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Akamaru
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2,0
Publiée le 21 juillet 2010
Ken Loach,tenant du cinéma social anglais et Eric Cantona,icône du ballon rond et de Manchester United.Une réunion hautement improbable et pourtant elle fut réalisée! On ne le sait pas assez mais Loach est un inconditionnel de ballon rond.L'occasion de mettre en lien ses thématiques avec sa passion était trop belle.Le tour de force de "Looking for Eric",c'est de parvenir à une certaine cohérence.Un postier quinquagénaire dépressif et dépassé fait appel à son idole pour lui venir en aide.Et Cantona apparaît! Pirouette scénaristique permettant 1/d'orienter le film vers une fable sur la confiance en soi et la prise en main 2/de nous révéler un Canto joueur,roi de l'auto-dérision et des proverbes hilarants.Plus que ça,Ken Loach bafoue quelques idées reçues sur la soi-disant violence incessante des supporters.Ici,loin d'être des hooligans,ils sont là pour aider notre postier à se relever.Vanter la solidarité,ça fait du bien!Surtout que la dernière demi-heure est à la fois très drôle et émouvante.Reste que Loach est novice dans la comédie et ça se voit.Entre flashbacks inutiles et dramatisation des évènements,il a matière à progresser.En tout cas,un film gouailleur et attirant.Merci.
Un beau moment de cinéma. Steve Evets et Eric Cantona sont formidables. Ken Loach nous emporte dans cet univers, amour, amitité, famille recomposée ... avec brio et passion. Juste ce qu'il faut d'humour et une humanité comme l'on voudrait qu'elle existe. Allez-y ! Bravo et merci.
Ken Loach entretient avec le cinéma un rapport singulier. Venu de la télévision, Loach par son style refuse le formalisme. Il en ressort un cinéma qui, à trop réfuter les apprêts de la forme -apprêts trop souvent reliés à tort à la bourgeoisie-, repose sur la rhétorique des classes. «It’s a Free World !» souffrait terriblement de cela, jusqu’à tomber dans un manichéisme verrouillé. «Looking for Eric» (Grande-Bretagne/France, 2009) endure encore les défauts de Loach. Faits de crise et de conflits, les films de Loach ne déploient jamais l’ambigüité du réel et sa représentation cinématographique, ni n’ambitionne de produire un cinéma révolutionnaire, au sens où il explorerait de nouvelles frontières avec des éléments hétérogènes. Le cinéma de Loach a à raconter les histoires du vox populi. «Looking for Eric» bien qu’indubitablement loachien ouvrent des écarts vers lesquels il explore de nouvelles possibilités de définir le citoyen britannique pris dans le tissu de ses images fantasmatiques et réels. 1) Images fantasmatiques : Eric, père d’une jeune femme et de deux adolescents, trouve à travers l’incarnation hallucinée de son idole Cantona le courage de puiser en lui les forces nécessaires à sa santé morale. Pour accomplir ce prodige, Loach fait cohabiter par un système de champs/contre champs les deux Eric, l’homme du commun face à l’homme-star. 2) Images réels : Eric, venant à la défense de son beau-fils, est humilié et filmé par une bande de malfrats. La vidéo de son passage à tabac se retrouve sur YouTube, interface Internet où tout le monde est réduit aux images de ses actes. En prenant ainsi en compte le jeu des images et leur corrélation avec la réalité sociale, Loach ancre son cinéma dans sa nature iconique. Le cinéma n’est pas le réel, il n’en est que la monstration. En incluant les images qui environnent, abreuvent et assèchent la société britannique, Loach affiche une nouvelle lucidité, consciente du drap complexe des icones qui intervient sur la société
Il y a à l'origine de "Looking For Eric" l'idée formidable de confronter Cantona à la mythologie que son passage à Manchester a créée, et d'en extraire un chant (façon supporters de foot, donc) à la vie, l'amitié, l'amour. Et l'on peut compter sur l'humour de nos amis anglais pour que rien de tout ça ne soit pompeux, et pour qu'il y ait assez de décalage pour que l'entreprise ne soit pas taxée d'idolâtrie ou de "spectacle dérivatif" : car Loach ne lâche pas d'un poil ses habituelles préoccupations sociales - qui en irritent plus d'un, en Grande-Bretagne notamment, même s'il propose ici une approche nouvelle pour que le prolétariat prenne sa revanche sur la vie : croyons au rêve, et utilisons le ridicule ! Un beau programme, d'autant que Loach ne refuse pas à son intrigue et à ses personnages une certaine naïveté simplificatrice, et ose une histoire d'amour très à l'eau de rose - au milieu de cette "eau de boudin" - qui fera couler bien des larmes. Voici un film aussi simpliste que vigoureux, donc réjouissant !
Un Loach réussi (mais y en a-t-il des ratés ?). Scénario qui passe de la comédie douce sur un père de famille dépressif au drame familial avec des problèmes de délinquance. Souvent touchant l'acteur principal est très bien et Cantona est aussi impeccable et forme un beau duo de cinéma. J'aime aussi l'univers des supporters sympas qui est décrit (et la scène de l'expédition punitive est bizarrement enthousiasmante).
Ken Loach fait rencontrer Eric Cantona et Steve Evets qui interprète un admirateur du célèbre footballeur de Manchester United !!! Ce film a été présenté au festival de Cannes 2009 !!! Une belle rencontre !!!
Tout le monde annoncait ce nouveau film de Ken Loach comme étant une pépite d'humour. Il y a effectivement quelques touches humoristiques et des situations amusantes mais le ton reste très grave comme a l'accoutumée dans ses films toujours sociaux et au cœur des problèmes actuels. Le film prend une tournure inattendue au milieu puisque le sujet du film n'est en rien le foot. A ce propos, la scène avec tous les Cantona est géniale. La rencontre entre Ken Loach et Eric Cantona parait incongrue pourtant elle marche plutôt bien. Je n'aime pas particulièrement le foot (pour ne pas dire, pas du tout), et ce film ne me faisait pas plus envie que cela mais je me suis laissée encore une fois convaincre par mon entourage. On passe un beau moment remplis de rires et de "larmes".
Vu le jour de sa sortie et avec l'immense honneur de recevoir la visite d'Eric Cantonna himself au début de la projection, ce film est une entorse à la carrière de Loach mais finalement pas tant que ça. Annoncé et confirmé comme étant une comédie durant les 3/4 du film, l'histoire s'approfondit et devient plus noire pour mieux mettre en relief les valeurs morales de ce film : l'amitié, la confiance, le pardon. D'excellents acteurs, une star du foot en pleine auto parodie et une réalisation sobre, façon indépendant mais pas trop. Une bonne recette pour un film particulièrement réussit.
Ce n'est sans doute pas un très grand Ken Loach mais cela demeure un bon moment de cinéma. L'acteur principal, Steve Evets, est excellent et les apparitions de Cantona (assez peu nombreuses finalement) font mouche à chaque fois . Les scènes de groupe entre amis, collègues et supporters sont particulièrement efficaces et drôles. Celles qui évoquent le règne de Canto. intéressent et impressionnent même si on n'est pas fan de foot.Quant à l'histoire qui oscille entre drame social et fable burlesque, elle a sans doute moins d'importance que les portraits qu'elle offre des protagonistes. A voir donc pour passer 2h00 sans ennui.
Film au final très amusant, même dans un environnement pas facile. C'est plutôt léger surtout sur la fin. Ken Loach prouve qu'il sait aussi faire rire dans son domaine.
Le nouveau Ken Loach est un film léger couplé à une fresque sociale dont il a le secret. Le scénario est brillant, les dialogues savoureux, le casting impeccable. L'histoire d'Éric Bishop, antihéros au possible, qui va être coaché par Eric Cantona dans l'optique de remettre de l'ordre dans sa vie est superbe. Un film jubilatoire sur les vrais valeurs telles que l'amitié et la famille avec une scène cultissime : L'opération Cantona. Les films qui vous donnent le sourire ne sont pas légions alors ne loupez pas celui-ci.
Eh ben, si un jour on m'avait dit que j'apprécierais un film avec Cantona ... Honnêtement c'était du bon, c'est une comédie simple et efficace. J'ai toujours bien aimé la légèreté de l'humour anglais, ici on parle d'un homme dont la vie part un peu dans tout les sens et qui va imaginer ce que son idole penserait de lui. C'est une histoire somme toute assez simple avec cet homme qui décide de reprendre sa vie en main mais c'est fait avec humour, humour qui tourne principalement autour du personnage de Cantona, qui est encore considéré comme une légende aux yeux de certains fans. Cantona est impec dans son propre rôle, il est à l'aise et il joue de sa propre image et il a également de bonnes répliques. Les dialogues sont bien ficelés et les personnages attachants, ça reste sobre et ne va jamais dans la démesure, un film très sympa à voir.
Pour mon premier Ken Loach, j’ai jeté mon dévolu sur « Looking for Eric ». Le Eric en question est un petit postier britannique dont la vie semble au plus mal : ses deux beaux-fils enchaînent les mauvais coups, sa fille lui adresse de nombreux reproches et la femme qu’il aime est loin de lui. Sa seule idole, sa seule lueur d’espoir s’appelle Eric Cantona. C’est le joueur qui va permettre au mancunien de reprendre sa vie en main. Le personnage d’Eric Bishop est comme je les aime : un peu paumé et touchant. Magnifiquement interprété par Steve Evets, il vous surprendra probablement d’ici la fin du film. Quant au joueur de football français, il pourrait en fait être remplacé par n’importe quelle personnalité. Fort heureusement, le sport n’est pas un élément si central que ça. Il est surtout question du personnage, avec ses devises étranges, qui coach le héros. Avec une mise en scène et une photographie impeccables, le film se suit agréablement sans laisser place à l’ennui. L’ensemble est agrémenté de quelques images d’archives de Cantona jouant pour Manchester United et de nombreux "fuck" (qui devraient être comptés !). Le final est étonnant. Il est surtout drôle, mais également doux et assez juste. Que vous soyez allergique au ballon rond ou passionné de ce sport, « Looking for Eric » est un film à voir, au moins pour la psychologie de son héros au cœur tendre.
Assez déçu. Cantona n'est qu'un argument marketing dans un film qui balaye un grand nombre des clichés des drames familiaux, ne quitte jamais une certaine superficialité candide et presque niaise. L'impression d'avoir vu un épisode de Sept à la Maison transposé dans la société mancunienne. Je n'ai pas retrouvé la patte de Loach qui m'avait plu dans Le Vent se Lève.
Un film qui mélange divers thèmes, que se soit la comédie, le drame, le burlesque, le fantastique, chacun à petites doses. On y passe du bon temps, la réalisation n'a rien d'extraordinaire mais les acteurs sont très convaincants. Mais le gros point fort du film -mis à part les pointes d'humour bien travaillées- c'est la sincérité. On sent dans le travail de Loach une sincérité enivrante qui nous emporte dans son monde fictif mais bien réelle.