Garde à vue
Note moyenne
4,2
8696 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur Garde à vue ?

297 critiques spectateurs

5
124 critiques
4
128 critiques
3
38 critiques
2
5 critiques
1
1 critique
0
1 critique
Trier par :
Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
soniadidierkmurgia
soniadidierkmurgia

1 228 abonnés 4 206 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 5 juin 2016
"Garde à vue" film vedette de la cérémonie des Césars de 1982 (4 Césars sur 8 nominations dont celle de meilleur acteur pour Michel Serrault), reste plus de trente ans après sa sortie un des meilleurs suspenses à huis clos du cinéma français dans la lignée du fameux "Quai des orfèvres" d'Henri-Georges Clouzot (1947). L'idée d'adapter "A table !", roman de l'auteur anglais John Wainwright est venue à Michel Audiard qui a eu l'audace avec le producteur Georges Dancigers de faire appel à Claude Miller encore jeune réalisateur, en panne depuis quatre ans suite à l'échec cuisant et incompréhensible de "Dîtes-lui que je l'aime". Claude Miller est en réalité loin d'être un novice, scénariste et assistant réalisateur pour Bresson, De Broca ou Godard. Il s'empare pleinement du sujet malgré une réticence initiale sur le côté impersonnel que selon lui revêt une adaptation pilotée par Michel Audiard dont il reconnaît dans ses mémoires ("Serrer sa chance") peu apprécier les effets de styles si renommés qu'il juge superfétatoires portant atteinte par leur causticité trop appuyée à la fluidité du récit si importante à ses yeux. En réalité sans doute bercé par la Nouvelle Vague, Claude Miller supporte mal la place prépondérante prise par les dialogues d'Audiard dans des productions désormais montées autour des calembours de celui que Gabin nommait "Le petit cycliste". La préparation du tournage est donc difficile et les réécritures nombreuses. Michel Serrault grand ami d'Audiard aura du mal à admettre cette remise en question permanente par un jeune réalisateur encore à l'heure des preuves et le fera payer à Miller par une attitude distante. Heureusement Lino Ventura fera le contrepoids en prenant Miller sous son aile. Cette atmosphère sera sans doute paradoxalement utile au film dont la trame repose sur un affrontement entre deux monstres sacrés. Impersonnel, peut-être selon les dires de Miller mais fichtrement réussi et maitrisé, de la photographie de Bruno Nuytten à la musique obsédante de Georges Delerue, mélange forain d'orgue de barbarie et de célesta. Mais c'est bien sûr la performance du duo d'acteurs vedette qui constitue l'intérêt majeur de "Garde à vue" à travers la composition de deux personnages que tout oppose. Maître Martinaud (Michel Serrault), notaire de province retenu au commissariat central un soir de réveillon pour une sordide histoire de meurtres de petites filles qui doit faire face à l'obstination de l'inspecteur Gallien (Lino Ventura) et de son collègue bas de plafond (Guy Marchand), spoiler: sans doute trop contents que les premiers constats accablent le notable un peu pédant qui leur fait face
. Ce canevas de départ où se mêlent frustration sociale et incompréhension culturelle permet aux deux acteurs au sommet de leur art de déployer tout leur savoir faire dans des registres bien connus de chacun d'eux. C'est Michel Serrault qui sera reconnu de l'Académie des Césars spoiler: pour avoir su mettre en lumière toute la détresse d'un homme que le naufrage de son mariage avec une femme trop belle pour lui (Romy Schneider) a peut-être poussé vers des rivages aux sables mouvants dont l'intrigue fort astucieusement ne délivrera jamais les contours exacts
, conservant sa part de mystère au film. Guy Marchand tout simplement génial dans le registre de l'adjoint aussi borné que brutal sera lui aussi récompensé tout comme le scénario d'Audiard et de Miller. Au final les dialogues d'Audiard dont Miller craignait qu'ils détournent l'intrigue de son ambigüité sont parfaitement idoines et renforcent utilement la distance entre les deux protagonistes, montrant la parfaite ductilité du talent du grand dialoguiste que Miller avait sous-estimé. La plus belle preuve étant que le trio sera à nouveau réuni deux ans plus tard pour "Mortelle randonnée" où Audiard épurera encore un peu plus son style. Preuve du prestige du film, Gene Hackman sera à l'origine d'un remake hollywoodien signé Stephen Hopkins (2000), version moite de l'oeuvre de Miller ( le film se passe à Porto Rico) qui sans démériter ne parvient pas à instaurer la même tension.
Shawn777
Shawn777

616 abonnés 3 517 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 13 juin 2024
Je découvre enfin ce huis clos policier culte, réalisé par Claude Miller et sorti en 1981, que je trouve très bon ! Et pourtant, je dois dire que je ne partais pas vraiment confiant. Non en effet, même si j'apprécie beaucoup les thrillers, je dois bien avouer qu'un huis clos des années 80 dans un commissariat glauque, gris et froid ne me tentais pas des masses ! Et pourtant, on est tout de suite plongé dans cette histoire et je dirai qu'on en est même très vite fasciné ! En effet, nous sommes face à un flic qui tente de faire avouer deux viols suivis de meurtres (ou inversement) sur deux petites filles à un notaire à la vie plutôt morne. Plutôt morne notamment à cause de son mariage qui semble battre de l'aile depuis la nuit de noce même. Un homme qui ne cesse de se défendre tout en s'enfonçant dans le mensonge, en racontant des histoires de plus en plus confuses. Mais le flic est également fatigué, l'un des deux craque d'ailleurs à un moment donné. Difficile de démêler le vrai du faux jusqu'à l'arrivée de la femme du notaire mais alors que tout semble paraitre plus clair, tout devient finalement encore plus confus. Oui, c'est un film qui ne tourne essentiellement qu'autour des dialogues et de rares flashbacks mais qui ne viennent qu'illustrer succinctement les propos de tel ou tel personnage. Mais les dialogues sont savoureusement écrits par Michel Audiard qui excelle toujours bien-sûr dans cet exercice. Exercice particulièrement compliqué car nous sommes, je le rappelle, dans un thriller qui, pendant une heure et demi, ne repose que sur le dialogue ! Et pour arriver à capter l'attention du spectateur de cette manière, il faut tout de même le faire ! Après, nous sommes également dans un polar bien franco-français avec les dialogues qui vont avec donc mais également le jeu. Admirablement interprété ici par Michel Serrault, Lino Ventura, Guy Marchand et sans oublier Romy Schneider (et anecdotiquement Elsa dans celui de la petite fille) mais, pour les allergiques au "genre" (si on peut appeler ça un genre), ça va être compliqué ; ce que je peux comprendre d'ailleurs. Bref, tout ça pour dire que si "Garde à vue" reste évidemment un produit de son époque, il n'en est pas moins encore passionnant de nos jours !
Yetcha
Yetcha

919 abonnés 4 423 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 22 août 2013
Une critique acerbe et froide de la police administrative qui mène aux aveux infondés de personnes innocentes. Un casting extraordinaire et une mise en scène "simple" et efficace. Un mythe du cinéma français.
Scorcm83
Scorcm83

108 abonnés 508 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 1 mai 2017
Agréablement surpris par ce huis clos non seulement bien interprété mais également parfaitement mis en scène. On ne voit pas passer les 90 minutes que durent ce film et on se surprend à être captivé par l'intrigue dés les premières minutes. Ça sent bon la fin des années 70, un bon vieux film français comme on en fait plus, avec des dialogues aux petits oignons signés Michel Audiard, une bande originale en contrepoint de George Delerue et un scénario très intelligent.

En bref, je conseille vivement !
Ducerceau
Ducerceau

14 abonnés 644 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 18 novembre 2023
Un duel de géant (Ventura vs Serrault) dialogué par Michel Audiard assisté par un bon second rôle, Guy Marchand. Avec Romy Schneider en guest star, toujours aussi belle dans le dernier rôle de sa vie. Et pour finir, un véritable coup de théâtre ! Que demander de plus ?
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 5 décembre 2006
Voilà typiquement le genre de film où on s'ennuie un peu au début ; pour ensuite ne pas s'apercevoir du moment où on se fait happer par lui ; pour finalement en ressortir totalement épris et bouleversé. Ce film est véritablement incontournable tant par l'histoire et les rebondissements, que par la réalisation sobre mais efficace, que par le jeu des acteurs vraiment exceptionnel! En effet pour tous les détracteurs de "Sisi Impératrice" dont je fais parti, c'est le film à voir pour se réconcilier définitivement avec Romy Schneider. Ce huit-clos qui est une véritable descente en enfer, nous touche au plus profond... Il vous faudra donc quelques jours pour réussir à vous en départir! Mais, dans toute ça simplicité et ça perfection, voilà enfin ce qu'on peut appeler un chef d'oeuvre! Inutile dans dire plus, visionnez-le et vous comprendrez.
Stephenballade
Stephenballade

407 abonnés 1 239 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 17 juin 2020
Je me souviens… je me souviens l’avoir vu étant gamin. Je devais avoir alors entre 10 et 15 ans. Et je me souviens que je n’avais pas du tout aimé. Je me souviens avoir vu un film plein de blablas, sans action. En un mot, ennuyeux. Ou plutôt en trois mots : ennuyeux au possible. D’accord… en un mot : chiant. Et je me souviens avoir catalogué ce film dans les nullités que je ne reverrai jamais. Encore heureux que je n’avais pas été au cinéma ! Pourtant je me souviens en avoir entendu beaucoup parler. Je me souviens que la plupart du temps on évoquait un fabuleux face à face. Mais pas un simple face à face entre deux personnages : c’était aussi un face à face entre deux monstres sacrés du cinéma français. Oui mais ça c’était avant. Celui qui dit « depuis il y a eu Krys », je le dézingue lol ! Je plaisante, bien sûr, hein ! Du haut de mes 49 ans bientôt révolus, je vois combien je suis resté dans l’erreur depuis tout ce temps. Au moins 35 ans, si ce n’est pas davantage. Une paille ! J’étais tellement persuadé de mon fondement… je l’avoue. Aussi je plaide coupable. Tout ça parce que je n’étais pas prêt pour ce genre de spectacle, si on peut appeler ça ainsi. En réalité, ce film n’est pas fait pour un public aussi jeune. Aujourd’hui je reconnais que nous avons un superbe face à face. Lino Ventura vs Michel Serrault. Deux styles différents, et c’est un euphémisme. Deux carrières différentes, bien que prestigieuses toutes deux. Deux personnalités différentes, des rôles différents. Si Lino Ventura se trouve dans un rôle assez conventionnel en ce qui le concerne, Michel Serrault est là où on ne l’attendait pas. Cela a donné deux rôles différents. Un face à face flic vs notaire. L’histoire débute un 31 décembre à 21h. Une drôle de date pour une simple convocation. Mais le crime n’attend pas. Deux petites filles sont mortes. Violées et tuées. Ou tuées et violées. Question de point de vue. Un point de vue qui a son importance et dont le mérite revient aux scénaristes de ne pas l’avoir occulté. Au vu des circonstances, il n’est pas étonnant que la journée soit triste, la ville de Cherbourg étant enveloppée par un rideau de pluie incessante qui épaissit la noirceur de la nuit. Le réveillon de la St-Sylvestre n’a jamais été aussi près. Paradoxalement il s’éloigne au gré des questions/réponses, la convocation pour éclaircissements ayant vite fait de se transformer en joute verbale parfaitement rythmée par les dialogues d’un Michel Audiard plus sage qu’à l’accoutumée. L’un est aimable, prévenant, s’excuse presque, tandis que l’autre est sur la défensive, se débat comme une anguille et en devient agressif au gré de quelques sarcasmes particulièrement corrosifs. On apprend que Tango s’écrit comme Paso doble. Le combat est lancé, accompagné des volutes de fumée d’un nombre incroyable de cigarettes : Gitanes vs Pall Mall. Qui va être grillé ? Vous l’avez compris, j’ai enfin saisi ce qui se disait dans le temps. C’est bel et bien un affrontement que se livrent les deux hommes, effectivement dénué d’action. Nous avons donc un film très bavard, mais prenant par le contenu, par l'ambiance lourde mêlant défi et suspicion, et par le contraste que les deux rôles principaux nous offrent. Le huis-clos est un exercice périlleux, tout le monde le sait. Cependant l’intrigue se voit aérée de quelques apparitions notables. On commencera par un excellent Guy Marchand qui au passage apporte un peu d’humour alors que c’est bel et bien lui le plus impulsif. Et puis on a l’entrée en scène d’une Romy Schneider en mode crépusculaire. Mais surtout, on a des personnages auxquels on ne prête pas attention au départ et pourtant… On comprend mieux maintenant pourquoi les inspecteurs de police s’attachent aux menus détails, y compris les plus insignifiants. Un exemple pour étayer cette constatation ? Allez : l’imper, la ceinture qui va avec… Là, perso, j’ai capté ce détail comme étant une info capitale. Mais pas comme je l’entendais. Mais le détail dont je parlais, c’est celui qui va être l’objet du coup de théâtre en fin de film. Le détail qui en apparence n’a rien à voir avec l’affaire à laquelle nous avons été conviés. C’est ce qui rend ce coup de théâtre des plus tonitruants. Encore qu’on pourrait se poser la question : est-ce la même affaire ou en est-ce une autre ? Toujours est-il que l’évolution de cette affaire sordide fait changer d’humeur un commissaire divisionnaire, décrit du même coup comme une girouette, laissant son inspecteur chargé de l’enquête sur les deux crimes seul face à ses responsabilités. Et les spectateurs avec, estomaqués par ce stupéfiant retournement de situation qu’ils n’ont pas vu venir. Un film mené de main de maître par un Claude Miller au sommet de son art. Un film considéré comme étant le meilleur de sa carrière. A juste titre, je pense… Quid de l’adaptation du roman de John Wainwright ? Aucune idée ! En attendant, gare à vous : vous allez vous faire avoir...
Grouchy
Grouchy

127 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 10 avril 2014
Huit clos dans le bureau d'un commissariat, où toute la tension que peut exprimer un interrogatoire est en pleine ébullition. Pour réussir cette prouesse scénaristique, il fallait donc une histoire qui tienne la route, en travaillant les alibis et les chemins tortueux des questions/réponses, et des dialogues cohérents. Cette étape là surmontée, c'est au tour de l'image d'accrocher le spectateur. La mise en scène de Miller a surmonté ce défi dans deux domaines : cadrage et montage. Les cadres des premiers actes montrent l'opposition de force entre Ventura et Serrault, devenant au fur et à mesure plus gros, et vers la fin les plans deviennent plus larges, signes de respiration, au moment où l'affaire est résolue. Le montage donne la parole au silence dans les conversations, et donnent à la liaison entre présent et flashbacks une aura étrange mais très forte. N'en disons pas plus sur l'excellent jeu d'acteur, où deux personnages âgés s'affrontent, et où le jeune et fougueux gréffier laisse éclater sa haine sans savoir si Serrault est coupable ou non. Le jeu est fondé sur le regard, les tons et les déplacements, qui favorisent les mouvements de caméra. C'est donc un film très économe dans ses moyens, mais grâce à l'énorme travail de l'image et au casting, le film de Miller est une grande réussite et un renouvellement en matière de film policier.
Bernard D.
Bernard D.

117 abonnés 613 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 5 juillet 2022
« Garde à vue » de Claude Miller (1981) est quasiment un huis-clos de 1 h 30 dans un bureau du commissariat de Cherbourg la nuit de la St Sylvestre. Deux fillettes ont été violées et tuées et le notaire Martinaud (Michel Serrault) est suspecté car il connaissait l’une d’elles et a découvert son corps. Le commissaire Gallien (Lino Ventura), secondé par son adjoint Belmont (Guy Marchand), est sceptique mais au fil de la soirée les propos de Martinaud et son arrogance puis ses propos désabusés sèment le trouble et le notaire d’être mis en garde à vue. Il s’ensuit un jeu du chat et de la souris entre le Notaire et le Commissaire avec de remarquables joutes verbales grâce à des dialogues ciselés par Michel Audiard. En l’absence du Commissaire, Martinaud est passé à tabac par Belmont et l’arrivée de l’épouse de Maître Martinaud (Romy Schneider) apporte des éléments accablants. Martinaud craque et Belmont enregistre sa déposition mais entre deux un nouveau meurtre vient changer la donne et Martinaud d’être libéré.
L’atmosphère devient rapidement étouffante évoquant un ring de boxe dans lequel Serrault et Ventura s’affrontent. Claude Miller dira d’ailleurs que ce tournage fut assez tendu… de même que ses relations avec Michel Audiard !
Un film intelligent et bluffant récompensé par 4 Césars et par le box-office.
HamsterPsycho
HamsterPsycho

120 abonnés 1 182 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 24 octobre 2017
Démonstration d'écriture de scénario et de dialogue, et de thriller psychologique. Une performance d'acteurs qui sont autant de monstres sacrés. Comme quoi un film uniquement basé sur un face à face et sur des dialogues peut tenir en haleine. Une véritable leçon de cinéma.
inspecteur morvandieu
inspecteur morvandieu

44 abonnés 2 719 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 19 avril 2024
D'emblée, Claude Miller confronte dans un interrogatoire dont la courtoisie se fissure vite un policier (Ventura) et un probable assassin de fillettes (Serrault). Probable, parce que les les faits, les circonstances des meurtres et l'attitude du notaire Martinaud l'accablent. On saura à la fin ce qu'il en est...
Quoique déterminant, ce n'est pas tant le suspense policier qui prime que la joute verbale, successivement ironique, complice ou agressive entre les deux protagonistes principaux, entre les deux monstres sacrés que sont Ventura et Serrault (avec pour témoin le flic insolent que joue Guy Marchand). Sur des dialogues bien ciselés de Michel Audiard, l'opposition entre les deux comédiens, y compris de style, est sans doute, plus que la résolution de l'intrigue, ce que l'on conserve de plus prégnant du film de Claude Miller.
D'un côté, le jeu direct, franc et l'ascendant physique de Ventura, de l'autre, la créativité, dépourvue d'exubérance ici - sujet oblige- d'un Serrault grave, comme on l'avait rarement vu à l'époque. Le duo fonctionne parfaitement, et pour un peu on regretterait que Miller n'ait pas opté pour le huis-clos complet. La cinéaste s'offre en effet quelques aérations, dont l'une, où apparait l'épouse mystérieuse et bourgeoise de Martinaud -Romy Schneider, très belle, que Miller filme comme une icône!- ne nous convainc pas vraiment de son utilité.
Roub E.
Roub E.

1 031 abonnés 5 056 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 2 septembre 2015
Un huis clos brillant qui de part sa structure donne la part belle à ses acteurs. Du coup on assiste à un duel fascinant entre Lino Ventura et Michel Serrault deux acteurs que j aime particulièrement. Ce dernier est d ailleurs très surprenant dans son rôle de notaire de province accusé d un double meurtre, très froid totalement désabusé il est glaçant à l image de son épouse dans le film :Romy Schneider qui elle aussi dégage ce sentiment de froid comme rarement. Les autres seconds rôles, Guy Marchand en tête sont eux aussi très convaincants. Le film peut paraître austère, il ne se permet pas de grands effets, ni de grands mouvements mais c'est justement cette austérité qui le rend diablement crédible et renforce cette sensation de froid qui ne vous quitte pas tout le long du film.
Fabien S.
Fabien S.

579 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 11 juin 2020
Un chef d'œuvre sur une garde à vue dans un commissariat de police. Une belle confratation entre Lino Ventura, Michel Serrault et Guy Marchand.
boscopax
boscopax

84 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 7 novembre 2009
Un face à face à la fois émouvant et troublant entre 2 géants du cinéma français. Pas besoin d'effets spéciaux, de pognon à outrance pour faire du cinoche. Une véritable histoire, des acteurs convaincants et l'on peut enfin s'évader, détester ce suspect pour finir par le prendre en pitié dans un final bouleversant. Un petit bijou.
CrackO DingO
CrackO DingO

47 abonnés 1 061 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 8 février 2014
Les acteurs jouent exceptionnellement bien leur rôle. Un grand film! ------décembre 2010------

Du grand Lino. Une tension pertinente. 3 grosses étoiles. ------Février 2014------
Les meilleurs films de tous les temps
  • Meilleurs films
  • Meilleurs films selon la presse