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annereporter94
49 abonnés
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4,0
Publiée le 20 novembre 2009
Un film particulièrement maîtrisé, joué de façon sidérante par Yvan Attal et une magnifique Anne Consigny. Peu à peu, on se prend de sympathie pour un personnage au demeurant plutôt "dégueulasse" avec sa famille mais qui peu à peu acquiert une autre dimension... Il adore son chien plus que sa femme et ses enfants, cela paraît horrible et pourtant...
Inspiré de l’enlèvement du Baron Empain durant la fin des années 70, le réalisateur Lucas Belvaux (La Raison du Plus Faible) adapte cet épisode de notre quotidien à sa manière et sans véritable attachement historique. Mise en scène efficace, sombre, réaliste, montrant le pouvoir de l’argent dans notre société contemporaine, le pouvoir de destruction des médias à travers leurs investigations, le message politique est limpide : Lucas Belvaux nous montre la noirceur de notre société uniquement basée sur l’image et son interprétation qu’en fait le public.
La prestation d’Yvan Attal est exemplaire et sa métamorphose physique (l’acteur a perdu une vingtaine de kilos) impressionnante. Sa manière d’évoluer, ses regards, ses interrogations, ses doutes, ses peurs, ses silences et sa solitude créent à eux seuls l’atmosphère de ce thriller dont on connaît déjà la fin. Dommage que le scénario appuie trop sur les conditions de détention et l’enlèvement qui en fait le point central du film plutôt que sur le retour à la vie réelle bien plus intéressante à exploiter pour son personnage qui s’aperçoit que même dans le confort de son quotidien, il est seul.
Et tout comme lui, le spectateur ne sort pas indemne...
S’intéressant de plus en plus à la retranscription cinématographique, Lucas Belvaux s’inspire d’une histoire survenu trente ans plus tôt en Belgique pour mettre ici au point un scénario de thriller psychologique à la tonalité fataliste sachant bien utiliser chacun des personnages secondaires pour influer sur le parcours dramatique du principal. Celui-ci, qu’interprète un Yvan Attal meilleur que jamais, se retrouve victime des conséquences d’un enlèvement dont il revient vivant. La narration est parfois un peu répétitive mais sa construction scénaristique semble imposer une certaine mécanique pour appuyer la chute progressive de son héros. Le fait d’après fait des kidnappeurs les personnages les moins mis en avant du film est en soit la plus grande originalité de l’écriture d’un tel film qui parvient à en faire moins une intrigue policière qu’une dénonciation brute de la bêtise et de l’égoïsme qui nuisent aux relations humaines.
La descente aux enfers d'un capitaine d'industrie paumé entre ses putes de luxe et surtout le poker face à des voyous qui veulent leur part.Trés bon Yvan Attal
Un bon film sur un sujet inédit, très bien traité, on est vraiment en phase avec l'époque le film est crédible, Yvan Attal excellent dans son rôle, le suspense est maintenu durant tout le film, bref dans son genre c'est un bon film
Thriller psychologique encore très bien mené de main de maître par Lucas Belvaux. On est ici pris dans un engrenage psychologique où le grand patron séquestré plonge de Charybde en Scylla. Il y a du contenu revendicatif, comme toujours, mais l'humain prime. Ce grand patron flambeur, pas très fréquentable n'en est pas moins un être humain, et les monstres sont indéniablement en face. Les personnages sont au plus juste, leurs réactions, ambiguës, crédibles, sont toujours des déchirures. Yvan Attal est grandiose. Après Cavale et Après la vie, Lucas Belvaux signe encore un très grand film.
Stanislas Graff est un capitaine d'industrie qui a pris l'habitude de cloisonner : les affaires d'un côté, la chasse de l'autre, le jeu encore d'un autre, les conquêtes féminines encore à part et enfin la famille. Bien dans ses baskets (façon de parler bien sûr, il doit plutôt porter des Berluti). Jusqu'à ce que son univers de grand bourgeois doré sur tranches s'effondre sans crier gare : enlevé, malmené, mutilé, humilié par ses kidnappeurs, et pourtant ce n'est rien ! Après deux mois de captivité il est libéré, car ses geôliers, pros du crime, perdent le match engagé avec la police : pas de rançon. Encore que... Le retour du grand patron va être cataclysmique : la révélation de ses vices va l'éloigner définitivement de ses affaires (son ambitieux fondé de pouvoir Peyrac ayant convaincu le CA de son indignité saisit l'occasion de prendre sa place) et surtout le couper de sa famille (sa femme bafouée ne peut lui pardonner la révélation très médiatisée de ses infidélités et demande le divorce, même ses filles lui battent froid, prenant le parti de leur mère humillée - en fait , le seul être ravi de le revoir, c'est .... son chien !). Il n'est pas jusqu'au juge chargé d'instruire l'affaire, qui envisage un enlèvement bidon destiné à contraindre son groupe à payer, et ainsi à renflouer une fortune personnelle très écornée par tous ses débordements ! Un bon casting, Attal en tête (dont c'est décidemment l'année) qui campe un Graff crédible (mais à l'opposé physique du baron Empain dont la triste histoire des années 70 a inspiré ce "Rapt" de 2009 - ce n'est en aucun cas un "biopic"), justement sobre. Cependant le film paraît un peu inégal, et déséquilibré : la deuxième partie (le retour désenchanté), pourtant beaucoup plus intéressante que la première (l'enlèvement), est trop courte. Bilan mitigé donc pour cette nouvelle réalisation de Lucas Belvaux.
J'ai adoré ce film très bien interprété par tous les acteurs: mention spécial à Yvan Attal. Le suspens est au rendez-vous malgré un dénouement connu d'avance. Bravo.
Ce film est prenant jusqu' au bout, mais la fin est surprenante ! Est ce fait dans l' optique d' une suite ( si le film est un succès commercial, bien sûr ! ) ? On ne sait si Attal va obéir aux dernières instructions de ses ravisseurs après sa libération, au risque de voir sacrifiées des vies humaines . Sinon, j' ai bien aimé le jeu d' Yvan Attal, et aussi le gangster marseillais amateur de chasse, qui donne plus d' humanité à sa relation avec le prisonnier que ses collègues . La description des relations familiales, par contre, est moins bien traitée , surtout le rapport mère-fils avec une ou deux répliques de Françoise Fabian peu réalistes . la mise en scène est impeccable , le scénario est intelligent, bref on passe quand même un bon moment ; mais on reste sur sa faim, car on aimerait bien savoir ce que va faire le héros vis à vis de ses anciens géoliers après sa libération !
Un film riche mais incomplet pour séduire pleinement. Le jeu d’acteur est juste et Yvan Attal ne tombe pas dans le sur-jeu, ce qui rend son personnage quasi parfait. La réalisation sobre donne une teinte de « film sérieux » tout en respectant une mise en scène crédible. Le seul point noir du film est son intrigue qui manque d’exploitation et de finalité. Stanislas Graff, homme qui a subit toutes sortes de maltraitances se rend compte que tout ce qui l’entour n’est que décor, jeu de scène, et imposture. Il ne sait plus qu’elles sont les personnes qui lui veulent du bien ou non. Là est la question soulevée, est-ce qu’une fois son vrai visage dévoilé les gens l’aimeront toujours autant ? Lorsque Stanislas est de retour chez lui après son enlèvement, tous le monde autour l’étouffe de questions puériles sans savoir comment il va, l’homme les arrêtes tous, en disant : « j’aimerais voir mon chien ». Ou qu’avec une mine de chien, l’homme amaigris de 20 kilo, on lui dit : « ça va tu as bonne mine ». Là est le désespoir de cet homme. Il est simplement dommage que le film ne prête pas plus d’attention à cet aspect de l’histoire et appui trop sur l’enlèvement qui au fond est loin d’être le point central du film. De plus la fin sans être mauvaise, enlève beaucoup de charme au film en fermant les rideaux un poile trop tôt…
Yvan Attal irréprochable...le seul reproche qu'on pourrait lui faire, c'est de s'être mêlé à une mise en scène si plate et des dialogues manquant si cruellement de naturel. J'ai marché avec Attal, mais Belvaux nous donne à voir du cinéma "à la papa".
C'est avec beaucoup d'intelligence que Lucas Belvaux transpose le récit de l'enlèvement du Baron Empain en histoire contemporaine. Il peut ainsi mieux exprimer les dérives de notre société où argent et pouvoir sont des intérêts supérieurs à la vie d'un homme. Yvan Attal campe un grand patron brisé physiquement et psychiquement par une expérience des plus douloureuses. Sa prestation exemplaire et sa métamorphose physique resteront dans les mémoires. On regrettera juste la faiblesse de quelques seconds rôles, chez les kidnappeurs en particulier.
Commentaire d’Yvan Attal sur son rôle, j’ai perdu 20 kgs , c’est dur de diner seul, J’aurais du sentir le piège et ne pas me précipiter pour voir ce film . En bref je me suis aperçue que je me foutais complètement du Baron et de ses petits problèmes. C’est long très long et comme de toute manière on connaît la fin cela diminue franchement le suspens. Les sujets financiers et familiaux sont survolés et n’ont aucune résonnance réelle et humaine. Les acteurs semblent s’ennuyer sec pendant tout le temps et en dehors du bandit marseillais amateur de chasse et qui ne manque pas de charme les autres personnages sont peu sympathiques