Ce deuxième long-métrage réalisé par Dario Argento et sorti en 1971 n'est pas mal mais sans plus. Dans une volonté de découvrir au maximum la filmographie du réalisateur, je me suis lancé dans le visionnage de plusieurs de ses films et je dois dire que je suis un peu déçu par celui-ci, surtout après "L'Oiseau au plumage de cristal" qui était, à mon sens, bien plus réussi ! C'est en gros ici l'histoire d'un aveugle et d'un journaliste qui enquêtent sur une série de meurtres autour d'un institut de génétique. Bon c'est un giallo, nous sommes donc dans le film policier, doublé d'une violence exacerbée (enfin pour l'époque quoi), mais je trouve ici le scénario bien moins passionnant que les autres films du réalisateur. On rentre dans l'histoire, on veut bien-sûr savoir qui est l'assassin, surtout que le réalisateur met toujours en place un jeu de piste afin de perdre au maximum son spectateur, mais pour autant, je ne trouve pas l'histoire si captivante que cela. La fin n'est de plus pas extraordinaire, enfin on n'en reste pas bouche bée, comme, encore une fois, dans la plupart des films du réalisateur (enfin, dans sa période des années soixante-dix aux années quatre-vingt, avant que tout ne parte un peu en vrille quoi). Même en ce qui concerne la mise en scène, qui est certes loin d'être mauvaise, le réalisateur nous aura habitué à mieux, à plus de couleurs, à plus de symboliques etc. Nous retrouvons malgré tout la vue subjective, filmer des armes blanches ou des parties du corps en (très) gros plan etc. qui font partie de la marque de fabrique du réalisateur. On retrouve également des thèmes chers à Argento, comme le fait de mettre en scène un personnage féminin fort et de le confronter aux hommes (la course en voiture) et mettre en scène également des minorités, comme ici les homosexuels, qui ne sont à aucun moment discriminés, ce qui est une prouesse pour l'époque. Du côté des acteurs, nous retiendrons surtout James Franciscus, Karl Malden et Catherine Spaak qui jouent très bien. "Le Chat à neuf queues" n'est donc pas mauvais mais est loin d'être le plus marquant du réalisateur.