Marvel poursuit sa phase I du plan Avengers après Iron Man et L'incroyable Hulk, tandis que Jon Favreau continue de mettre en scène l'homme d'acier avec cette suite qui voit Tony Stark faire notamment face à un ennemi dont le père est un ancien associé d'Howard Stark.
Favreau reprend là où s'arrêtait le premier, montrant un Tony Stark toujours égocentrique et sur de lui, tandis qu'il montre en même temps la puissance de son ennemi, l'homme d'acier face à l'état américain, sa faiblesse physique ou encore l'intrusion de la veuve noire. C'est d'ailleurs là que se trouve le point faible du film, à savoir une oeuvre qui multiplie les thématiques sans en approfondir une seule, et ne parvenant guère à faire ressortir une quelconque sensations de chacune, et donc de l'oeuvre en général.
C'est dommage, car le premier film était mieux réussi, et Favreau avait su capter avec brio le personnage de Tony Stark, mais ici, on sent que le plan Avengers prend le dessus, et qu'il ne sait pas toujours bien mener son récit sur tous les fronts. Néanmoins, l'oeuvre n'en reste pas pour autant désagréable, Favreau montrant un minimum de savoir-faire et d'efficacité derrière la caméra malgré un ton impersonnel, et sachant à nouveau alterner entre plusieurs tons, dont l'humour qui marche plutôt bien.
Là où le film trouve aussi un minimum son salut, c'est avec les personnages, Stark (toujours savoureusement interprété par Robert Downey Jr.) évidemment mais aussi le méchant qui, malgré sa finesse proche du degré 0, est bien joué par Mickey Rourke, ainsi que Don Cheadle en War Machine ou encore Scarlett Johansson, bien introduite, en Veuve Noire. Chacun sachant un minimum gérer son personnage et se montrant intéressant, ajouter à cela une bande-originale d'enfer et des séquences d'actions plutôt réussies, et on a là une oeuvre plutôt agréable à suivre.
Malgré des défauts dans la gestion du récit et l'intrusion de plus en plus forte du plan Avengers, Iron Man 2 sait se faire un minimum efficace, notamment grâce aux personnages, pour ne pas devenir désagréable, et c'est déjà pas mal.