Le sujet est intéressant, voire essentiel. Néanmoins, ce documentaire est trop partial et subjectif. Les éventuelles voix pouvant exprimer des arguments contestataires n'apparaissent purement et simplement pas dans ce film, ou alors de manière caricaturale, tournées en ridicule. C'est dommage, car il en résulte plus un film de propagande plutôt q'un véritable documentaire. Je suis sincèrement en accord avec le message véhiculé par ce reportage, mais ce n'est pas une raison pour museler ou humilier ceux qui s'y opposent.
Ce film m'a compris d'un peu mieux capté les enjeux de ce procès, mais sans pour autant me permettre de me forger une opinion sur ce sujet. Le réalisation de ce film est au départ assez partial, mais par la suite c'est rebalancé par des témoignages et des points de vue antagonistes. En tout cas le visionnage est passionnant, et a laissé chez moi ce brulant sujet ouvert à la réflexion.
Je soutiens Philippe Val et Charlie-Hebdo dans ce procès grandguignolesque. Spizner (l'avocat de Chirac et d'autres bandits...) est toujours d'aussi mauvaise foi.
Si ce doc est très limité en termes cinématographiques, il n'en reste pas moins pertinent et passionant, posant des questions fondamentales sur la liberté d'expression et de la presse, mais aussi sur la laïcité de notre pays et l'égalité des religions.
C'est dur d’être aimé par des cons couvre le procès de Charlie hebdo,celui-ci ayant été très bref il n'y a eu de vrai débat sur la liberté d'expression. Comme l'aurai certainement aimé le réalisateur afin de remplir son documentaire. Cette question n'a pas réellement lieu d’être en France.
Excellent documentaire. La liberté d'expression doit demeurer un combat de chaque citoyen français en respect des valeurs qui ont fait et qui font la République et la France. Petit bémol, petite hypocrisie ou petit manque d'ambition, bien compréhensible dans le cadre du procès mais beaucoup moins au sein du documentaire qui pouvait se distancier de la ligne de défense du procès: la liberté de critiquer les 3 grandes religions n'est pas entièrement défendue ici, seules 2 sur les 3 sont comparées dans leurs traitements par les satiristes. Mais bon, n'en rajoutons pas, l'histoire du procès était le but du documentaire et non la défense absolue de la liberté d'expression. Le combat mené ici était déjà fort utile.
D'un grand parti pris au bénéfice de Charlie Hebdo, ce documentaire n'en est pas moins passionnant et bien mené. Liberté de la presse contre liberté de penser en intégriste arbitré par un état français qui serre les fesses. Fascinant !
Malgré une qualité filmique médiocre, ça reste un doc à voir une fois, pour un procès qui n'aurait même pas dû exister, en plus entre Charlie Hebdo et (en partie) la Grande Mosquée (si ce n'est pour réaffirmer l'importance de la laïcité pour parvenir à vivre ensemble en toute liberté). Non dénué d'humour (avec Richard Malka, Cabu), le film se regarde sans ennui aucun. Certains propos de Francis Szpiner sont à gerber: il se rend ridicule, pathétique! Dieudonné (propos à côté de la plaque, consternants) pareil: beuark. De l'autre côté, un Georges Kiejman honnête et convainquant. Comme le dit Philippe Val, il faut placer l'humanité au-dessus des religions. L'UOIF et la Ligue islamique mondiale ont mis du temps à comprendre (ont-ils compris? - si les cons l'emportent, dur dur): les caricatures en question visaient les terroristes, les intégristes et non pas les musulmans (c'est clair)! Et il faut bien aussi en rire (malheureusement).
C'est certes un 3 étoiles de principe, mais il n'en demeure pas moins que le film est bien monté et va à l'essentiel. "La liberté d'expression" n'est pas quelque chose à brocarder sur l'autel des religions et bien que la presse me dégoute de plus en plus dans leur façon de traiter l'information, ou plutôt dans leur désinformation je ne peux que cautionner à 2000% le sujet traiter ici. Le film est donc bien construit, laisse peut-être un peu trop la part belle à Val, mais invite à une réel réflexion de fond sur notre société. On peut voir les arguments des uns et des autres, le fanatisme de certain que le débat suscite, et finalement apporte une réponse, même judiciaire, aux nombreuses questions soulevées. En bref merci pour ce film à la gloire de Val. Que ne serait-on pas prêt à accepter pour cette "sacro-sainte" démocratie. Amen.
Au commencement, il y a eu la publication par le Jyllands-Posten des 12 caricatures du prophète Mahomet, déclenchant par la suite, la colère des musulmans aux quatre coins du globe. Six mois après la publication de celles-ci, c’est France Soir qui les publie à son tour avec en Une : "Oui, on a le droit de caricaturer Dieu". Une semaine après jour pour jour, c’est Charlie Hebdo (journal satirique) qui consacre son numéro aux fameuses caricatures avec en Une, le désormais célèbre dessin de Cabu "C'est dur d'être aimé par des cons". Les répercutions de la publication en France des caricatures ne se feront pas attendre puisque le CFCM (le Conseil Français du Culte Musulman) décide d'engager une action en justice contre Charlie Hebdo (seul hebdomadaire incriminé, bizarre !!). La France est-elle un pays de droit et surtout, existe t-il ici une liberté de la presse ?? On est en droit de se poser la question quand on voit tout ce remue ménage à la suite de ces publications. C’est d’ailleurs ce que va tenter de découvrir le réalisateur à travers son voyage dans les coulisses de cette incroyable aventure juridique qui dresse une étonnante réflexion sur l’Islam, le rôle de la presse et de l’Etat, à travers différentes prises de parole (interviews des différents acteurs de ce méli-mélo juridique. Le réalisateur donnant la parole aux deux parties adverses, nous avons droit à de beaux moments (drôles et incroyablement éloquents), dont l’excellent duel entre Maître Richard Malka (les accusés) et Maître Francis Szpiner (les plaignants). Images prises sur le vif et réactions à chaud de la part du staff de l’hebdomadaire incriminé, ce documentaire saisissant et hilarant prouve (hélas) que la liberté de la presse ne tient qu’à un fil, surtout dans un pays démocratique et laïc ! Mars 2008, un mois de procédure et le verdict tombe : le tribunal considère que la publication de Charlie Hebdo a participé à "un débat public d'intérêt général". Ouf !
Non seulement le documentaire est fort bien réussi par l'importance et la qualité du débat présenté, mais le film est aussi un grand moment de rigolade avec des répliques et des arguments parfois très douloureux pour mon pauvre ventre. Il est dommage de ne pas pouvoir avoir d'images à l'intérieur du tribunal car je suis sûr que certains moments devaient être mémorables. En tout cas un grand bravo au film, aux participants et à toute l'équipe du Charlie Hebdo pour son combat crucial contre la connerie dans l'intérêt général, et dans une période où la liberté de la presse et d'expression sont fortement menacées (On peut voir dans le film en exemple que les médias contrôlés par les grands patrons industriels n'est pas la meilleure chose qu'il puisse arriver à un pays démocratique comme le nôtre).
De nos jours , un directeur de publication d'un mensuel dit d'information, peut être poussé à démissionner par les actionnaires, qui apparemment,ne pensent qu'à leurs intérêts financiers...Dés lors, posons nous la question: existe il encore une presse libre? L'opinion manipulée?..ce film pose ces questions et nous pousse à y réfléchir: ouvrons le débat. Dommage qu'il soit si peu distribué....
Daniel Leconte a choisi l'humour pour rapporter l'affaire. Le réalisateur donne la parole aux différents protagonistes de cette affaire, plus nombreux du côté des défendeurs. On entend les propos de Philippe Val, directeur de la rédaction de Charlie Hebdo, Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris et président du CFCM), les témoins : Elisabeth Badinter, François Hollande, François Bayron, Claude Lanzmann. Et aussi les ténors du barreau Georges Kiejman pour Charlie, Francis Szpiner pour le CFCM. Les questions sont percutantes, les orateurs sont excellents.
Le réalisateur a un parti pris net pour Charlie Hebdo. Ce qui peut aisément se comprendre. La musique aussi donne un ton au film assez désagréable. Une musique théatrale qui n'avait pas lieu d'être.
C'est dur d'être aimé par des cons montre le déroulement de l'affaire dans le prétoire. Il démontre aussi l'importance de ce procès pour la défense de la liberté d'expression. Le réalisateur à travers les scènes filmées dans la salle des pas perdus a réussi à recueillir la ferveur que le sujet déclenche.
C’est dur d’être aimé par des cons permet d'ouvrir le débat sur la censure, le respect des droits fondamentaux et la liberté d’expression. http://framboisemood.wordpress.com