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annereporter94
49 abonnés
1 006 critiques
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4,0
Publiée le 20 novembre 2009
Un film particulièrement maîtrisé, joué de façon sidérante par Yvan Attal et une magnifique Anne Consigny. Peu à peu, on se prend de sympathie pour un personnage au demeurant plutôt "dégueulasse" avec sa famille mais qui peu à peu acquiert une autre dimension... Il adore son chien plus que sa femme et ses enfants, cela paraît horrible et pourtant...
Si la reconstitution de l'enlèvement du Baron Empain est rigoureusement effectuée, j'ai trouvé la réalisation franchement académique et les différentes psychologies par trop artificielles. Seul Yvan Attal fait une prestation marquante. Bref, moyen.
Je connais la vraie histoire du baron Empain que j'ai vu dans l'émission de France 2 "Faites entrer l'accusé." Vraiment je trouve le film très réussi, super bien dialogué et magistralement interprété. Yvan Attal joue son rôle avec brio. Franchement, un grand bravo.
C'est avec beaucoup d'intelligence que Lucas Belvaux transpose le récit de l'enlèvement du Baron Empain en histoire contemporaine. Il peut ainsi mieux exprimer les dérives de notre société où argent et pouvoir sont des intérêts supérieurs à la vie d'un homme. Yvan Attal campe un grand patron brisé physiquement et psychiquement par une expérience des plus douloureuses. Sa prestation exemplaire et sa métamorphose physique resteront dans les mémoires. On regrettera juste la faiblesse de quelques seconds rôles, chez les kidnappeurs en particulier.
Bon film car le héros malheureux est saisissant de réalisme, tandis que les méchants ne lui épargnent rien... La réaction de ses collègues, de sa famille et de ses amis fait à la fois frémir mais aussi et surtout réfléchir sur la nature de nos relations avec autrui... Pas étonnant que le vrai baron Empain se soit fait oublié !
Magnifique film, tout en tensions. Le jeu des comédiens, jusqu'aux plus petits rôles est excellent. Un film qui nous fait poser pleins de questions sur la liberté individuelle et ses différentes interprétations. A voir absolument.
Que de noirceur dans ce film ou le monde du pouvoir et de l'argent est sale, amoral et impitoyable. La performance de l'acteur est bien au rendez-vous et cela grâce à un excellent casting. La mise en scène est glaciale et aucun personnage n'attire la sympathie du spectateur. Finalement on est peu concerné par le sort du personnage principal et encore moins de son entourage. Toutefois le réalisateur retranscrit une tension bien palpable dans son récit et quelques scènes réussissent par moment à titiller notre intérêt.
Autant on a peu d'empathie pour le personnage pendant le kidnapping, autant, une fois libéré, on est totalement avec le personnage : seul, lâché par tous (famille, travail) et avec cette épée de Damoclès sur la tête. Yvan Attal est excellent, son meilleur rôle. Très bon film.
Stanislas Graff est un capitaine d'industrie qui a pris l'habitude de cloisonner : les affaires d'un côté, la chasse de l'autre, le jeu encore d'un autre, les conquêtes féminines encore à part et enfin la famille. Bien dans ses baskets (façon de parler bien sûr, il doit plutôt porter des Berluti). Jusqu'à ce que son univers de grand bourgeois doré sur tranches s'effondre sans crier gare : enlevé, malmené, mutilé, humilié par ses kidnappeurs, et pourtant ce n'est rien ! Après deux mois de captivité il est libéré, car ses geôliers, pros du crime, perdent le match engagé avec la police : pas de rançon. Encore que... Le retour du grand patron va être cataclysmique : la révélation de ses vices va l'éloigner définitivement de ses affaires (son ambitieux fondé de pouvoir Peyrac ayant convaincu le CA de son indignité saisit l'occasion de prendre sa place) et surtout le couper de sa famille (sa femme bafouée ne peut lui pardonner la révélation très médiatisée de ses infidélités et demande le divorce, même ses filles lui battent froid, prenant le parti de leur mère humillée - en fait , le seul être ravi de le revoir, c'est .... son chien !). Il n'est pas jusqu'au juge chargé d'instruire l'affaire, qui envisage un enlèvement bidon destiné à contraindre son groupe à payer, et ainsi à renflouer une fortune personnelle très écornée par tous ses débordements ! Un bon casting, Attal en tête (dont c'est décidemment l'année) qui campe un Graff crédible (mais à l'opposé physique du baron Empain dont la triste histoire des années 70 a inspiré ce "Rapt" de 2009 - ce n'est en aucun cas un "biopic"), justement sobre. Cependant le film paraît un peu inégal, et déséquilibré : la deuxième partie (le retour désenchanté), pourtant beaucoup plus intéressante que la première (l'enlèvement), est trop courte. Bilan mitigé donc pour cette nouvelle réalisation de Lucas Belvaux.
Ce film est magnifique de retenue. Yvan Attal y est époustouflant en PDG-golden-boy pris en otage et qui se met à douter de ces proches. Plus que la prise d’otage elle-même c’est les réactions de l’entourage du « Président », comme tout le monde l’appelle, qui est intéressante, on y voit les secrets du PDG exploser au grand jour et frapper de plein fouet son univers en son absence. Ces partenaires politiques prennent leurs distances, ces amis en affaires commencent à préparer son départ qu’il revienne ou non, sa famille s’interroge sur cet homme qu’en définitive elle ne semble pas connaître. Une fois libéré, même à ce moment là, Stanislas Graff se rend compte que sa captivité n’est pas complètement achevée : la police l’interroge et contrôle – « pour sa sécurité » - ses déplacements, ses relations en affaires le destituent de son poste de PDG, sa famille ne comprend pas ses réactions et se coupe de lui… et puis surtout les ravisseurs se rappellent à lui ! Un film à voir pour l’ambiance et le réalisme de la situation, mais également pour le jeu des acteurs convainquant en tous points.
Alors là je dis oui pour un césar a Yvan Attal ! il est excellent dans ce role !!! ce film de Lucas Belvaux est impressionnant, Un superbe film français.... c'est un film percutant, aucune mièvrerie, aucune concession, le pouvoir, l'argent, les relations humaines...la violence d'une detention et le drame quand il revient dans ce qui etait sa vie... A voir absolument
Tout d'abord, après avoir lu les critiques de certains spectateurs je suis assez étonné que certains mettent ce très bon film au niveau d'un téléfilm ou d'une série B! Premièrement une excellente mise en scène de Lucas Belvaux, certes classique, mais très intelligente, du niveau des thrillers sociologiques des 70's en plus esthétisant (Costa-Gavras, Yves Boisset, voir Alain Corneau pour ses policiers). Deuxièmement un scénario extrêmement bien écrit et charpenté, malgré une certaine lenteur au milieu du film. Plus que le côté thriller, c'est l'étude sociologique du milieu des affaires et de la bourgeoisie qui d'emblée s'avère forte: les réactions des collaborateurs, des actionnaires, du milieu politique et du milieu familial de Graff (Yvan Attal) dès la demande de rançon puis surtout après l'enquête sur sa vie en dehors du cercle familial révèlent un milieu bourgeois et de pouvoir froid et indifférent, surtout soucieux de sauvegarder ses intérêts et l'image écornée par l'enlèvement et la vie privée "dissolue" de Graff. Mais c'est dans la seconde partie du film, après la libération que les masques tombent vraiment: Graff est seul, sans soutien de sa famille après sa terrible épreuve - la tirade de Françoise (joué avec tout le détachement égoïste que demande le rôle par Anne Consigny) son épouse, qui parle de sa souffrance due aux conséquences des révélations et de l'enlèvement sans tenir compte de l'enfer vécu par son mari, est d'une monstruosité sans nom-. Puis la descente aux enfers, violente, s'intensifie: poussé à la porte par son fidèle bras droit (André Marcon, froid, ambitieux et manipulateur jouant à merveille la fausse loyauté à l'égard de son "président" et de son entourage) et même la justice met en doute sa probité... La seule affection qu'il trouve c'est celle de son chien! Une dénonciation virulente d'un milieu bourgeois et des milieux des affaires sans émotions et sans humanité face à la souffrance psychologique d'un homme que l'on a dû jalousé et que l'on souhaite voir à terre, complètement achevé pour lui faire payer sa vie de pouvoir et ses avantages...Finalement son milieu social ne vaux pas mieux que ses ravisseurs! Troisièmement, une interprétation impressionnante d'Yvan Attal, son meilleur rôle ? Certainement! Sa nomination aux Césars pour ce film n'est que justice et proportionnelle à son implication bluffante dans ce rôle difficile... Film à découvrir
Tout à fait crédible ce film, inspiré de l'enlèvement du Baron Empain en 1978. Jusqu'à l'arrestation des pieds nickelés chargés de récupérer la rançon ( l'un deux était le fils d'un fabricant de bibliothèques) qui se fait "coincer" sur l'autoroute A6. Le vrai baron a été poussé dehors du groupe Schneider de la même manière et a divorcé. L'accord avec les ravisseurs a aussi été une hypothèse de la police. La salle était quasiment pleine un lundi Après Midi, ce qui montre que ce film attire du monde contrairement à ce qui est dit par ailleurs.