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Nelly M.
94 abonnés
525 critiques
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4,0
Publiée le 10 octobre 2009
Surtout ne pas avoir peur d'aller voir ce film malgré la sordide actualité : l'humanité y est abordée telle quelle, avec sa part de défiance instinctive et culturelle, mais le regard du cinéaste se place à distance suffisante de l'attentat pour en dégager une analyse mesurée, jamais austère. La délicate musique originale avance à pas mesurés dans la minutieuse approche, promenant le spectateur de l'un à l'autre des deux personnages, dont les silhouettes profilées laissent présager un clash, disons qu'ils s'éviteraient sans doute dans des circonstances ordinaires... Se dessine vaille que vaille un apprivoisement pour cause commune... De quoi imaginer pareille cruauté près de chez soi. J'ai trouvé les deux parents inégaux en douleur pour cause de situations légèrement différentes par rapport à leurs enfants respectifs... Certes, Rachid Bouchareb se range du côté de la vie, peut peser par sa volonté de bons sentiments, mais il prend position ici, fustige le fanatisme, cette plaie humaine conduisant à l'aberration.
Le réalisateur d'Indigène nous entraine dans ce téléfilm -et oui, même si vous l'avez vu sur grand écran, ce film etait fait pour la télé, ce qui justifie son budget limité- dans un drame autour de deux personnages, peut-être un peu trop stéréotypés, à la recherche de leur enfant respectif dans la capitale anglaise endeuillée par les attentats du 7 juillet 2005, mais surtout dans une réflexion sur les conséquences sociales entre les diverses communautés suite à de tels événements dans une si grande mégapole.
franchement Bof. Au bout de 10 minute on a compris 90% du film, autant dire qu'après ça traine ! et puis une fin différente aurait tellement été moins clichés !
Un beau film qui nous permet de ne pas oublier cet évènement du 7 juillet 2005 et qui nous confronte à l'horreur que l'entourage des victimes de ces attentats rencontre. London River a le mérite aussi de nous rappeller les erreurs que nous pouvons tous commettre à partir de nos préjugés. Enfin, c'est un film touchant par la simplicité et la sincérité des personnages.
Après Indigènes, Rachid Bouchareb était très attendu. Il a plutôt déçu. Rythme lent, scénario prévisible et musique répétitive sont en effet au programme de London River. Il reste tout de même une mise en scène agréable, deux acteurs fascinants et un sujet aussi sensible qu’intéressant. Sans atteindre les sommets espérés, Bouchareb réalise un long métrage honorable sur la tolérance.
3 mois avant de sortir en salles, ce film de Rachid Bouchared ("Indigènes"), doublement primé à Berlin 2009, a été diffusé sur Arte. Normal : au départ, c'était un téléfilm ! Le 7 juillet 2005, rappelez vous, Londres avait été touchée par des explosions terroristes qui firent 56 morts et 700 blessés. Sur cette réalité, Rachid Bouchared a construit une excellente fiction : la rencontre d'un père musulman et d'une mère chrétienne alors que tous deux recherchent leur enfant dont ils sont sans nouvelle depuis ces événements. Se connaissaient-ils ? Etaient-ils ensembles ? Rachid Bouchared nous fait vraiment partager les affres de ces deux parents, très bien interprétés par Brenda Blethyn et Sotigui Kouyaté, il nous émeut sans pour autant tomber dans le pathos et la mièvrerie. Si vous avez raté ce film lors de son passage à la télévision, ne le ratez pas au cinéma !
Des bons acteurs. C'est le seul point positif que je trouve à dire sur ce film. Emotion quasi inéxistante. Beaucoup de longueurs et de lourdeurs... Je m'attendais à quelque chose de meilleur apres avoir vu la bande annonce, mais malheuresement ce n'était pas le cas. On a l'impression que Rachid Bouchareb a pris sa caméra avec quellques idées en tete (qui auraient pu etre bien) mais qu'il n'avait pas construit de scénario. De plus la seule intrigue du film; celle de savoir si leurs enfants sont encore vivant ne marche absolument pas.
Sans nouvelles de leurs enfants respectifs au lendemain des attentats de Londres, une mère britannique et un africain francophone partent à leur recherche. Leurs destins vont se croiser lorsqu’ils découvrent la liaison qui unissait les deux jeunes. Dans la capitale anglaise d’aujourd’hui, plus cosmopolite que jamais et remarquablement filmée, Rachid Bouchareb nous offre une superbe parabole sur les préjugés raciaux et les différences ethniques. Cette histoire toute simple, sobre et émouvante, nous en dit bien plus que les discours des sociologues et des politiciens. Brenda Blethyn, sorte de Yolande Moreau d’outre-Manche, et Sotigui Kouyate avec son physique de vieux masaï, servent admirablement le scénario par leur jeu nuancé. Un film d’accès un peu difficile mais d’une intelligence rare.
Long à démarrer, encore plus long dans la présentation des personnages. On comprend tout avant les deux héros. C'est un scénario qui nous aurait fait pleurer si on l'avait confié à Ken Loach. Là, on a droit à un tout petit téléfilm du genre qu'Arte passe à 23 heures et dont on ne connait jamais la fin parce qu'on s'est endormi avant. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait au cinéma!
LONDON river, plutôt qu'une rivière qui coupe une grande ville européenne en deux,c'est plutôt WORD bridge, un pont qui relie race, culture, religion, langue, vie & mort.L'amour est toujours possible, même quand tout paraît opposé."Gardes toi, tant que tu vivras de juger les gens sur la mine" nous contait Jean de La Fontaine, est encore d'actualité, et quand l'actualité bouleverse des vies.. . Un jeu d'acteurs qui sonne juste. Émotions aux rendez-vous, âmes sensibles, n'oubliez pas la grande boite de mouchoirs. à ne pas louper ! !
Rachid Bouchareb revient, trois ans après Indigènes, une grande fresque historique qui avait bouleversé beaucoup de monde, et qui avait eu un impact politique, avec un film beaucoup plus intime sur un autre drame, une autre guerre: celle des terroristes lors des attentats de Londres en 2005. Et deux parents de deux jeunes différents de se rencontrer à Londres, à la recherche de leurs jeunes disparus. Le film raconte en fait la naissance de liens entre les deux parents, un musulman et une catholique. Je le dis: je préfère le Bouchareb de Indigènes, mais cette histoire intimiste ne laisse pas indifférent. L'image est épurée, grise et terne, les acteurs sans cesse dans le doute, passant de la tristesse à l'espoir d'un plan à l'autre. C'est beau, c'est dur, c'est au plus près des émotions, c'est à fleur de peau. C'est subtil aussi, et fort. Grâce au style choisi, on est totalement avec les personnages, et on est triste avec eux, on espère avec eux, et on explose de joie avec eux, pour retomber dans un désarroi. Mais la scène ou les deux se quittent laisse une note pas joyeuse, mais agréable et pleine de beauté. Les deux dernières scènes sont déroutantes, et l'on se rend compte de l'absurdité d'une vie sans amour, une vie ou l'on se rend compte qu'on vient de perdre des présences.