Avis sur Skhizein

Skhizein = Schizophrénie. Après le passage d'un météorite, un homme se voit contraint de vivre son quotidien avec un décalage de 91 cm. Il mesure tout l'intérieur de son appartement, exemple, la chaise, il ne peut s'assoir dessus qu'à 91 cm de distance. Il consulte un psy mais peut-il concrètement l'aider. Personne en fait. Il est seul et s'enfoncera avec succès. Très beau court-métrage, la musique, puis on est vraiment coller à ce personnage qui nous apostrophe.

Sur une idée géniale (comment vivre à 91 cm de soi-même), Jérémy Clapin réalise un court-métrage d'animation brillant.

Skhizein est une perle, un vrai bijou humaniste, dont les quelques différentes grilles de lecture vous assureront de jolies discussions entre amis. Si l'animation est fluide et irréprochable, les dessins en revanche ont d'abord été un frein pour moi, me laissant d'abord un peu à côté de l'émotion qui commence pourtant à se dégager dès la deuxième minute. C'est bien simple, passé ce point, on est aspirés dans une métaphore brillante de la dépression, de l'homme qui se sent à côté de ses pompes, décalé de tout son environnement, et fera tout pour ne pas se sentir six pieds sous terre. Une fable sur la détresse qui tend à nous rappeler que le secret de nos chagrins quotidiens ne trouve aucune origine extérieure, et que seule la force intime de vivre qui nous anime est ce qui nous rend toujours humain. Un trésor que je partage tant et tant depuis sa découverte en 2015, et qu'il est temps pour vous de découvrir à votre tour. Histoire de nous rappeler à tous qu'il existe toujours de belles personnes, forgées de belles intentions, et qui ont à offrir au Monde un talent artistique dont on aura toujours besoin. Bravo.

"La seule chose dont je suis sur aujourd'hui, c'est que d'où je suis, ça ne me fait plus rien". J'ai vu une grande quantité de court métrage, dans tous les styles et qui abordaient beaucoup de thèmes différents. Mais celui ci, est de loin le plus beau de tous. De la musique, jusqu'aux dialogues en passant par le visu, tout respire la poésie pour nous amener vers une émotion dont on aura du mal à se séparer. 13 minutes qui contiennent tout un monde. Rien que 13 minutes pour réussir à nous émouvoir. Magnifique.

L'idée de ce court-métrage est franchement originale. Un homme vit à 91 centimètres de décalage à cause d'une météorite. Ce court-métrage d'animation a remporté pas mal de prix, et c'est mérité. L'animation est très soignée, et l'histoire bien fichue. Je regrette toutefois les voix des personnages, en particulier la voix du personnage principal, qui, je trouve, ne colle pas trop. Et puis, la fin de ce court-métrage est assez étrange. Une réussite dans l'ensemble!

mmm! apparemment le sens de ce court-metrage à échappé à quelques uns. Ce n''est pas simplement l'histoire d'un personnage qui doit apprendre a vivre à 91 cm de lui-meme, mais une évocation magistralement réussie de son glissement progressif dans la folie. C'est d'ailleurs explicite puisque le titre "skhizein" signifie schizophrénie en grec ancien. Tout, de la musique au dialogues en passant par les visuel nous permettent de ressentir de l'intérieur ce que vit ce personnage qui s'éloigne petit à petit. Je trouve la fin particulièrement poignante quand il perd complètement la connexion avec le monde réel, et qu'il nous interpelle désespérément "Ho hé, Je suis la".
Vraiment Magnifique !