Jon Favreau remet l’ouvrage sur le métier, offrant une suite à l’excellent Iron Man, franchise ayant littéralement ressuscité Robert Downey Jr, aujourd’hui acteur le mieux payé du globe. S’il n’est pas foncièrement moins bon que le premier des trois films, ce second volet n’en sera toutefois jamais aussi efficace, notamment du fait d’un empilage de scène d’action et d’effets spéciaux tuant un peu dans l’œuf toute nouvelle tentative de profondeur. Certes Tony Stark est toujours le même, ici mourant du fait d’une certaine formule chimique, mais jamais son personnage ne prendra une réelle dimension humaine, le montrant plutôt comme un homme public aussi anxieux que bienveillant. Gravitent autour de lui quelques personnages connus ou nouveaux, un tandem de méchants pour le moins improbable et des ennuis à la pelle.
Bref, Iron Man est au centre du monde et il doit combattre pour que ce dernier continue de vivre, d’exister. Une fois de plus, c’est l’industrie de masse, l’armement, qui prendra la place du grand méchant, représenté par les magnats, les savants fous et l’appât du gain. Le scénario nous ramène à la naissance de Stark Industry, au père de Tony, à ses actes passés et aux actes à venir de sa descendance. Globalement, le script tient très bien la route, parsemé comme mentionné plus haut d’une ribambelle d’effets visuels bien torchés. S’il n’est pas un produit de l’industrie 3D actuelle, Iron Man 2 n’en n’est pas pour autant moins spectaculaire, à quelques exceptions près.
Coté casting, si Don Cheadle prend la place de Terrence Howard, sans surprise, c’est finalement assez amusé que l’on retrouve dans le rôle de l’ennemi du moment Sam Rockwell, en tandem avec un autre ressuscité, Mickey Rourke. Iron Man 2 permet aussi de rapprocher le personnage avec le Shield, Nick Fury par Samuel L. Jackson ou encore Romanov par Scarlett Johansson. Dès lors, il est évident que ce deuxième opus n’est finalement qu’un gigantesque trait d’union entre l’univers individualiste de Tony Stark et les Avengers de Joss Whedon. Connaissant le succès des ces derniers sur grand écran en 2012, l’on ne peut qu’applaudir le démarche des studios Marvel.
Finalement plus distrayant que le premier, plus drôle aussi, ce deuxième volet n’en n’aura toutefois jamais le caractère novateur, le charisme et la fraîcheur. Par ailleurs, difficile de succéder à Jeff Bridges dans la peau du méchant, même si Rockwell et Rourke mis ensemble, plein d’humour, assurent le show. Une continuation très homogène d’un succès au Box Office, la finesse en moins. Iron Man a pour ainsi dire encore de beaux jours devant lui, la preuve en est avec un troisième opus acclamé de toutes parts. 14/20