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    Quatre nuits avec Anna
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    42 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 182 abonnés 4 175 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 avril 2014
    Le film de Skolymowski peut paraître abrupt et déprimant de prime abord se passant dans une Pologne à l'industrie dévastée. Intrigué d’abord par les va-et-vient du pauvre bougre, on se demande très vite quelle est sa véritable nature ? Bourreau ou simple idiot du village ? Si tout le film porte sur cet unique propos on se dit que l’ennui va vite nous gagner et le bourdon avec à force de voir le personnage évoluer dans ces décors tristes à mourir. Mais Skolymowski est véritablement un maître dans l'art de perdre son spectateur, car de fil en aiguille, il nous prend au jeu de savoir ce pauvre hère amoureux de sa voisine à laquelle il rend visite durant 4 nuits pour tenir la parole faite à sa mère de trouver une épouse mérite notre compassion ou s’il n’est en réalité qu'un pervers retors. Le portrait de la Pologne profonde est saisissant et montre dans quel état le régime communiste a laissé ses populations les plus démunies qui n'ont pu sauter dans le train du capitalisme venu frapper aux portes des grandes villes comme Varsovie ou Cracovie. Film édifiant, rempli de poésie, dressant un magnifique portrait de gens ordinaires vivant repliés sur eux-mêmes au sein de la grande Europe unifiée sous un sigle parfois dénué de sens.
    norman06
    norman06

    346 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2008
    Le grand retour de Skolimowski, qui ne nous avait pas ébloui depuis ''Travail au noir''. Récit combinant des éléments de réalisme et d'onirisme, c'est une merveille de délicatesse. Le personnage principal rejoint la galerie des grands ''innocents'' de la littérature et du cinéma. L'une des bonnes surprises de la Quinzaine des réalisateurs cannoise 2008.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    238 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2009
    Une vache morte longe le torrent d’une eau froide, la main d’une femme violée frappe contre la tôle métallique de l’épave d’un navire pendant qu’au-dehors bat une pluie diluvienne, un corps grandiloquent glisse sur une boue liquide, etc… Chacune de ces scènes composent une image traumatique qui habite «Cztery Noce Z Anna» (Pologne, 2008) de Jerzy Skolimowski. Les premiers instants prétendent mener le spectateur dans une œuvre morbide, où un homme devient criminel à trop être esseulé. Après avoir été dévoyé de cette fausse piste, le film présente son véritable objet : une histoire d’amour univoque où un homme au pas ample aime sa voisine à qui il rend visite toutes les nuits pour lui témoigner son amour. «Cztery Noce Z Anna» est un grand film des années 2000 puisqu’il se construit continuellement sur la mort des signes. Le sordide initiale qui introduit le film et qui se révèle vite caduque témoigne de la fausseté des signes et de leur artificialité au sein du système cinématographique. La main qui dépasse d’un fourneau n’est pas celle d’une victime mais appartient simplement au cadavre d’une personne décédée. La mort du signe que chante le film en un requiem labile se poursuit par les visites nocturnes que le personnage de Léon (interprété avec une grande authenticité par Artur Steranko) rend à sa voisine. Seul membre actif de cet amour illusoire, Léon agit dans la chambre de la femme sans qu’elle ne s’aperçoive de ses gestes. Léon n’atteint même pas à l’intégrité physique de la femme. Lorsqu’il esquisse un geste lubrique pour lui toucher le sein généreux, il retire sa main avec rapidité. Il ne touche jamais sa voisine, rendant de ce fait incertain l’existence concrète de cette-dernière. Et cette réalité est d’autant plus mise en incertitude puisqu’in fine, lorsque Léon accourt à l’appartement où elle domiciliait, il ne trouve plus qu’un vide étonnant. Tout à disparu, reléguant tout le film au rang du rêve et assurant la facticité désuète des signes.
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2010
    Déconcertant, tordu, comme la plupart des films de Skolimowski. Au premier degré, factuellement, c’est l’histoire triste, poignante, d’un paumé solitaire, timide et voyeur, vivant un amour par effraction et endossant un viol dont il a été seulement le témoin tétanisé. Par interprétation on pourrait y voir une fable brute de décoffrage sur l’incommunicabilité, l’unilatéralité des sentiments, l’inéluctabilité de la violence dans la réalisation du désir… Le film semble fonctionner selon le principe déceptif : le personnage central « voit une fille » suivant la recommandation de son aïeule, mais c’est presque sur le mode parodique. L’élan de Léon se limite à une contemplation transie, sans les contacts, sans les violences pressentis. Un amour frustrant et absolument platonique en somme. La fin est bien entendu parfaitement abrupte : tout simplement un mur.
    Ghost_face
    Ghost_face

    65 abonnés 570 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 décembre 2008
    L’histoire s’installe lentement, avec ce drame effroyable, dérangeant qu’est ce viol, abordé par un cinéaste pudique, qui s’immisce, qui pénètre de manière très subtil la psychologie de ses protagonistes, saisissant d’authenticité, avec beaucoup d‘habilité dans la façon de filmer et de créer l‘ambiance. Rares sont les dialogues, auxquels on préfère les attitudes, les gestes, les regards, le constat des situations, les scènes de voyeurisme - car un voyeurisme évidemment silencieux, dérangeant mais atténué par les circonstances atténuantes et la compassion envers la solitude et la simplicité d’esprit d’un homme malheureux - une ambiance toujours un peu plus froide, des comportements toujours plus troublants et un suspense palpable, qui ne dispose d’aucune fioriture et une mise en scène qui se contente d’être à la fois simple et maîtrisée. Malgré un sentiment de passivité, de quelques longueurs voire d’ambiance un peu plombée qui peut nous parvenir, jamais le récit et la captation des personnages, de l’inconnu, de leurs émotions, de leurs peurs en pâtissent. Au final, que savons nous des personnages ? Jamais ce que le cinéaste veut que l’on sache mais ce que nous choisissons de savoir, de comprendre; un amour qui tourne à l’obsession, légitime ou pas, une passion jamais consommée mais dangereuse ou une histoire improbable mais pourtant vécue « courageusement » par un homme dont l’apparence peut se révéler bien trompeuse mais manipulateur et naïf, bête et malin. Une certitude, QUATRE NUITS AVEC ANNA est une œuvre dérangeante et subjective qui laisse perplexe autant qu’elle émeut.
    orlandolove
    orlandolove

    135 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 novembre 2013
    Dans son premier tiers, le film parait tout d'abord inabordable, le temps est assez long. Puis peu à peu, l'histoire devient forte et passionnante, très belle par moments, très dure à d'autres. Les paysages gris, les cadres travaillés donnent à cette oeuvre un caractère esthétique également très intéressant. Du cinéma atypique certes, mais du vrai cinéma !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 juin 2012
    Dure et douloureux, sombre et froid, marqué par la désolation et le désespoir, plein de souffrance et de solitude... Que dire ? Jerzy Skolimowski parvient à créer, malgré le flou ambiant, une véritable tension narrative. Il arrive à rendre Leon Okrasa touchant, on est même étonnamment empathique envers lui.
    Magnifique, rien de plus à dire !
    cristal
    cristal

    177 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 novembre 2008
    Léon les mains sèches, gelées, le visage ardu comme un tronc d'arbre l'hiver. Déambulations un rien grotesques dans la campagne polonaise, le froid, le ciel gris, les nuages plantés comme de mornes drapeaux. Suivre une fille, échapper au passé, tomber amoureux. Voilà le programme. On ne peut réellement comprendre le nouveau film de Skolimowski autrement que par saynètes désaxées, rentrant en collision les unes dans les autres. Seule la fin peut à priori nous aider à résoudre le mystère troublant planant sur ce sombre film, d'un désespoir glaçant. La première partie est fantastique ; y résonnent les chuchotements du passé, la difficulté d'être dans un contexte social rebutant, la valse discrète de l'amour et les complaintes lointaines d'une mort tournoyant dans chaque pièce. Skolimowski étale les faits de butte en blanc, sans jamais les justifier par la temporalité éclatée de son récit. Il y aurait un viol, du voyeurisme, une accusation, une main coupée et une sodomisation gay en cellule. L'accouchement de tous ces éléments (repoussants avouons-le), de manière purement directes et évidentes, donne l'impression d'avoir rater un morceau de séquence pour nous aider à comprendre ce capharnaüm effroyable et glauque. En alternant ce qui apparaît éventuellement comme l'interêt final, c'est-à-dire la tentative d'explication croissante en flash-backs, en parallèle avec le 'repos' des séquences présentes, Skolimowski offre à son film une hésitante réflexion sur l'ouverture vers l'avenir. Léon, garçon sensible mais glacial, volontairement désagréable à suivre vu les positions qu'il prend (épier une femme chaque nuit, comme si la tension que le cinéaste entretenait devait aboutir à une forme de viol), arpente la déraison pour approcher toujours plus près une femme qu'il aime sans connaître, comme d'un premier sentiment éprouvé, lumière d'un avenir plus lumineux. Lors de la deuxième partie (intervenant d'ailleurs on ne sait où réellement), Skolimowski se perd dans une composition
    tixou0
    tixou0

    700 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 juillet 2010
    Un ton singulier pour une histoire qui ne l'est pas moins, celle de Léon et d'Anna, héros misérables d'une histoire d'amour hors normes filmée par une caméra minimaliste, mais soutenue par un montage rigoureux, le tout dans une Pologne rurale, hors d'âge et somme toute parfaitement sinistre. D'un abord plus que difficile, ces "quatre nuits" ne manquent cependant d'un certain pouvoir hypnotique qui ne peut laisser indifférent.
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 janvier 2009
    Après plus de 15 ans d'éclipse, Jerzy Skolimowski est de retour. Quatre nuits avec Anna est un film qui ne se préoccupe d'aucune mode et qui requiert d'entrer immédiatement dans son univers, sinon le temps parait très long. Drôle d'histoire que celle de ce voyeur polonais, un glauque homme en vérité, qui évolue dans une ambiance qui balance entre sordide et pathétique. Skolimowski ne choisit pas la facilité en refusant un récit linéaire d'où une certaine réaction dubitative devant ce film guère accessible. Il y a pourtant quelque chose de fascinant dans sa thématique et les 5 dernières minutes sont remarquables. On aurait voulu les aimer davantage, ces quatre nuits avec Anna, mais le cinéaste ne nous aide guère.
    patior
    patior

    23 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 novembre 2008
    Soporifique immersion dans la vie d'un homme perturbé et idiot, que la vie solitaire malmène de bout en bout et le conduit à l'ineptie.

    Si vous ne dormez pas au bout d'une demi heure après une journée de travail, il faut m'expliquer.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 mai 2011
    Fascinée par « Essential Killing » sorti dernièrement, j'ai presque enchaîné avec « Les quatre nuits avec Anna » qui m'a encore plus saisi. On retrouve cette photographie époustouflante (le blanc sur blanc, ici les draps et les neige) avec toutefois ici, et pour notre plus grand plaisir, un scénario beaucoup plus élaboré. Léon observe sa voisine, il va droguer son sucre et aller la visiter 4 nuits de suite. Léon a assisté à son viol, il se fait lui-même violer, Léon l'a violé?... Skolimowski joue avec le vrai/faux, le fantasme et le sauvage de l'homme d'une manière saisissante : Léon ressemble à ce chat farouche qui se faufile...Artur Steranko a une tronche incroyable, un regard perdu, bizarre et épieur. La violation de l'intimité sous le couvert de l'amour, une bague qui disparaît, une autre qui s'achète... autant d'éléments qui font que l'on veut revoir immédiatement, ne serait-ce que pour la beauté de ses plans (la vache morte qui passe devant lui, flottante, le long de la rivière), ce puzzle psychique avec des fenêtres et des murs, un jeu de piste troublant qui réussit, malgré le coeur de son propos « l'intrusion », à ne pas être choquant. Un clin d'oeil au tragico/fantasmatique « les quatre nuits d'un rêveur » de Bresson?
    ardeo
    ardeo

    9 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 avril 2017
    Enfin un film qui ressort de notre ordinaire cinématographique! Et cela avec le vétéran Skolimowski ! Un film lumineux, plein d'inventivité d'humanité de charme et d'humour. Une composition sans faille une photographie magnifique une interprétation subtile : du bonheur cinéphileque ! Merci Mr "Deep end"
    petithom
    petithom

    10 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 novembre 2008
    On pense à l'esthétisme de Kieslowski dans ce film étrange et très beau même si la magie n'opère pas toujours.Le film est glauque(les décors,la scène du viol)mais il peut être aussi assez burlesque.Une curiosité.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 juillet 2011
    Retour magistral d'un grand cinéaste, après 17 ans d'absence. Du cinéma épuré, d'une beauté plastique inouïe.
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