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Christoblog
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0,5
Publiée le 28 mars 2009
Le cinéphile aventureux (que je suis) se lève tôt le dimanche matin pour aller voir Le Chant des Oiseaux à 10h20 au Katorza dans le cadre du festival espagnol. Bon. Imaginez le film le plus lent, le plus ennuyeux que vous ayez vu jusqu'à présent : Zabriskie Point, Still Life ou un autre, qu'on va appeler X. Le Chant des Oiseaux est à X ce que X est à Casino Royal. C'est dire. Autre image : on vous interdit de bouger (par exemple vous passez une IRM) et en même temps on vous enfonce des aiguilles sous les ongles en vous forçant à écouter ... un silence total. On devait être entre 40 et 50 dans la salle. La première à craquer fut une une dame d'un certain âge. Ensuite il y eut une sorte de quiproquo : un homme parlant devant la porte du fond (essayant d'inciter une de ses connaissances à quitter le lieu de torture). Un peu plus tard, deux hommes normaux d'apparence ont tergiversés assez longuement avant de se décider à sortir : ils devaient hésiter à déranger tout le rang. A la fin de la projection un malade mental a applaudi, je rêvais de voir les services d'internement d'urgence venir lui mettre une camisole. Les autres spectateurs, qui venaient de souffrir inutilement depuis plus d'une heure trente auraient pu tout aussi bien le lyncher, ça ne m'aurait pas choqué. Je regrette qu'Allociné ne permette pas de mettre des notes négatives. Conclusion : 1-ne plus jamais aller voir un film d'Albert Serra 2-se méfier comme la peste des Cahiers du Cinéma D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Le début m'a tout de suite envoûté, ne sachant pas que le film racontait l'histoire des rois mâges, j'ai été un brin surpris, je ne m'attendais pas forcément à ça. Le film est très beau, on a droit à un plan magnifique quasi fixe sur une dune, le tout magnifiquement bien photographié. Mais le problème vient de la parole et des deux tiers du film qui sont justes bons. En fait, le début est excellent et serait parfait sans dialogue. Peut-être juste accorder la parole à l'ange, voix divine, puis taire tout le monde. ça casse le rythme envoûtant de l'oeuvre. Et puis passé le premier tiers j'avoue que ça ne m'intéressait plus vraiment. C'était toujours très beau, mais les étendus de sables n'étant plus là, l'infini étant remplacé par des choses matérielles, ça m'a cassé dans ma contemplation. Reste que c'est très beau, et puis le parti pris de faire ça dans le silence, mais c'est une excellente idée (malgré qu'on entende une musique, que je n'aurai peut-être pas mise, car inutile).
Un magnifique voyage, visuellement superbe, et d'où se dégage une immense sérénité. Sans doute le film à la fois le plus frais et le plus ambitieux de ce début d'année. Sans doute (le temps nous le dira) un chef d'oeuvre.
Un homme, serti d’une couronne, contemple l’étendue d’un paysage sublime. Dans ce regard panoptique, le vieux roi grave la vision d’un monde innocent avant que naisse l’enfant prodigue, Jésus Christ. «El cant dels ocells» (Espagne, 2008) d’Albert Serra s’articule en trois parties : la première où les trois rois mages déambulent à travers des paysages désertiques, la deuxième où Marie et Joseph flâne à Bethléem puis la troisième où les rois mages s’en retournent chez eux avec difficulté et en se contant leurs songes. Au fil de ses trois parties, Serra brosse une cosmogonie chrétienne divisée entre l’innocence du monde et la découverte de son messie. Lorsque les rois mages s’agenouillent aux pieds du Christ dans les bras de Marie, l’éponyme «chant des oiseaux» résonne. Avant cela, les trois pauvres bougres perdus dans l’étendue vivant et étouffant de la Nature traversent des eaux glacées, parcourent des déserts arides et des forêts denses. La nature n’a jamais paru si près du spirituel, ne semble jamais s’être aussi bien constitué comme présence divine. Avant que les trois rois mages, rendus au rang de bonshommes, ne découvrent le Messie chrétien, la nature règne encore en maître. Selon la pensée christique, le monde avant Jésus constituait la préhistoire. Serra étaye indirectement cette pensée religieuse en constituant ce film ainsi, en divisant l’histoire du monde autour de la seule naissance du Christ. C’est à raison ; il est toujours habile de se rappeler que notre ère moderne est fonction de Jésus Christ. Outre cela, «El cant dels ocells» apparaît comme une œuvre fondatrice, pour ne pas dire visionnaire, du cinéma telle qu’il s’annonce dans les prochaines années : minimaliste grâce à l’apport du numérique mais non plus au détriment du sublime et du grandiose. Lieu de tournage repéré par le biais de Google Earth et film tourné avec une caméra numérique, le deuxième long-métrage de Serra, par sa dimension épique économe, rejoint la puissance des récits homériques.
Un mirage sans fin, dont il est difficile de se sortir. Plus encore que celui sur Don Quijote et celui sur Casanova/Dracula, Serra partage une passion doucereuse et sans limite pour les espaces, les rêves, les éléments, la croyance du cinéma, le tout saupoudré de quelques moments comiques. Au bout de l'affaire, des plans inoubliables, un songe gigantesque et valeureux qui traverse les ages et les temporalités, les méandres de ses 1h38 passées comme quelques jours, soudain percées par un passage de musique d'une rare émotion. A ce moment le film crée la parabole intime du mystique, de l'idéal : c'est à dire que Serra montre, il ne dit jamais directement, il fait dans l'image, et non dans la prétention, il en appelle à notre volonté de voire et de comprendre, mieux, de s'accorder un moment d'extase au delà de toute machination, le film nous propose le cinéma.
Oui c'est vrai, c'est long, c'est chiant, il ne se passe rien, mais je pense tout de même que ce film est puissant, et s'imprime d'une marque forte dans le paysage cinématographique actuel (oulah !). Une sorte d'objet pur et net. Il tient finalement plus de l'œuvre d'art que du film. C'est le tableau d'un thème pictural "classique". Très beau et finement décallé.
Le pire film vu à la quinzaine des realisateurs a Cannes.. Je suis restée jusqu au bout par curiosité mais beaucoup de spectateurs sont sortis.C était très très long,ennuyeux.. Dans l imagination du réalisateur le voyage des rois mages était très long mais c était triste,peu de de ors,je ne parle pas des dialogues lol. Bref sa seule qualité si cela en est une que 14 ans après je m en souviens..
Ce film magnifique n'est pas là pour convaincre les apprentis critiques mais offrir sa poésie aux esprits libres et proposer un cinéma que se fait rare. Le film est d'une grande drôlerie. Sans doute pour les spectateurs qui comme ces trois rois mages ont une croyance modeste et tenace qui abandonnent tout pour adorer un enfant. Splendide.
un film qui sort de l'ordinaire.les scenes de dialogues sont pleines de droleries mais trop peu nombreuses.les sequences sont terriblement longues et horriblement ennuyeuses.je comprends donc parfaitement ces personnes qui detestent ce film et je trouve pretentieux de l'encenser comme l'a fait la critique dans son ensemble.peut être le trouve t on poétique.cela etant, il faut être en grande forme pour ne pas s'endormir profondément sur les sieges confortables de nos cinémas.
Pour moi ce film est une tentative de faire du Bergman, mais malheureusement c'est raté. Plan interminables, dialogues insipides, noir et blanc pour faire "branché", sous-titres parfois illisibles (blancs sur fond blanc), bref je vous conseille d'aller voir autre chose...
Une maitrise de l'esthétisme ? Oui, sans aucun doute. El Cant dels ocells, un chef d'oeuvre lyrique ? Pas encore, j'ai baillé plein de fois. A un moment, à force de voir Marie porter un agneau dans ses bras, j'espérais que l'agneau bêêê serait le véritable Jésus, mais non, apparaît ensuite l'enfant ; on échappe malheureusement à la mise en image du mythe biblique, pour une interprétation littéraliste, mais ce n'est pas si choquant. De l'humour, c'est vrai, il y a eu un fou rire dans le public, qui se foutait de la gueule des rois mages parce que l'un deux avait vu des anges dans le ciel sauter de nuage en nuage... J'ai souri. Que le film soit une longue série de plan fixes en noir et blanc, certains magnifiques et quelques uns inégaux ou volontairement surexposés au point de n'avoir à contempler que les défauts de la toile de l'écran ou de se brûler la rétine (pourtant elle est magnifique cette cette scène dans le désert, avant de blanchir) et avec peu de dialogues, fait partie de l'oeuvre.
Attention: la plus grande vigilance est requise avant d'aller voir "ça".Plan fixe interminables, dialogues (quand il y en a) ultra creux dénués de sens (Joseph Marie et les 3 rois mages passent vraiment pour des illettrés autistes) Pauvre jésus du haut de ces 3 mois contraints de supporter tout ça. Bref on frise le foutage de ... Ne comptez pas sur nous pour vous raconter la fin car nous (comme les 3/4 de la salle d'ailleurs) sommes parti bien avant la fin.
Je vois que certains n'aiment pas ce film. C'est tout à fait leur droit évidemment. Allez jusqu'à parler de lynchage salutaire d'un spectateur qui aurait applaudi à la fin du film !! Pour fait la promo de son blog :/ ! C'est un peu grossier tout de même. Tout ça pour argumenter sa haine des "intellos" qui liraient trop les Cahiers du Cinéma ? On n'est pas chez Hanouna j'espère ici.
Concernant le film donc. Oui, ce n'ai pas un film d'action. Bon. Est-ce que c'est un film drôle ? Et bien presque parfois ! Volontairement drôle ? Décalé... Est-ce que, comme film d'ambiance c'est un bon film ? C'est vrai qu'i faut être patient parfois. Certains resterons insensibles à tel grand roman, d'autres adorerons tout de suite, d'autres encore, dont moi, ne seront pas disponibles tel jour, et plus disponible une autre fois. C'est ce qui m'est arrivé avec ce film.