Un mélodrame subtil sur le thème de l'amour impossible. Des images un peu sous-Viscontiennes, très léchées et "chargées" de sensibilité, nous prouvent que les Italiens, quand ils ont les moyens ce qui devient rare, sont toujours capables de grandeur. En femme modèle qui cherche à se libérer du carcan de son milieu (la grande bourgeoisie milanaise), Tilda Swinton est remarquable d'émouvante simplicité.
La mise en scène d'Amore n'est pas seulement voyante, elle est ostentatoire. Que Luca Guadagnino ne s'étonne pas si on l'accuse de maniérisme, lui qui semble vouloir se prendre pour Visconti, Ophüls et Sirk, à la fois. Un peu beaucoup pour un seul homme. Reconnaissons que la lumière qui éclaire son film, tour à tour blonde, bleue et grise, et que ses travellings verticaux à l'assaut des immeubles milanais ont de la gueule. Sauf que l'on se ,demande si cette esthétique forcenée a un réel intérêt, au vu du scénario,. Io sono l'Amore dit le titre original. Je suis l'amour, rien que cela, la grandiloquence ne fait pas peur au cinéaste. Promesse non tenue car l'idylle entre cette dame du grand monde et un petit cuisinier, ça vous rappelle vaguement Lady Chatterley ?, n'est pas d'une originalité folle, qui plus est traitée de façon froide. Quant à l'aspect social, la description de cette dynastie d'industriels destinée à disparaître du fait de la mondialisation, il n'est que survolé, et de très haut. On est bien loin du Guépard ou des Damnés. Et Tilda Swinton dans tout cela ? Parfaite, bien sûr, mais ceux qui ont vu le méconnu Julia d'Erik Zonca savent qu'elle est capable de performances autrement plus passionnées. Les comédiens qui l'entourent ne font d'ailleurs pas d'étincelles écrasés, qu'ils sont par cette mise en scène d'opéra. Amore est un film idéal pour les esthètes dévots. Ce n'est déjà pas si mal, mais pas davantage.
Tilda Swinton est vraiment une excellente actrice, et elle nous le prouve une nouvelle fois avec ce film, où elle joue une femme mariée, réservée et enfermée dans son rôle d'épouse modèle d'une famille extrêmement riche, qui va retrouver l'amour, la passion et la sensualité avec un jeune ami de son fils, un cuisinier de grand talent...... Un bon film avec son lot de drames et de rires, ses moments de doute et d'émotion, le visuel est superbement filmé, l'esthétique du film est réussie.
Bien que parfois ennuyeux à cause de quelques longueurs, ce film épate pas sa mise en scène, tout simplement excellente ! Les couleurs, les décors, les paysages, les plans, la photographie, les musiques, tout est parfaitement bien synchronisé, on est en constant émerveillement, on en oublierai presque que ce film raconte une histoire très réaliste, dramatique et terriblement tabou, au sein de la bourgeoisie italienne encore très traditionaliste. Tilda Swinton est très bien dans son rôle de femme instable, qui se perd dans ses fantasmes les plus fous. Le final est étonnant, d'une rare intensité, on en a les frissons pendant longtemps !
Une sincère et réelle déception..le cinéma italien est bel et bien mort...Je me suis endormi à deux reprises tellement le cadre et les acteurs étaient froids...Même l'esthétisme du film est glacial, des gros plan excessifs sur des statues, des pierres, de l'eau et qui rajoutent à la froideur de la réalisation..C'est bien simple j'en ai oublié le scénario, cet amour d'une femme bourgoise (dont les enfants sont remplis de sentiments ambigus) pour l'ami de son fils...Un cuisinier aussi beau que talentueux....Vraiment trop froid pour moi cette atmosphère et ses sentiments, j'attend beaucoup plus du cinéma...
Un drame sentimental à la réalisation classieuse et originale avec des scènes soulignées par une musique emphatique que d'aucun pourront trouver un peu trop pompeuse. "Amore" bénéficie avant tout d'une très belle interprétation de Tilda Swinton et d'une narration bien maîtrisée. L'aspect esthétisant de cette production, pour peu que l'on y adhère, apporte un véritable plus à cette histoire sur la renaissance à la vie d'une femme depuis trop longtemps enfermée dans le conformisme bourgeois de sa riche famille d'industriels du textile. Un film à voir.
Cela débute par un anniversaire et cela finit par deux enterrements. Je ne révélerai ni la personne disparue, ni la personne qui enterre sa vie sociale aux conventions étriquées et d’un autre temps. La photo a, par moments, des accents de peinture, la musique qui accompagne la fuite est grandiloquente, Tilda Swinton est émouvante et rayonnante de sensualité et de sobriété, un long plan-séquence par-ci, un autre long plan-séquence par-là, parfois commun, parfois assez chiadé. C’est un bon film qui aurait mérité dix minutes de moins pour en apprécier le rythme. Il nous laisse le temps de nous installer, peut-on lui en vouloir ? Cocasserie : il est savoureux de voir le personnage de Tilda ne pas comprendre l’anglais.
Les histoires d'amour au cinéma me barbent d'ennui jusqu'au sommeil, le parfait exemple étant in the mood for love de Wong Kar Wai. J'ai trouvé un petit quelque chose dans "Leaving Las Vegas", mais c'étaient les acteurs, pas l'histoire d'A. Dans de nombreuses comédies, hollywoodiennes ou italiennes, j'apprécie les histoires d'A, mais uniquement parce qu’elles se marient bien au genre, dont le tragi-comique, aigre-doux. Bref, je serais incapable de vous citer 10 films d'amour qui m'ont emballés ! Si je l'étais, celui-là serait le onzième. Magnifique. La perfection formelle sert avec abnégation un autre genre de perfection, poétique. C'est d'une maîtrise imparable, sans se faire sentir, comme tout vrai bon film, mais là ça parle d'amour, sans rien d'autre autour. Et ça tient debout, et ça tient aussi couché, sensualité et chamboulement de l'âme allant danser ensemble, bâtir une histoire dont nous ne verrons rien, et pourtant entièrement déjà là.
Mariée à un riche industriel milanais, Tilda Swinton tristement perdue dans La monotonie de son existence voit sa vie voler en éclats lorsqu’elle rencontre le meilleur ami de son fils, un jeune chef de talent nommé Antonio dont elle tombe amoureuse … malgré le thème archi-conventionnel, la révolution de la passion dans le quotidien rangé d’une grande bourgeoise.
Luca Guadagnino réussit un drame social et sensuel d’une grande beauté semblable aux grandes tragédies grecques et grâce aux plans d’une beauté picturale rappelant « Le guépard « de Visconti. et puis la suite je vous laisse la découvrir car ce film est de loin le meilleur de 2010 et il a cette chance d’être touché par la grâce. Des images saturées à la David Hamilton et puis le film ne serai pas… Si la présence de l’ une des meilleures actrices mondiale Tilda Swinton n’avait la justesse, la classe et la douceur de ces femmes malheureuse se contenant depuis trop longtemps .Et puis n’ oublions pas Emma Recchi l’actrice de Barry Lindon qui tient son rôle et son rang à la perfection malgré un lifting trop prononcé.
Le film est d'une beauté époustouflante, la qualité de la mise en scène est absolument extraordinaire, soignée à excès. L'histoire est par ailleurs prenante et l’on y distingue deux parties bien visible qui permette d' être surpris, et nous amène là où l'on ne s’attendait pas.
Une réelle découverte! Sa construction en fait un film d'exception ce qui le rend d'autant plus puissant et ce en dépit de quelques imperfections .Car on peut être moins séduit par les macroplans pendant les scènes d’ amour.
Mais pour moi Luca Guadagnino réussit un drame social et sensuel d’une grande beauté avec un final incroyable dont je tairai la fin et quand le film s’arrête on est désormais convaincu d’avoir assisté à un grand moment de cinéma et prouve qu’ un petit réalisateur peut parfois réaliser le chef d’ œuvre.
Un film plat, où il ne se passe rien pendant la première heure. Le temp semble long et on s'ennuie beaucoup. Ambiance glaciale. Les personnages font la gueule du début à la fin. Ils sont pourtant tous très riches mais ils n'ont pas de vie. Pas d'émotions. Pas de passions à partager. Mise en scène laborieuse. Musique tonitruante. Un film prétentieux qui n'apporte rien. Insupportable !
Epoustouflant. j'ai été sous tension pendant une 2 heures, avec des cadrages, des prises de vue, un montage qui amplifient un scénario taillé au cordeau, une musique peut-être trop pilote. Ca démarre comme Festen, pour nous emmener sur d'autres chemins et nous surprendre plusieurs fois. Voilà l'amour, filial, lesbien, adultérin. Pourquoi les français s'obstinent-ils à trouver des titres idiots aux films italiens?
Film prétentieux ! La recherche esthétique (plans & musique) est caricaturale, utilisant tous les clichés possibles. C'est peut-être là la seule performance du réalisateur. Mais bon, le film m'a fait un peu rire tellement il est nul. Les acteurs ne sont pas mauvais par contre. PS : Allociné devrait autoriser à mettre 0, j'ai dû donner à ce film 0,5 étoiles, bien au dessus de sa valeur.
Nullllll comme film !!!!j'ai jms vu un film aussi comique mdr trop chiant c lent , pas d'histoire et la soi disant Emma ki reste trop bizzare ....en clair un film a pas manquer
Lucas Guadagnino signe ici un superbe film porté par la sublime Tilda Swinton. Il brosse le portrait de cette famille aristocrate avec énormément de délicatesse, d’inventivité et de talent . Les images sont d’une finesse remarquable : que ce soit celles de Milan sous la neige, ou bien celles de la campagne italienne qui respire la liberté. Liberté que le personnage, incarné par la sublime et talentueuse Tilda Swinton, cherche à acquérir en se libérant des codes aristocratiques et du joug de son mari . On retrouve dans cette femme, dans son destin, son caractère un peu de Sophia Loren dans « Une Journée Particulière » de Ettore Scola. Dans certaines scènes, Guadagnino, montre le plaisir de la nourriture : il utilise des techniques de mise en scène audacieuses entre jeux de lumière et jeux de sons. Ces quelques scènes sont remarquables et d’une grande beauté. L’introduction du diner est très maitrisé : Guadagnino dès l’ouverture réussit à prendre le spectateur dans cette chronique familiale fort réussie. Le réalisateur joue également avec les symboles, comme le témoigne le plan final qui peut cependant paraitre un brin busque. Même si c’est surtout la prestation de Tilda Swinton qu’il faut applaudir ici, je peux que souligner l’excellente prestation des autres acteurs. Les scènes érotiques sont filmé avec beaucoup de grâce et de légèreté. Le réalisateur a su jouer avec le son en imposant tantôt une musique élégante, tantôt de longs silences qui valent mieux que des dialogues. Entre tragédie et chronique familiale et romantisme, Guadagnino filme avec beaucoup de talent et offre ainsi avec « Amore » un film très inspiré. A noter une photographie, souvent lumineuse d’une rare beauté. J’ai été totalement charmé. Une grande réussite.