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loulou451
127 abonnés
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5,0
Publiée le 19 août 2008
Une grande réussite du cinéma français, due en partie par la sobriété et la maîtrise de son réalisateur Claude Miller. S'appuyant sur un scénario impeccable dominé par les dialogues de Michel Audiard, Miller tisse la trame d'un huis-clos implacable et saisissant d'effroi et de vérité. Pour camper les personnages, le duo Ventura-Serrault fait mouche à chaque réplique. Du grand art.
Immense face-à-face Ventura/Serrault devenu historique dans le cinéma français, un excellent film de Claude Miller avec des plans savamment orchestrés, une musique de Georges Delerue façon carrousel d'enfants, une apparition forte et fantômatique de Romy Schneider et des dialogues d'Audiard percutants. Revoir sur grand écran au cinéma ce huis-clos est un régal.
Un chef d'oeuvre du huis-clos! Le face-à-face Lino Ventura/Michel Serrault crève littéralement l'écran, les dialogues de MIchel Audiard sont croustillants et le scénario nous tient en haleine tout le long, grâce à un Serrault au summum de l'ambiguïté. Garde à Vue se révèle jouissif, à consommer sans modération! Une alchimie que ne reproduira pas son médiocre remake américain, Suspicion.
Garde à vue a pour origine Michel Audiard qui avait acquis les droits du roman de John Wainwright intitulé A table. Suite à la mort tragique de son fils en 1975, on le vit alors aller vers plus de noirceur et de désespérance. Exit donc les grands films populaires qui ont fait sa renommée. Claude Miller est chargé de la mise en scène. La nuit de la Saint-Sylvestre, Gallien (Lino Ventura) en compagnie de Belmont (Guy Marchand) asticotent Martinaud (Michel Serrault) un notaire fortement suspecté d'avoir violé et étranglé deux fillettes. Le film se déroule uniquement, comme on pouvait le prévoir au vu du titre, dans un bureau au sein d'un commissariat. Ce n'est pas pour autant qu'il en est ennuyeux. Bien au contraire. Dès les premiers instants, on est littéralement happé par cette histoire sordide, ce huis-clos étouffant entre trois immenses comédiens : Lino Ventura, Michel Serrault (qui glanera un second césar du meilleur acteur après celui pour La cage aux folles), Guy Marchand + la grande Romy Schneider qui traverse l'écran comme un fantôme. Les dialogues du maître se passent de commentaire. "Les médiocres se résignent à la réussite des êtres d'exception. Ils applaudissent les surdoués et les champions. Mais la réussite de l'un des leurs, ça les exaspère. Elle les frappe comme une injustice" ou "Tango, ça s'écrit comment ? Bah, comment voulez-vous que ça s'écrive? Comme Paso Doble ?" Et ainsi de suite. Incisifs mais surtout incroyablement réalistes. Parlons aussi de la photo du plus talentueux directeur de la photographie des années 80 Bruno Nuytten (Tchao Pantin) qui renforce le côté poisseux du film ainsi que la musique très fête foraine de Georges Delerue. Un grand film des années 80, un affrontement psychologique de toute beauté, écrit par un dialoguiste de génie entre des acteurs, aujourd'hui disparus, comme on en fait plus.
Avec sa structure en huis-clos et l’ambiance méchamment oppressante, Garde à vue de Claude Miller avait largement de quoi révolutionner le genre du polar. Ce schéma narratif uniquent basé sur un face à face entre un notaire et un commissaire de police persuadé de sa culpabilité dans une sombre affaire va, grâce aux interprétations magistrales de Michel Serrault et Lino Ventura et aux dialogues signés par Michel Audiard, devenir l’une des joute verbale les plus cultes que nous ait offert le cinéma de genre français. Cette opposition réussit effectivement à faire peu à peu remonter les côtés les plus sombres des deux personnages tout au long de cet interrogatoire éreintant. Les personnages secondaires, interprétés par Romy Schneider et Guy Marchand, ainsi que la mise en scène étouffante aident pleinement à rendre captivante ce film prenant jusqu’à son twist final habilement mis en place.
Un notaire, soupçonné d’avoir violé et tué deux fillettes, est mis en garde à vue. Il préfère parler du naufrage de son mariage plutôt que des circonstances des crimes. Le film de huis clos est délicat à construire, car seuls les dialogues vont soutenir l’intérêt. Il faut donc qu’il y ait des rebondissements. Ici la première partie, exposition par le notaire (Michel Serrault) de son échec matrimonial et présentation des circonstances des meurtres parvient difficilement à maintenir l’attention : trop long, sans cesse les trois mêmes personnages, ton humoristique inapproprié, inintérêt des vues extérieures (phare, plage avec corps de l’enfant, etc.). Le basculement se produit à l’apparition de la femme du notaire (Romy Schneider). Le prévenu prend de nouvelles dimensions, de nouvelles ambigüités apparaissent, et cela va crescendo jusqu’à un final étonnant. Miller sait alors nous faire partager le drame qu’il représente. La prestation de Ventura et de Serrault est excellente, Schneider sonne juste dans un rôle assez différents de ceux habituellement tenus, Guy Marchand cabotine comme souvent. Mise en scène, décors et musique sont sans surprise ; les dialogues d’Audiard ont de l’agrément. Une réussite malgré une première partie ennuyeuse, qui fait croire qu’il s’agit d’un long film, alors qu’il ne dure qu’une heure et demie.
Un chef d'oeuvre, tout simplement. L'intrigue est pourtant minimaliste, de même que le cadre puisqu'il s'agit d'un huis clos. Mais la joute verbale est passionnante. Les personnages se rendent coup pour coup. Le film est par ailleurs porteur d'un message fort, ce qui lui donne encore plus de valeur.
A ranger parmi les chefs d'oeuvre du cinéma français. Un face à face, Serrault - Ventura haletant. La preuve de l'aveu fait de Serrault un coupable idéal mais comment en est il arrivé là ? Splendide ! A voir et à revoir.
un de mes films préférés... pas grand chose à rajouter ... le scénario, l'interpretation fantastique... et le cri de serrault à la fin... bouleversant... je l'entend encore... "Galien!!!"
Mon Huis clos préféré avec "12 hommes en colères". Trois monstres du cinéma français, dialogues d' Audiard, Suspense, humour, psychologie et chute inattendue... Bref une vraie perle a voir absolument.
Un huis-clos très oppressant, MICHEL SERRAULT est tout simplement magistral dans ce jeu du chat et de la souris, LINO VENTURA est impeccable, CLAUDE MILLER réalise ici un véritable travail d'orfèvre,un film totalement culte, du grand cinéma!!!!
Garde à vue, 1981, de Claude Miller, avec Lino Ventura, Michel Serrault, Guy Marchand et Romy Schneider, dans son dernier rôle. Dialogues de Michel Audiard, qui donne ici dans la finesse psychologique et non dans le comique, d’après l’œuvre de John Wainwright. Excellent polar, huis clos terrible, un peu comme du théâtre filmé, cette histoire se déroule en une nuit de la St. Sylvestre, dans un commissariat. Cette unité de temps et de lieu, ajoutée à la qualité magistrale de tous les interprètes, met le spectateur sous pression du début à la fin. Un notaire est soupçonné du meurtre et du viol de deux gamines : il est confronté à l’inspecteur principal, dans un duel impitoyable, très dur, mais aussi très humain. Le suspens est remarquablement maintenu, étiré, trituré, jusqu’à la dernière image du film, très subtil et bouleversant coup de théâtre
Une chose est sûre, il a pas dû coûter cher celui-là. Tout se passe dans une pièce.L'affrontement Lino-Serrault,c'est quelque chose. Les dialogues sont remarquables et on se tape un vrai fou rire.Guy marchand est bon, Romy Schneider intouchable.