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Audrée B.
3 abonnés
235 critiques
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4,0
Publiée le 28 novembre 2009
Même si le rythme est assez lent, le film n'en est pas ennuyeux pour autant. Toute notre attention est portée par ce personnage assez complexe, qui suscite un questionnement constant "jusqu'au va-t-il aller?" On se doute du dénouement, mais on se demande comment et quand il se produira. Film assez catpivant, malgrè peut être quelques longueurs.
Autant Un Conte d'été polonais était solaire et ne ressemblait que peu à l'idée qu'on peut se faire d'un film de ce pays, autant Quatre Nuits avec Anna est nocturne et y ressemble beaucoup plus. Est-ce un problème? Absolument pas! Véritable leçon de mise en scène, ce film allie, dans la tradition de son pays mais aussi de tout un courant artistique d'Europe centrale et de l'Est, noirceur et tendresse, réflexion sur l'homme coupable (relégué aux caves et aux marges de la société) et touches d'humour plus ou moins noir. Ce qui est formidable avec Skolimovski, c'est que jamais son oeil de peintre - et il cadre avec une précision diabolique - ne fige ni ne vient mettre en danger la fluidité des séquences. On est même frappé de voir autant de mouvements, toujours concertés et élégants. De la même façon, tout ce qui pourrait être lourdement symbolique se trouve inséré avec intelligence, et permet au spectateur de cerner peu à peu les caractéristiques et le sort réservé à ce personnage forcément piégé par la vie et par la société, grâce au jeu des flashbacks et flashforwards. Porté par une interprétation idéale, ce film vient rappeler que la grandeur passée des cinémas de ces régions n'a pas complétement disparu, et que certains des grands maîtres de la grande époque bougent encore. On espère que ce retour de Skolimovswki au cinéma ne sera pas qu'un feu de paille, et par ailleurs qu'on finira par ressortir en salles et en dvd ses grands films, à commencer par Travail au noir. A voir absolument par tous ceux qui acceptent (encore) un cinéma non formaté, mais qui ne cherche pas à tout prix à faire moderne ou clinquant pour autant, réfléchi autant que senti.
Le film est mauvais. L'ambiance mystérieuse promise n'est pas là. On s'ennuie tout le long du film à suivre un pauvre type pataud et ringard qui n'est même pas touchant déambuler dans le froid la grisaille l'humidité à la recherche d'on ne sait quoi. Bref le scénario est mal fait on attend on attend tellement qu'on finit par se lasser franchement et on finit par rire des scènes grotesques. Les acteurs ne sont pas crédibles, les paysages affreusement laids et le suspense inexistant. Rare fois où j'ai eu envie de m'en aller pendant le film. Bref un film complètement raté!
Quatre nuits avec Anna est un film réellement poignant, dans lequel le cinéaste polonais, Jerzy Skolimowski, ne cesse de jouer avec les apparences afin de nous tromper, de nous perdre, de nous remettre nous-mêmes en question. L'utilisation de "flashbacks" qui reviennent peu à peu sur l'affaire du viol et leur montage font perdre au spectateur tout repère temporel. Que s'est-il réellement passé? Telle est la question que l'on se pose tout au long du film avant d'y trouver des réponses, et encore plus de questionnements. On suit alors cet homme seul et malheureux, mais cependant touchant dans ses actes désespérés, car la vie, si triste, peut parfois engendrer un désespoir extrême. Le film, aux dialogues quasiment absents, aux cadrages absolument superbes, et dans lequel règne une atmosphère relativement étrange, mais aussi très sombre de part sa mise en scène et quelques séquences (les deux viols) assez glauques, ne cesse d'interroger le spectateur sur la question de la réalité et le sens que chacun donne à celle-ci. Ce n'est finalement pas de la réalité dont nous avons conscience, mais de notre représentation perceptive de celle-ci, où viennent s'y mêler souvent les fantasmes, l'imagination et les illusions. Tel le montre le plan final, sublime ouverture.
Un sujet tres simple qui explore l'ame humaine. La concision des dialogues, l'intelligence de la mise en scène font de ce projet un chef d'oeuvre. Un peu de lenteur et de respiration dans un monde de brute.
Attention: ce film est particulier! Ce n'est pas un film d'action ni un drame comme à l'accoutumé, c'est pas un film comme on l'habitude de voir tout simplement. Il est magnifiquement tourné, avec des plans majestueux, peu de dialogue et pourtant peu de place à l'ennui! Rien n'est laissé au hasard, tout est minutieusement filmé et interprété par l'acteur principal et chacun est libre de penser et d'interpréter à sa façon les images mises à sa disposition. On nous montre comment la beauté et la générosité d'un homme peut soudainement ressurgir sans que ce dernier sache pourquoi. On nous décrit qu'il est ainsi difficile de contrôler certains de nos actes et que certaines choses se font implicitement et indépendamment de notre volonté, guidé par une appétence pour la curiosité.
Voici un conte noir. Village polonais des moins accueillant, le croassement d'un corbeau, les chiens au loin et une fumée presque invisible à la Burton qui laisse présager à la fois le pire et le fantastique. Le début est sans doute à la limite du supportable venant paralyser la suite (à mon gout). Il se dégage pourtant une chaleur humaine, deux vies qui se touchent sans se croiser. A voir!
Des acteurs fuyants (on ne s'attache ni à la victime, ni au bourreau) dans une histoire incompréhensible si on le lit pas le synopsis. Le recours aux flashbacks et à la destructuration temporelle ne fait qu'embrumer un scénario et des acteurs sans accroches. Décevant.
Ce que l'on demande au cinéma c'est qu'il nous fasse réagir, qu'il nous procure quelque chose, qu'on sorte de cette sordide salle obscure avec les poches plus lourdes. Ce film est un pavé dans la mare qui, loin de nous éclabousser, nous use d'une onde régulière. J'aime.