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Un visiteur
4,0
Publiée le 18 septembre 2009
Ken Loach est malin. Trop facile de placer une star du foot dans un film sur le foot. Cantona n'est que prétexte à la fresque sociale made in England s'il vous plait, débordante de bons mots et d'humour so british. A la fois messie, psy, coach, Cantona est le sauveur de celui qui l'a jadis mené sur la route de la gloire: le supporter. Drôle de race que ce supporter de Manchester qui ne vit que pour ses types tapant dans un ballon et courant pendant près de 90 minutes. Si la magie du football reste un mystère non-résolu pour bons nombres de personnes sur terre, Ken Loach et les siens ont résolu l'enigme depuis bien longtemps. Car sur la terre de cette très chère Reine Elisabeth, il n'y a que deux moyens de s'échapper de la grisaille des lieux et de la vie: le rock et le football. Ken Loach a choisi le football comme lien ultime de notre humanité. Fouinant dans les mystères de ce sport, il découvre derrière ces 90 minutes d'une extrème intensité la caractéristique première du football: "C'est tellement bon que ça vous fait oublier tout le merdier de votre vie" lance Eric, les yeux humides à l'autre Eric. Moment crucial du film où Cantona est rétrogradé en second rôle et où le spectateur saisit toute la force de ce modeste Ken Loach. Certainement pas le meilleur film de la filmographie du cinéaste, Looking for Eric sous ses airs comiques est une fausse comédie. La tragédie de la vie pointant le bout de son nez à chaque plan, chaque réplique. On est tout de même chez Ken Loach et le contexte social fait surface avec simplicité: Eric et ses collègues du centre de tri ne peuvent plus se payer des places pour aller voir jouer leur équipe tant aimée. "T'as qu'à regarder les voitures sur le parking du stade. Que des 4*4" lance un collègue. Que des grosses bagnoles inabordables pour de modestes ouvriers comme les places de match. Chronique sociale, hymne à l'amour du football, tragédie du XXIème siècle, Looking for Eric par sa modestie est un beau petit film sur l'humanité et
C'est euphorisant, et la fin est tout simplement jubilatoire. C'est du grand cinéma anglais, avec cet humour si particulier, par petites touches, cette humanité aussi des œuvres de Ken Loach, qui filme comme personne l'Angleterre populaire, celle des villes du nord touchées par le chômage, mais sans désespoir ici. Avec au contraire un souffle d'énergie, d'amour des autres, qui vous donne une pêche d'enfer.
Beaucoup aimé. Bien sur ce film repose sur la personnalité de Cantonna sans lui le film ne tient pas la route mais l'idée est originale. Très convaincant dans son rôle même si ce n'est pas un pur rôle de composition. Envie de revoir CAntona à l'écran. A quand le prochain film ?
Un pur plaisir que ce film de Ken Loach avec un Cantona dont les aphorismes franco-anglais sont tout simplement hilarants et qui ne résumé pas simplement à « I’m not a man, I’m Cantona ». Soit un type dont la vie est tout simplement un enfer. Coincé entre des souvenirs de son amour perdu, des beaux fils qui font les 400 coups et se comportent mal, notre héros – antihéros Eric Bishops n’a que deux choses pour lui : Son admiration pour le footballeur de génie Eric Cantona (dont l’image n’a jamais été lisse, toujours en contre pied… (Un comble pour un dribbleur)) et des amis qu’on aimerait tous avoir, qui tentent tout ce qu’ils peuvent pour lui redonner le sourire. Et c’est là qu’on se rend compte que le foot, ce n’est pas seulement les crétins bourrés de bière qu’on peut voir par moment au journal de 20 heures… C’est jamais misérable… C’est tout simplement juste, touchant, drôle. Je suis ressorti de ce film avec l’impression que la vie, c’est simplement bien.
M'ouais , 2 étoiles, malgré Ken Loach dont j'ai vu et aimé presque tous les films , celui -ci est le plus mineur( pour moi) pas fan de foot ni de Cantonna.on y trouve bien sur ce qui fait le cinéma de Loach, solidarité, personnages à la dérive, critique de notre société et du fric dans le sport ( un peu ) je peux essayer de comprendre certains supporters pour qui un match c'est toute leur vie ???. la scène finale chez les truands est jouïssive, mais Eric C. est toujours aussi piètre comédien quand à ses sentences ......
Grâce aux apparitions de son héros, Eric Cantona qui va lui servir de guide, un homme va pouvoir reprendre son rôle de père auprès de son fils qui sombre dans la grande délinquance et retrouver son ancien amour. C’est un film très attachant, le spectateur est vite conquis par cette histoire où un homme redevient maître de lui-même et prend en main son destin. Cette renaissance démiurgique avec tout ce qu’elle contient d’épreuves, il la doit à son coach qui ne représente rien d’autre que le chaînon manquant d’un mécanisme psychologique : la confiance.
Sympathique. Film humain, bon enfant, ce n'est pas le film de l'année, mais on passe un bon moment. C'est simple mais on est charmés par ces différents personnages.
Ken Loach entretient avec le cinéma un rapport singulier. Venu de la télévision, Loach par son style refuse le formalisme. Il en ressort un cinéma qui, à trop réfuter les apprêts de la forme -apprêts trop souvent reliés à tort à la bourgeoisie-, repose sur la rhétorique des classes. «It’s a Free World !» souffrait terriblement de cela, jusqu’à tomber dans un manichéisme verrouillé. «Looking for Eric» (Grande-Bretagne/France, 2009) endure encore les défauts de Loach. Faits de crise et de conflits, les films de Loach ne déploient jamais l’ambigüité du réel et sa représentation cinématographique, ni n’ambitionne de produire un cinéma révolutionnaire, au sens où il explorerait de nouvelles frontières avec des éléments hétérogènes. Le cinéma de Loach a à raconter les histoires du vox populi. «Looking for Eric» bien qu’indubitablement loachien ouvrent des écarts vers lesquels il explore de nouvelles possibilités de définir le citoyen britannique pris dans le tissu de ses images fantasmatiques et réels. 1) Images fantasmatiques : Eric, père d’une jeune femme et de deux adolescents, trouve à travers l’incarnation hallucinée de son idole Cantona le courage de puiser en lui les forces nécessaires à sa santé morale. Pour accomplir ce prodige, Loach fait cohabiter par un système de champs/contre champs les deux Eric, l’homme du commun face à l’homme-star. 2) Images réels : Eric, venant à la défense de son beau-fils, est humilié et filmé par une bande de malfrats. La vidéo de son passage à tabac se retrouve sur YouTube, interface Internet où tout le monde est réduit aux images de ses actes. En prenant ainsi en compte le jeu des images et leur corrélation avec la réalité sociale, Loach ancre son cinéma dans sa nature iconique. Le cinéma n’est pas le réel, il n’en est que la monstration. En incluant les images qui environnent, abreuvent et assèchent la société britannique, Loach affiche une nouvelle lucidité, consciente du drap complexe des icones qui intervient sur la société
LE coup de coeur de l'année ! Au cinéma en tout cas. Il est aussi vrai que j'ai vu beaucoup de déceptions mais celui là est un sans faute (avec "UP", c'est dire). L'histoire, les prestations, les acteurs, les personnages, les situations... EXCELLENT ! Vraiment, je ne sais pas trop quoi dire ou rajouter. Il faut le voir c'est tout. Que vous soyez fan de foot ou pas. D'ailleurs on le devient. Même si on ne connaît pas Cantona, on ressort du film on aime Cantona. C'est drôle, c'est touchant, c'est génial. Les personnages sont si attachants, Cantona même si on le voit finalement peu est génial. mention spéciale pour le héros Eric Bishop joué par Steve Evets. Ce père de famille qui essaie tant bien que mal d'élever correctement ses enfants, qui essaie de regagner sa femme, et ses copains tours présents qui essaient de l'aider et veillent sur lui. Un TRÈS TRÈS bon film.
Un Ken Loach mineur. Il y a toujours la gouaille et la chaleur des sans-rien si cher à Ken Loach. Le personnage de Meatballs est fabuleux, comme d'autres seconds rôles (la femme, le fils). Cantona fait du Cantona, et c'est plutôt bien. Mais ce qui ne va pas ici, et c'est une première pour le père Loach, c'est le personnage principal : misérabilste, tête à claque surjouée et franchment antipathique. Le scénar de plus est inconséquent et mal construit, rajoutant une histoire de cache d'armes qui n'apporte strictement rien. Et ça finit à l'hollywoodienne : c'est quand même le Loach le moins réussi de sa filmographie. Heureusement reste une scène de règlements de compte dans un chateau assez jouissive. Le film ne semble avoir été ecrit que pour ça.
Ken Loach nous a habitué à réaliser de bons films, tels It's A Free World, ou Le Vent Se Lève (Palme D'Or à Cannes en 2006), pour les plus récents. Son nouveau film, Looking For Eric, avec en vedette principale Eric Cantona en personne, fit présenté en compétition officielle à Cannes cette année. Eric Cantona, qui se lance donc dans une nouvelle carrière, et qui, aux yeux de son interprétation et du succès du film, commence bien. Eric Bishop, postier à Manchester et fan de Manchester United, traverse une mauvaise passe. Un soir, Eric Cantona, son idole, sort tout droit du poster qu'il possède de lui dans sa chambre. Entre vie sentimentale déserte, problème avec ses beaux-fils (dont il a la garde) et reproches de sa fille, ne le trouvant pas à la hauteur, Eric Bishop va, petit à petit et grâce aux conseils d'Éric Cantona, retrouver le chemin de la vie. Par moment marrant, triste et attachant, ce film s'avère être un bon moment de plaisir. Les personnages principaux sont très plaisant et naturels, ce qui fait que nous entrons facilement dans leur histoire. Le scénario présente quelques rebondissement et scènes intelligentes qui permettent à l'histoire de posséder un rythme soutenu. Alors, que demander de plus? Rien, mise à part de demander à Ken Loach de réaliser de nouveaux films!
Avec ce film, on mesure (ou pas) avec vertige l'aura incroyable d'Eric Cantona, joueur maudit du foot français qui a trouvé une gloire que personne n'aurait pu imaginer, même dans les rêves les plus fous, auprès de la perfide Albion. Mais qu'il soit un footballeur adulé en Angleterre, déjà c'était assez fort. Voilà en plus que sa légende lui permet d'être à l'affiche d'un film d'un des réalisateurs les plus talentueux qui soient, artiste notamment récompensé par une Palme d'Or en 2006 avec "Le vent se lève". C'est tout simplement dément. D'autant que ce n'est certainement pas pour ses qualités d'acteur, hein, que Ken Loach a embauché l'ancien attaquant de l'Olympique de Marseille et de Manchester United. Je dis pas qu'il est mauvais, il se débrouile correctement, mais de là à jouer pour une oeuvre de Loach (putain, Ken Loach, quoi), il a quand même un destin incroyable le mec et ça me fait plutôt halluciner. Ceci dit, en fin de compte, pourquoi pas ? Le metteur en scène dont chaque film est le révélateur de l'injustice de la société dans laquelle il vit a bien aussi le droit de se faire plaisir. En tournant avec cette icône vivante et en nous montrant quelques-uns de ses plus beaux buts et de ses plus belles passes de sa période anglaise. Ce qui est toujours un régal, même si je suis longtemps resté sceptique devant ce "Looking for Eric" dont la première partie n'est pour moi que jérémiades et bavardages inutiles et ennuyeux. Ca s'améliore franchement par la suite pour finir en apothéose par une scène mémorable où le cinéaste multiplie les Eric Cantona comme jadis Jésus multipliait les pains et les poissons. Et bien sûr, sans quoi cette histoire serait vaine, la critique sociale (familles monoparentales, recomposées, jeunesse désoeuvrée et violente) n'a pas déserté le discours de Ken Loach : ce n'est tout de même pas pour rien que les mouettes suivent le chalutier...
Je ne suis pas forcément fan de Ken Loach, ni des films en VOST, par contre j'adore King Eric donc je me suis laissé tenter par ce film, aidé en cela par les très bonnes critiques. Et le moins que l'on puisse dire est que je n'ai pas été déçu, c'est vraiment un très bon film, il y a juste 2 ou 3 passages de dialogues que j'ai trouvé un peu long, ce qui justifie que j'ai mis 3 étoiles plutôt que 4. Les 2 moments forts du film étant pour moi la descente de police, vraiment impressionnante avec ce passage du calme complet à un vacarme assourdisaant, et l'opération Cantona, énorme moment de rigolade.