The Prodigies. C’est ce film (Oui ce n’est pas le groupe de musique) réalisé en 2010 par Antoine Charreyron qu’attendait un bon nombre de personnes mais qui finalement, suite à de petits problèmes de distribution n’est sortit que dans très peu de salles françaises il y’a quelques mois. Il s’agit en fait, d’une adaptation cinématographique du roman « La nuit des enfants rois » paru en 1981. De ce fait, ce film est un peu méconnu de certaines personnes. A savoir que The Prodigies n’est pas un film à part entière, mais se situe en quelque sorte plus près visuellement du dessin-animée sans pour autant tomber dans le dessin-animée typiquement Walt Disney ou Pixar mais plutôt visuellement et esthétiquement particulier. En effet, ce type de design pour un film s’avère plutôt rare, et c’est ce côté novateur qui va le séparer des autres. C’est donc en compagnie de cet habillage particulier que commence rapidement ce film qui va vite convaincre par son approche intelligente afin d’expliquer comment réagir lorsqu’on se sent différent, seul, esseulé, incompris. Et quand un groupe de cinq adolescents aux pouvoirs surnaturels se réunissent, et après avoir été violemment agressé, ceux-ci, se sentiront incompris, et décideront d’éliminer toutes personnes potentiellement « nuisibles » et qui se mettront en travers de leur chemin. Un bel exemple visuel de la destruction massive, de l’apothéose, l’apocalypse causé par cinq jeunes enfants mal dans leur peau. Exploitant seulement le côté obscur de leurs dons, ils s’en serviront à des fins insidieuses et contre-natures. Jimbo, le scientifique qui les a réunis et qui petit, avait manifesté le même don va devoir essayer de les stopper et d’essayer de les comprendre. Un film d’animation violent et rebelle qui par la force de son récit et de ses images convaincra parfaitement les spectateurs mais qui toutefois se voit frapper de quelques répétitions notamment au niveau des pouvoirs que possèdent ces cinq Prodigies qui s’avèrent très souvent le même, à savoir la télépathie et le pouvoir de contrôler des personnes rien que par la pensée (Comme Carrie dans le film de Brian de Palma, ou comme Sylar dans Heroes…). Une belle leçon sur la violence, ses origines et ses conséquences qui se verra très bien porté à l’écran par cette fin mouvementée et touchante qui nous prouve l’attachement que l’on avait à ces personnages haut en couleur. Quelques superbes scènes sont à noter et quelques scènes à ne pas montrer partout (et oui une scène de viol dans un film d’animation n’est pas forcément à prévoir). Le scénario à la fois très bon mais comportant comme précédemment dit, très peu de nouveautés ou d’idées florissantes dans certains domaines se voit très bien ponctuée par des effets visuels et des effets spéciaux superbes. La bande sonore est vraiment bonne, bien en accord avec le film et suivant la fin, serait-il possible qu’on nous offre un Prodigies 2 ?! Concernant le casting, celui-ci s’avère vraiment bon, convaincant, sans trop de reproches à faire. Nominer à trois reprises au festival internationale du film de Catalogne de Sitges 2011 (nomination aux prix du meilleur réalisateur, prix spécial du jury et prix du meilleur film), Prodigies est un film satisfaisant qui se laisse très bien regarder et qui éblouit par son visuel fort novateur et sa violence bien retranscris à l’écran.