Le réalisateur définit ce qu'est la culture Tecktonik : "À la croisée des cultures et des mouvements qui ont marqué la musique depuis 20 ans, la danse électro fait fureur. Avec elle, les adolescents de la classe moyenne ont enfin trouvé leur style, mettant fin aux 15 ans de règne du duel rock/hip-hop. Il n'y a aucune revendication chez cette génération electro - au contraire, par exemple, des jeunes des quartiers défavorisés de New York avec la breakdance. Seul point commun chez les danseurs de Tecktonik : des coupes de cheveux futuristes qui les font ressembler à des héros de mangas."
Génération Electro est le premier long-métrage de Christophe Chevalier. Producteur chez Capa et Septembre Productions, on lui doit notamment la série Louis Page. C'est en assistant à une battle de Tecktonik à Paris, place de la Bastille, qu'il a souhaité se consacrer à ce documentaire. Pour cela il s'est entouré du producteur Mathias Mathias Bernard qui s'est distingué, entre autres, en développant l'émission MTV Danse Crew.
Le producteur Mathias Bernard explique ce qui l'a attiré dans ce mouvement : "Quand la danse électro est arrivée, je me suis aperçu que le phénomène touchait l'ensemble de la jeunesse française, toutes classes sociales et couleurs de peau confondues. Il m'a paru d'autant plus évident d'en faire un film qu'on est au-delà de la danse : il s'agit d'une véritable expression culturelle qui permet aux jeunes de se retrouver dans une identité commune. Cela coïncide aussi avec l'explosion des outils de communication que sont Internet et le téléphone portable, qui permettent à cette jeunesse de se raconter par elle-même."
Pour choisir les musiques qui allaient accompagner le film, le réalisateur a fait appel au célèbre Busy P, alias Pedro Winter, ancien manager du groupe Daft Punk et fondateur du label Parisien Ed Banger abritant des artistes tels que Justice ou DJ Medhi. L'une de ses signatures principales, DSL, a d'ailleurs participé à la bande originale.
L'une des difficultés du documentaire était de filmer à l'intérieur même des clubs où se produisaient les danseurs. Malgré tout, l'ambition du réalisateur était de donner envie de danser aux spectateurs du film. Christophe Chevalier : "Chaque séquence de "club" a été filmée différemment, mais toujours dans une même optique : donner au public l'envie de danser dans la salle. En particulier à la fin du film, avant le générique de fin, quand les danseurs à l'écran invitent les spectateurs de la salle à danser avec eux. Ce sont quatre minutes de pur son et de pure danse.
La Tecktonik c'est :Plus de 20 millions de vidéos vues sur Internet dans lesquelles se produisent les danseurs du film.Plus d'un million de disques vendus en 6 mois.10.000 personnes tous les week-end aux soirées Electro tecktonik.