monsieur Hulot, Mon oncle) et qui rappelle également à la mémoire des cinéphiles un peu curieux des titres moins côtés mais tout aussi intéressants et injustement boudés par notre mémoire collective ("Parade" et surtout "Trafic", symphonie burlesque et mécanique qui mérite vraiment d'être redécouverte).
    "Playtime" est incontestablement le plus ambitieux de ses films: un budget colossal (construire une ville complète en studio est tout de même une chose assez rare pour être soulignée) plus d'un an de tournage, une préparation et un réglage des plans séquences qui relève de l'horlogerie suisse!
    Que ce soit d'un point de vue visuel ou scénaristique, il est dur de trouver comédie plus aboutie que celle-ci: Chaque image, chaque cadre est composé avec une minutie hallucinante. Il y a toujours un personnage dont on peut suivre les péripéties d'un plan à l'autre, toujours un détail jouissif dont l'apparente discrétion cache un calcul précis et un minutage hors normes. Alors certes, certains dénonceront le côté hermétique et la froideur de l'univers ainsi créé, mais tout le propos est là: la chaleur humaine et l'authenticité nous sautent régulièrement aux yeux grâce à des bévues et quiproquos qui sont le meilleur moyen d'espérer qu'une société muette, aseptisée et lisse (où les monuments parisiens sont réduits à de simples reflets dans le verre omniprésent de l'urbanisme échevelé) ne pourra jamais étouffer complètement l'individu lui-même et tout ce qui fait sa singularité.
    Certains gags, dont celui de la poignée de porte du restaurant, sont toujours parmi les meilleurs que l'on puisse voir. Bref "Playtime" est un film si riche qu'il faudrait le voir vingt fois pour en saisir toutes les subtilités de mise en scène. Virtuose, visionnaire et intégralement hilarant, un chef-d'oeuvre total, mais qui malheureusement paraîtra de plus en plus désuet pour des générations de crétins hypnotisées par le gros Vin Diesel sautant en voiture d'un gratte-ciel à un autre!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 juillet 2009
    Certains disent que Playtime a vieilli, justifiant par là leur note "0 étoile". Bon... Ca montre qu'ils n'ont absolument rien compris au film (ça fait plaisir de dire ça, on se sent supérieur).
    Jacques Tati fait son film en 1967 : et déjà il y fait le constant d'une uniformisation culturelle et architecturale à l'échelle de la planète, avec l'essor de l'anglais. La transformation des individus en automates dans la société de consommation. La complexification extrême (et incompréhensible pour M. Hulot fraichement débarqué) de cet environnement. Extrême, mais aussi inutile et nuisible même.
    Le décor de Tativille a ruiné le réalisateur. Parlons-en du décor : une architecture ignorant l'individu, effaçant toute trace de personnalité (ne restent que les reflets des monuments touristiques), dictée seulement par la fonctionnalité. Mais en plus c'est du toc : la destruction du Garden Palace est claire ici, nous démontrant l'obsolessence programmée d'une ville consumériste ne se préoccupant ni de passé ni d'avenir mais seulement de son absurde fourmillement présent.
    L'image même revêt un caractère important dans le film (la télé, les reflets, le décor transparent instaurant le voyeurisme comme mode de vie).
    En réponse à celà, la forme même de Playtime est une lutte contre la passivité habituelle du spectateur moyen qui consomme un film facilement digéré. Ici, il faut regarder ! Tati ne souligne pas les gags, il refuse pour celà l'usage de plans rapprochés. Il va même plus loin, en préférant à l'enchainement des gags leur simultanéité.

    Il y aurait encore beaucoup à dire (et pourtant je viens de le voir pour la première fois).

    En conclusion : c'est un film qui se mérite, tampis pour ceux qui regardent les films comme les vaches regardent passer les trains.
    Un film d'autant plus nécessaire dans une époque qui nous abreuve d'images sans nous apprendre à les regarder. Playtime n'a pas vieilli : c'est un film visionnaire, d'une actualité brûlante.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 31 mars 2011
    Jacques Tati livre avec Play Time une réflexion intéressante sur la société de consommation et la modernité. Parfaitement maitrisé sur le plan technique que ce soit au niveau des effets visuels et sonores, ce film est un régal pour les yeux et son statut de film culte n'est en rien usurpé. A voir absolument.
    Charles-Henri R.
    Charles-Henri R.

    1 abonné 8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 juillet 2014
    Marre des blocs busters de l'été aux dialogues désespérants... Optez pour un classic , simplement parfait ! *****
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 13 mars 2011
    Absolument aucun intérêt.
    Comme beaucoup de films de ces années-là, les ressorts de l'humour ne fonctionnent plus. Autre chose, son message (l'épaisseur qui fait qu'un film signifie quelque chose) est clairement identifié dès les premières minutes et d'une nullité extrème : le film ne véhicule rien, est vide, pour amateurs de Fernand Raynaud uniquement.
    Il redonne de la vigueur à Benny Hill, cela dit.
    cinono1
    cinono1

    302 abonnés 2 055 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 septembre 2018
    Qu'il est bon de se faire moquer par Jacques Tati !! Certains sur ce site déplorent une coté hermétique à ce film mais en 1967, Tati avait déjà repéré les travers de nos sociétés qui n'iraient qu'en s'accentuant. Normativité des vies, absurdités des taches et des comportements, attrait inconsidéré pour la modernité, agressivité du marketing, royuame des apparences, incommunication. Et ces travers, il le montre dans une mise en scène ciselé qui a un coté Edward Hooper par moment. Sens du burlesque et des silhouettes, travail sur les couleurs, ce film c'est vraiment 50 nuances de gris tant personnages, batiments, meubles arborent cette couleur, langage peu compréhensible. Une ville entière a été recrée pour cela et ce film se tourna sur 3 années mettant la santé et les finances de Tati en péril. Boudé par la critique et le public à sa sortie mais c'est le lot des films en avance sur leurs temps...
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 juillet 2014
    (...

    En revoyant le film en 2014, on comprend à quel Tati était visionnaire. Sa critique acerbe du monde moderne est enveloppée dans un comique de situation et une mise en scène à la mécanique parfaitement huilée, dont la maîtrise impressionne à chaque plan, incroyablement composé.

    LA SUITE :
    Aulanius
    Aulanius

    196 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 septembre 2010
    Dans la même veine que "Mon Oncle", "Playtime" s'inscrit dans le même registre que son prédécesseur. Une comédie qui joue dans les mêmes temps, avec beaucoup de sons, de situations déjantées, des personnages originaux et surtout un environnement au sommet de son art. Seulement, c'est justement ça qui nous laisse sur notre fin. Malgré une très bonne première partie, on fini par se rendre compte que tout se ressemble et qu' 1h30 aurait bien suffit pour nous exposer une histoire plutôt drôle et passionnante. Ceci dit, ce long métrage reste une bonne chose qu'il faut voir, pour tout public en plus. 13/20.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 29 avril 2012
    "Playtime", le projet pharaonique de Tati. 3 ans de tournage, un budget qui dépasserait largement les 30 millions d'euros actuels, et au final, un flop commercial. Et surtout, un chef d'oeuvre d'humour typiquement tatiesque et une leçon de cinéma. Comme d'habitude chez Tati, l'intrigue est maigre et vague et les dialogues sont peu importants (et en partie en anglais et en allemand non sous-titrés). Ici, Hulot n'est que le fil conducteur du film, de nombreuses scènes se passent sans lui ; Tati s'en amuse d'ailleurs en intégrant dans son film des personnages que l'on prend à tort pour Hulot. Le film est organisé en six séquences, la plus mémorable étant selon moi celle des bureaux, avec une mise en scène mettant en avant la géométrie des décors, jouant avec les apparences (sonores, visuelles) et s'appuyant sur des comédiens admirablement dirigés. La séquences des appartements-vitrines est également magnifique. Celle de la Royal Garden, bien que plus burlesque, est aussi la plus difficile à appréhender ; elle inspira Blake Edwards pour sa "Party". Les gags sont nombreux, certains très visibles (surtout pour la Royal Garden), la plupart très discrets : il y en a même souvent plusieurs dans le même plan, dans des petits coins reculés pendant qu'on regarde ailleurs. Il est impossible d'apprécier Tati, et surtout "Playtime", en restant passif : Tati fait appel à l'intelligence de ses spectateurs. Un des plus grands films sur la ville.
    JamesDomb
    JamesDomb

    102 abonnés 1 061 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Véritable chef d'oeuvre utopique, Playtime est le film ultime de Jacques Tati. La France évolue dans les années 60 modifiant l'environnement et les comportements des hommes. le cinéaste en véritable humaniste, souhaite attirer l'attention de ses contemporains sur les dangers du "nouveau". Tati s'inquiète de l'uniformisation de l'architecture, l'influence de la société de consommation sur nos existences et dresse alors un portrait sans concession de la France des années 60. Les hommes sont réduits à l'état d'automates habillés de gris, tristes, suivant un (même) parcours tout tracé. Playtime est une joyeuse satire de la société française engagée dans la voie de la modernisation. Heureusement que Monsieur Hulot, véritable grain de sable dans l'engrenage, est là (il est même là en plusieurs exemplaires) pour redonner un coup de pouce à la fraternité, à la fête et au dialogue (merveilleux brouhaha final), au bonheur de vivre en communauté où le désordre est roi. La séquence du Royal Garden est un monument à elle seule. Les gags de Tati sont scrupuleusement élaborés et soulignent le côté saugrenu de nos contemporains à travers le sens inouï de l'observation du cinéaste. Enorme travail sur le son (musicalité des bruits), Playtime est aussi une des plus belles démonstrations de la maîtrise du cadre de l'Histoire du Cinéma. Premier film français à utiliser le format 70 mm, Tati en véritable orfèvre, remplit son cadre large de
    multiples histoires. Le spectateur est ainsi convié, non pas à subir l'histoire, mais à la construire. Et des histoires il y en a dans Playtime. A chaque vision, une nouvelle mouture est possible. Playtime c'est un émerveillement perpétuel, un genre à lui tout seul. Il est terriblement difficile de critiquer Playtime qui est assurément l'un des films les plus riches que j'ai vu de ma vie : des appartements-vitrines (aucune distinction entre extérieur et intérieur), aux jeux de reflets à la technique surréaliste, on redécouvre Playtime incessamment.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 janvier 2012
    Un Tati assez personnel, peut être le plus engagé ... les gags sont hilarants, les décors et le visuel plus réussi que jamais, le rythme parfaitement maitrisé, la poésie toujours aussi présente ... un des meilleurs Tati, bluffant et drolatique !
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