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    Wendy et Lucy
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    3,2
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    Cluny
    Cluny

    74 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 octobre 2012
    Présenté à Cannes dans la section Un Certain Regard, "Wendy et Lucy" a reçu un excellent accueil de la critique, Le Monde le qualifiant d'"un des plus beaux films du Festival de Cannes". A la lecture des critiques, on relève pêle-mêle : "minimaliste", ""humilité", "géostationnaire", "fil ténu" ou "minimum" ; dans Dvdrama, Romain LeVern synthétise cet avis quasi unanime : "Reichardt guette la sincérité à fleur de peau de l'actrice, comme l'éclat du non-événement".

    L'éclat du non-événement. Diantre. Le non-événement, je l'ai clairement identifié : une lointaine cousine de Christopher McCandless perd son toutou, 80 minutes. L'éclat, plus difficilement. On comprend certes le propos de Kelly Reinhardt, montrer à travers cette histoire simple l'état d'une certaine Amérique, et sur ce plan, elle y parvient plutôt bien avec des détails qui s'intègrent au récit : un homme très âgé forcé de travailler comme vigile sur un parking, un handicapé en fauteuil qui gagne quelques dollars en revendant des canettes vides au recyclage, un jeune employé qui fait la morale à Wendy pour avoir volé deux boîtes de nourriture pour chien avant de la remettre à la police, autant de visages de la crise des Etats-Unis après 8 ans de présidence Bush.

    Parce qu'elle partage avec Gus Van Sant son goût pour Portland, certains évoquent une proximité avec le réalisateur d'"Elephant". On peut effectivement repérer des similitudes factuelles, comme les balades dans la forêt de "Last Days", ou les trains de marchandise de Portland de "Paranoïd Park" ; mais la comparaison s'arrête là, car on ne retrouve pas la capacité d'envoûtement propre à GVS, vu la sécheresse de la réalisation et du jeu de Michelle Williams revendiquée par Kelly Reichardt.

    Une nouvelle fois, on se retrouve confronté à l'équation impossible : comment rendre intéressant le quotidien et l'anodin, sans plonger le spectateur dans l'ennui ? A coup de longs travelings latéraux en plan large sur Wendy qui joue à la baballe avec Lucy, de plans fixes lointains sur Wendy qui sillonne la ville à la recherche de son animal, de toilettes sommaires dans les W.C. d'une station service, Kelly Reichardt place une telle distance par rapport à son personnage qu'il faut vraiment en vouloir pour ne pas s'en désintéresser.

    http://www.critiquesclunysiennes.com
    velocio
    velocio

    1 305 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 avril 2009
    Heureusement, aujourd'hui encore, il n'est pas indispensable d'avoir un gros budget pour réaliser un excellent film. Allons plus loin : ce 2ème long métrage de cinéma de Kelly Reichardt, présenté dans la sélection "Un Certain Regard" à Cannes 2008, est même un véritable petit bijou. Avec un scénario très simple qui narre les problèmes rencontrés par Wendy, une jeune femme qui veut se rendre en Alaska en compagnie de sa chienne Lucy, Kelly Reichardt réussit un film chaleureux dans lequel on s'attache très vite aux personnages et dont on sort à la fois chamboulé et heureux. Une petite anecdote pour les amateurs de folk/rock/pop : on note la présence dans la distribution de Will Oldham, alias Palace, Palace Brothers, Palace Music, Bonnie Prince Billy, etc.. On note cette présence au générique, mais, quant à le reconnaître ... !
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 novembre 2014
    Quelque part, bien des films tirent l'intérêt de leurs idées du décalage qui est nourri entre ces idées et les constructions qui les amènent. Le cinéma cultive souvent l'art de détourner les émotions du spectateur de ce qui lui est directement montré, comme pour éclairer l'image d'un sens nouveau et générer la réflexion. Pas Wendy et Lucy, et visiblement, jamais chez Kelly Reichardt, derrière la caméra pour la troisième fois après River of Grass et Old Joy (sans compter son moyen-métrage Ode). La réalisatrice américaine semble en effet être l'une de ceux qui préféreront, pour parler de la solitude d'une sans domicile fixe, nous la montrer directement et sans artifice aucun, et plutôt que de chercher quoi extraire de neuf sur ce sujet social, elle choisit déjà de nous rappeler ce que nous avions oublié. La dureté de cette vie, le jugement des autres et sur les autres. Orienter le regard vers ce qu'il y a de riche dans le Monde, avant même de chercher à modifier le regard qu'on porte sur lui. Forcément, de cette simplicité d'intention ne peut que découler quelque chose de par instants profondément beau, d'autant que Reichardt a l'intelligence de traiter tout ça sans une once de misérabilisme, alors que beaucoup s'y seraient engoncés avec cette peinture de l'amérique en crise. Puis un tel dépouillement visuel n'a rien de facile à mener. Bien que sans effet de style (peut-être d'ailleurs pour cette raison), le classicisme est sans doute l'approche formelle la plus délicate, d'autant plus qu'il est épuré, car il faut être capable de retranscrire le mouvement, la vie, avec une grande économie de moyens. Faire de sa caméra une entité pleinement en phase avec ce qu'elle filme, Kelly Reichardt sait le faire. Maintenant, il est vrai qu'une fois encore, son cinéma fait preuve d'une modestie très limitante, qui l'empêche de dépasser le statut de petit film. Mais quand même, être capable de bricoler à chaque fois quelque chose d'une telle acuité intellectuelle tout en gardant une forme de beauté simple et sereine m'inspire le respect. Du cinéma indépendant, gardien d'une petite mais précieuse partie de l'âme du septième art américain.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 avril 2009
    Une espèce d’OVNI, dans lequel Michelle Williams confirme son extraordinaire capacité à rendre vrais des personnages ordinaires — après l’angelot de Terre d’abondance et la femme d’un sheep-boy de Brokeback Mountain, elle fournit une nouvelle prestation extraordinaire de naturel et de simplicité —, portée par une réalisation sans connerie prétentieuse mais au contraire blindée de réalité brute. Pas besoin d’un éclairage compliqué, pas besoin d’effets spectaculaires, si on sait filmer…

    Au-delà, on peut voir ici le pendant de Terre d’abondance (« la pauvreté en Amérique, c’est la dernière chose dont on parle en Jordanie… — La pauvreté en Amérique, c’est la dernière chose dont on parle à la Maison Blanche ! »), qui suit cette fois non le témoin, mais le sujet — une Américaine paumée, fauchée, qui rêve de trouver du travail en Alaska, où la main-d’œuvre manque, mais se retrouve coincée dans un trou hostile de l’Oregon… C’est aussi la version féminine du petit homme qui ne pouvait manger qu’une One meat ball (écoutez Calvin Russell), bref, c’est un film humaniste qui laisse un sentiment étrange, mais vraiment réussi.

    Ah, faudra quand même aimer le contemplatif. Ici, j’ai vraiment accroché de bout en bout, mais je pense que les amateurs de Fast and furious risquent d’avoir un peu de mal à supporter certains plans-séquences.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 avril 2009
    Un petit film profondément humain et émouvant. Tout le monde parle de l'interprétation de remarquable de Michelle Williams mais il ne faut pas oublier la chienne Lucy qui "crève" l'écran. Et les seconds rôles sont très bien aussi. Le film est sombre, mais sûrement représentatif du malaise d'une certaine Amérique "gérée" par Bush fils. Un film à recommander.
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    289 abonnés 3 116 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 décembre 2018
    Manque de rythme évident mais malgré cela on est happé par le destin de cette jeune fille paumée tout de même et franchement ce film est très plaisant ! Michelle Williams est extraordinaire et très touchante, ses misères font peine à voir et je m'attendais à tout sauf à être passionné comme ça. Une excellente surprise !
    heathledgerdu62
    heathledgerdu62

    149 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2013
    Un très beau film sur la relation d'amitié entre Lucy la chienne et sa maîtresse Wendy interpété par Michelle Williams ( I'm not there) , l'ex-femme du regretté Heath Ledger et Jason Segel puis maintenant avec l'artiste contemporain Dustin Yellin qui a déja joué dans "Lassie : Des amis pour vie " pour son tout premier film !!!
    cristal
    cristal

    177 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 avril 2009
    Remarquée par la fraîcheur de sa première oeuvre ("Old Joy") , Kelly Reichardt revient avec un nouveau film minimaliste dont la Nature reste le principal protagoniste. Il suffit d'une fille et de son chien pour que le récit soit lancé ; soit l'histoire d'une jeune paumée qui voyage en Amérique et qui finit par perdre son meilleur compagnon. Critique de l'individualisme qui régit les sociétés, "Wendy et Lucy" est aussi un film qui rappelle le cinéma de Van Sant dans son approche sensitive faite de scènes closes, intimes, toujours au plus près des visages et des corps. La cinéaste filme, en harmonie avec la Nature (de simples feuillages suffisent), le délabrement des hommes. Et centre son objectif sur les oubliés, jeunes ou vieux, dont la vie est passée inaperçue aux yeux du Monde. Cette manière de filmer les marginaux fait l'essence du film ; s'y découvrent de jeunes SDF autour d'un feu, un vieux flic qui passe ses journées à attendre, et notre héroïne, formidable de présence (Michelle Williams, excellente), exténuée par l'injustice de son destin. "Wendy et Lucy" joue donc de ce minimalisme de situation mais, malgré son cachet 'indépendant' tout à fait charmant, Kelly Reichardt ne fait rien pour nous inviter à la conquête du chien de cette jeune femme perdue dans un si grand monde. Ses malheurs auraient pu être les notres, mais l'absence totale de scénario et la platitude des péripéties ne peuvent que nous figer d'ennui. Il y a une certaine sensibilité lorsque les visages sont filmés de près, un contact avec les personnages qui nous rapprochent un peu plus de cette infime odyssée, seulement ce quotidien morne et sans merveille manque d'un épanouissement solaire, ou même d'une scène poignante, pour nous faire partager cette histoire d'amitié maintes fois rabâchée, entre l'homme et l'animal. La dernière scène, que l'on espérait culminante et déchirante, n'est en fait qu'une mince cadence, courte et discrète, certes modeste et sans effet lacrymal mais auquel il manque l
    Parkko
    Parkko

    160 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 août 2012
    J'ai revu ce film grâce à Arte et je confirme mon avis - je l'avais vu au cinéma -, ce long-métrage de Kelly Reichardt est vraiment très inéressant.

    Le film, possède beaucoup de qualités. Il se dégage une sorte de force et de dignité de Wendy. Rien ne semble pouvoir la détourner de son but, elle n'abandonne pas. Le film qui aurait pu être complètement pathétique, tombé dans des clichés et des scènes stéréotypées évite tous ces écueils, bien au contraire, il propose une vision d'une jeune fille qui malgré tous ses problèmes se bat pour s'en sortir. Sur fond de crise économique, le film nous montre également une Wendy très seule, isolée, qui a besoin d'aide et qui au final en trouve parfois plus avec des inconnus qu'avec des membres de sa famille.

    Dans ce faux road movie, où l'action s'arrête le temps d'un instant, pour étudier de plus près un instantané du voyage de Wendy, c'est en fait une image de notre monde contemporain, qui évolue à deux vitesses, que propose Kelly Reichardt. Ce qui est intéressant c'est de voir alors, pour Wendy, combien chaque petit détail devient très important, comme l'horaire d'ouverture ou de fermeture d'un chenil. On est dans un film simple mais extrêmement juste.

    Un petit film émouvant, qui se démarque par le fait qu'il sorte des sentiers battus. L'interprétation de Michelle Williams tout en retenue est particulièrement en adéquation avec l'esprit du film.
    Julien D
    Julien D

    1 199 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 mai 2013
    La mise en scène épurée dont Kelly Reichardt nous fait profiter à l’avantage certain d’accentuer l’émotion que dégage le personnage de Michelle Williams dont la prestation pleine de grâce est particulièrement touchante. Toute la subtilité de cette œuvre intimiste repose bel et bien sur cette harmonie entre cette jeune fille ne sachant pallier sa solitude que dans la complicité qu’elle a avec son chien (sans conteste un penchant féminin du héros d’Umberto D. de De Santis) et la fraicheur bucolique des paysages qui l’entourent. Construit à la manière d’un road-movie sans réelle motivation de voyage ni d’une quelconque action, ce film n’a, malgré son accueil très positive des critiques, rien pour nous surprendre. En effet son schéma scénario et son utilisation des travellings en plans-séquence sont devenus des éléments redondants du cinéma indépendant américain moderne.
    cinono1
    cinono1

    303 abonnés 2 056 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2021
    Touchant. Le journal Libération parle du film comme d'une nouvelle, je ne saurai dire mieux tant le film s'en rapproche par son aspect sobre et sa durée. L’histoire de cette fille en panne de voiture et à la recherche de son chien, peut se voir comme une métaphore sur la place à se chercher dans un monde mercantile et dur, généreux quelquefois et interessé souvent. Michelle Williams fait une très belle composition pouvant faire glisser une larme ou un sourire dans un même moment. Les relations sociales y sont dures même si un gardien d'aspect dure ("le visage de la bonté" disait Proust) saura se montrer généreux.Et Kelly Reichards emballe l’ensemble de sa sensibilité, de cette facon posé de montrer les choses de facon naturaliste et détaillé. Cette petite chronique fait son effet sur le spectateur
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    75 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 avril 2018
    Rien ne le prédisait et pourtant, je suis tombé totalement sous le charme de ce film. Sans artifice mais avec une grande sincérité, Kelly Reichardt propose une chronique de vie bouleversante doublée d'une fresque sociétale saisissante. Le personnage de Wendy est ultra attachant et magnifiquement bien interprété par Michelle Williams. A travers le parcours de son jeune personnage, Kelly Reichardt dresse un portrait de femme mémorable tout en pointant les dysfonctionnements d'une société américaine déshumanisée. Simple, touchant et poétique comme un film Todd Haynes, la cinéaste américaine propose une oeuvre mémorable, un long-métrage engagé d'une apparente grande simplicité qui offre le plus beau portrait de marginal au cinéma depuis des années.
    Autrui
    Autrui

    19 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2009
    WENDY AND LUCY est un film étonnant par son minimalisme, et sa capacité à nous faire tenir en suspend...à partir de presque rien !
    On est étonné de la maîtrise du film, qui rappelle parfois l'univers de Gus van Sant, et on s'étonne soi-même à adopter la logique de la jeune fille. On peut regretter que le film mette du temps à démarrer ; mais on peut aussi regretter qu'il se finisse si vite.
    20centP
    20centP

    15 abonnés 235 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 juillet 2011
    Attiré par le dernier film de la réalisatrice (la dernière piste), ce Wendy
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 mai 2009
    très bon film Américain, sensible et émouvant. Michelle Williams est excellente et la chienne si douce...dans une Amérique sans faux semblants A voir sans tarder
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