Avis : Looking for Eric - Page 4

JOUE LA COMME CANTO. Ooh Aah Cantona, ooh aah Cantona. Le king des terrains pas celui des studio. Et comme le cinéma de Ken Loach ne me fait pas vibrer.....

J'avoue être rentré dans la salle sans savoir ce que j'allais voir... Non en tant que cinéphile (encore moins averti), plutôt en bon fan de foot s'attendant à ce que l'on parle de Cantona et des belles heures (passées) de Manchester United (qui avait perdu la veille). Aussi fus-je surpris en découvrant le pourquoi du film, moi qui pensais assister à un documentaire, à une confrontation ou que sais-je encore... Mais là n'est pas le problème, bien au contraire ; pour quelqu'un comme moi qui aime être sans cesse surpris et déteste connaître un long-métrage avant de le voir, cela aurait pu être un bon point. Ken Loach, certainement pas modéré idéologiquement par la crise actuelle a donc cru bon de commencer son travail comme une énième chronique sociale, chronique qui bascule petit à petit dans la comédie un brin fantasque avec le poster de son idole qui prend vie et s'immisce dans sa vie (ça me rappelle "La Rose Pourpre du Caire" de Woody Allen, vu récemment). Pourquoi pas, même si on aurait pu rentrer plus vite dans le vif du sujet. Le problème, c'est que Loach passe justement à côté du sujet en question, ou plutôt a préféré en traiter un autre sans réellement le revendiquer, à savoir le rapport des classes sociales défavorisées au football, sport par excellence de la classe ouvrière dans le passé (même si le foot-business a depuis bousculé les règles). On voit que les riches vont au stade alors que les pauvres restent dans le bar ; que les équipes n'ont plus rien à avoir avec ceux qu'elles sont censées représenter ; que les pauvres sont décidément très pauvres puisqu'il leur arrive tout un tas d'ennui ; que malgré tout, ils ont bon coeur. Un peu de misérabilisme, beaucoup de bonne conscience et de caricature, un fonds social pas franchement exploité (on reste beaucoup dans le superficiel), un Cantona qui n'apparaît au final que dans un quart du film et n'occupe pas plus notre attention... On ne sait pas trop où Loach veut en venir. Il m'est avis que lui non plus...

Une comédie émouvante et humainement forte, portée par deux acteurs et un réalisateur de talents. Mention spéciale à la scène finale spoiler: (la destruction de la maison)
très drôle et réalisée à la perfection.

En fait Cantonna agit comme un coach de vie. L'idée d'un personnage qui prend la place du subconscient est traitée avec intelligence et subtilité.
J'ai quand même eu l'impression de voir un film de Woody Allen maltraité au niveau des dialogues. Un peu trop de vulgarité je trouve. La fin est aussi un peu simpliste.

Un superbe film, avec un excellent scénario, magnifiquement écrit et interprété par un duo de comédiens épatants, mention spéciale au grand Éric Cantona, génialissime en double rêvé.
Un chef-d'œuvre à voir absolument !

Je n'ai vraiment pas été séduit par ce Ken Loach qui fait illusion pendant quelques dizaines de minutes et qui sombre dans l'invraisemblance d'un scénario bien paresseux. Commencé comme une comédie, poursuivi comme un drame, même l'idée principale, pourtant fort prometteuse, s'en trouve dénaturée.

Eric Bishop est un postier au bout du rouleau. Vie privée, vie professionnelle, tout le dépasse et il est sur le point de renoncer. C’est à ce moment là que va lui apparaître son idole : Éric Cantona qui va l’aider à reprendre sa vie en main. On est chez Ken Loach, son film s’inscrit dans une forme de naturalisme pour décrire une réalité sociale. Dans Looking For Eric il semble adopter un ton plus léger et positif. Voulant démontrer dans ce film la force du collectif, de l’entraide de manière assez simple et du coup efficace; il dirige à merveille une troupe d’acteurs qui font vivre des personnages crédibles et attachants. Alors oui ça peut faire déjà vu si ça n’est pas la première incursion dans sa filmographie mais cela reste réussi et entraînant.

De terribles longueurs s'amoncellent dans la première partie du nouveau Ken Loach, avec un Cantona ultra caricaturé, même plus drôle. Heureusement, le drame qui se joue, conclu par une farce, est finalement assez bien mené.

Nouvelle direction sans changement de voie, ni de route pour Ken Loach. Film plus léger qu'à son accoutumé, plus emprunt d'une note film "anglo-social-souriant", il n'en demeure pas moins marqué d'une critique sociale poussive (et extrême) pour les anglais, le peuple. Loach soutenu devant et derrière la caméra par Eric Cantona, fort de lui-même, une fois de plus, classe et "cantonesque", se moquant cette fois de lui-même avec classe et ton juste. Il y a donc deux films en un ou plutôt une trame en réponse à l'autre mais pas de réciprocité. Cantona personnage fantomatique sert de catalyseur au personnage principal pour reconstruire sa vie et celle de son entourage. Reconstruction qui passera également sur un plan personnel, une avancé intérieure plus que sociale (petit pas léger chez Loach pour une fois). Le fond du film force donc Loach à trouver une mise en scène plus légère puisque le ton est en lui-même bien plus suave. Il n'en oublie pas sa critique de l'Angleterre et de son fonctionnement. Par une scène très intelligente de mise en scéne et d'écriture (celle du pub) où la critique d'un sport, d'une équipe, du football (une de ses passions) et de son fonctinonnement servent de métaphores à ce que l'Angleterre est devenu. Métaphores mais aussi réels propos que soutien Loach, d'un sport transformé par une société (ou l'inverse). Cantona et Loach on donc réussit par une idée originale à faire vivre un film bien moins noir que ses précédentes réalisations et bien plus construit et léger qu'il n'y paraît. Le petit bonus étant pour les fans ces séquences de football éparses dans le film telles des interludes, scènes où l'on revoit Eric "The King" Cantona à l'oeuvre. Moments passés où le sport ressemblait effectivement plus à un art qu'à un attrait financier dénué de talents; de là à voir un parallèle avec le cinéma, non.....!!!!! ce n'est que pure hasard !

Pas forcément le meilleur Ken Loach, mais un petit film social sympathique avec tout de même une excellente idée scénaristiques (les interventions de Cantona).

Un Ken loach plus légé qu'à l'acoutumé où le social flirte avec l'humour. Ce qui m'épate dans son cinéma c'est à quel point il parvient à trouver des acteurs inconnus mais tellement brillants rendant certaines scènes d'une grande puissance. Ici on y ajoute Cantona qui assure et joue avec son image d'icône du football. Un feel good movie et pour du Ken Loach c'est assez exceptionnel !!

J ai eu un sourire sur le visage tout le long de ce film malgré que ce soit une tragédie, ç est dire que Ken Loach a un sacré talent. C'est bien joué, ç est drôle, ç est attachant, ç est un vrai divertissement alors qu on ne s y attend pas forcément ! Et que dire de King Canto qui n a jamais été aussi bon que dans son propre rôle ou il pousse à l extrême l autoderision.
Un vrai bon moment !

Lors de la sortie du film, je me suis dit, tiens Ken Loach est sorti de son registre habituel - un cinéma militant centré la lutte et la misère quotidienne des classes populaires en Grande-Bretagne- pour faire une comédie sur le foot dont il est un vrai fan.
La deuxième fois, lorsqu’en présence d’Eric Cantona et de Ken Loach, j’ai entendu une salle de trois mille personnes applaudir et vibrer durant la projection , j’ai compris pourquoi le premier avait proposé au second de faire un film sur le football…anglais.
La troisième fois, en présentant ce film en ciné-club en plein Euro 2016, j’ai finalement réalisé qu’il s’agit d’un vrai Ken Loach! Pour sortir de la poisse du quotidien, quoi de mieux qu’un après-midi passé au stade, d’abord au pub pour s’échauffer, dans le car avec la bande copains de toujours pour chanter, après pour se raconter mille fois les buts de la victoire - que l’on adhère ou pas- c’est une réalité sociologique que Loach sait dépeindre et rendre avec talent.
Paul Laverty, son scénariste de toujours en a fait une comédie jubilatoire – sur fond de drame social dans les banlieues de Manchester- dont on gardera longtemps en mémoire la scène d’intimidation finale aux dépens du caïd local. Une fable optimiste dans un monde de brutes.
Le film a ses faiblesses, Loach n’a jamais été le metteur en scène le plus créatif ni le plus haletant, mais il sait faire exprimer avec réalisme l’humanité des personnages qu’il porte à l’écran. Eric, le postier pas le footballeur, joué par Steve Evets, en est la meilleure preuve.
Si vous n’avez pas des frissons en l’écoutant des tremolos dans la voix raconter les exploits de son idole, on ne peut rien faire pour vous ! En revanche, si vous croyez que l’exemple d’un leader charismatique peut vous aider à grimper en haut de l’Everest, et qu’une bande d’amis fidèles peut vous faire sortir de la dépression et des ennuis à répétition, vous apprécierez.
« King » Cantona – son surnom quand il jouait au MU - fait penser Cyrano, les deux noms commencent par la même lettre : deux rebelles, deux artistes, excessifs et attachants. Cantona joue très bien…le personnage de Cantona! On l’aime ou l’on déteste, mais personne ne peut lui enlever son panache, et sa joie d’offrir du rêve aux supporters…en prenant des risques et en assumant les conséquences de ses choix.
En prime vous aurez une belle histoire de réconciliation conjugale, mais est-ce le plus important? Laissez-vous porter, suivez le chalutier dans lequel vous embarque Loach, il y aura des sardines jetées par-dessus bord et vous, les mouettes saurez-vous vous en emparer?
Cinéma 3 - Juin 16
La quatrième fois, le plaisir de faire rentrer un ado, fan de foot, dans l'univers de Loach via ce film est irremplaçable... Le final du raid de l'opération Cantona l'a conquise derechef!
Streaming4 - février 2024

Film de commande passée par Cantona à Ken Loach? c'est ce que disent les mauvaises langues. Elles ont bien tort puisque Canto n'est absolument pas le personnage principal du film. L'histoire de ce postier déprimé, dépassé par les évènements et qui retrouve confiance en lui grâce aux apparitions de son footballeur préféré est un condensé du travail de Loach : un hymne à la solidarité collective entre défavorisés, mais aussi un constat amer sur ce qu'est devenu le football (anglais de préférence), par rapport à ce qu'il aurait dû rester. L'interprétation de Steve Evets est géniale, celle de Cantona jouissive. Le football, sport de gauche par excellence, est célébré ici, même si on en voit finalement peu. Même les néophytes apprécieront.

Eric, le postier anglais de Manchester qui déprime, qui a raté sa vie, qui était le meilleur danseur de sa génération, qui avait une idole Cantona, qui avait deux passions, autrefois : le FOOT, sa FEMME...Eric qui vit très mal la période de l'adolescence de ses enfants (adoptés)....

L'idée de génie d'un copain postier est de réunir tous les "potes" postiers autour d'ERIC et de leur demander qui est leur idole, une séance d'analyse collective qui va provoquer le sursaut salvateur de "Notre" dépressif. Cet Eric postier va faire revivre son idole, son double et dialoguer avec....lui poser des questions essentielles...le revoir dans ses bons moments de victoires, de buts mémorables (pour le bonheur aussi de mon petits fils qui a jubilé en regardant ce DVD)...Eric Cantona va être le sauveur du malheureux postier qui lui faire vivre son difficile quotidien.
Et c'est bien Cantona en personne qui est présent dans cette histoire rêvée par le postier, dans ce film pour tous (même pour ceux qui n'ont pas la passion du foot)...
Ce film est aussi une belle ode à l'amitié...