Avis : Wendy et Lucy - Page 3

Quel ennui ce film!! Où est le scénario??? Il ne se passe rien d'intéressant. Fuez!

Une nouvelle preuve qu'il n'est pas forcément nécessaire de disposer d'un gros budget pour faire un bon film.

Wendy et Lucy, une jeune femme et une chienne. La première part d'Indiana vers l'Alaska à bord d'une vieille bagnole pour y trouver du travail. Sur le chemin, elle perd Lucy et se lance à sa recherche...

On pourrait penser que la relation homme-animal est la thématique centrale de ce long métrage au style très épuré. Ce n'est pas mon avis : le thème central est à mon avis l'égoisme de la société actuelle, à fortiori dans un pays ultra-libéral comme les Etats-Unis.

En effet, la pauvre jeune femme, campée par Michelle Williams peine à nouer les deux bouts et a perdu confiance dans la société peu généreuse envers elle, jusqu'au point de pratiquer le vol en magasin. Lucy est en quelque sorte un compagnon d'échappatoire.

Si la réalisation ne révolutionne pas le genre, il existe dans celle-ci un regard rempli de compassion pour le héros, émouvant.

A la façon de "Into the Wild" ce film nous fait le portrait d'une jeune femme vivant avec son chien et n'ayant pas d'endroit où vivre. Elle a pour but d'aller en Alaska (decidemment !) sauf qu'elle ne va jamais décoller de l'Oregon. Mais à l'inverse du film de Sean Penn son histoire ne passionne pas... malgré le bon jeu de Michelle Williams on reste sur notre fin. Ca tombe trop facilement dans le pathos, le larmoyant. On est face à une jeune femme perdue qui n'a pas de chance, pour le reste pas d'histoire c'est franchement vide. Bref vraiment déçue !

Le film-type sundance, un road-movie qui fera pleurer dans bien des chaumières avec peu de rebondissements mais doté d'une grave intensité. Hélas le fait que Wendy et ses errements ne s'interessent surtout qu'à leurs chiens en général peut etre rédhibitoire pour certains et il est vrai qu'on a déja vu ce genre de synopsis quelque part: Toutefois la qualité et le soin apporté au jeu d'acteur est indéniable.

Un drame magnifique et touchant : à voir absolument !!

Ce film n'est pas à recommander aux spectateurs avides d'action et de rebondissements. En effet, ici tout est dans la retenue et l'intériorisation (Michelle Williams excelle en la matière et prouve encore une fois que c'est une comédienne hors pair). D'un postulat simple, la réalisatrice livre un film intimiste et touchant, dénonçant au passage le trop plein d'individualisme de notre société.

Le personnage de Wendy est abandonné: par les gens qu'elle croise, par ses proches (la scène du coup de téléphone en est une belle preuve). Non habituée à demander de l'aide, elle est prisonnière de son caractère et se retrouve dans une solitude effrayante dès lors que son fidèle chien disparait.

Un film authentique et simple comme on n'en fait pas souvent. Parfois lent il est vrai. Mais Wendy and Lucy, au-delà de la tristesse de la situation de son héroïne; s'avère au final être un film plein d'optimisme.

Dans ce genre de film que toute la critique encense ,c'est tout l'un ou tout l'autre ! et ici c'est tout l'autre ! on s'ennuie grave ! il ne se passe rien ! mais rien du tout !
encore un film encensé par notre bonne critique qui se congratule dès que ca devient minimaliste !
si vous avez 1h 20 ( ah oui il ne fait qu'une heure 20 ???? lol ) a perdre ......une vraie epreuve !

L'intrigue a beau être minimaliste et le style de la réalisation épuré à l'extrême, on ne peut s'empêcher de trouver ce "petit" film attachant. Tout d'abord parce que ce style convient parfaitement à la sobriété de l'ensemble et ensuite parce que la douce Michelle Williams parvient à rendre son personnage intéressant et énigmatique sans faire preuve d’aucun misérabilisme. Malgré tout, cette oeuvre mélancolique sur les citoyens laissés sur le carreau du rêve américain souffre d'un rythme trop lent pour captiver complètement et le film ne décolle jamais vraiment. Cela dit, ces quelques caractéristiques ne ternissent heureusement en rien les qualités précités.

Un bon film, calme mais disposant d'un scénario crédible et intelligemment mise en place qui nous embarque tout le long. Une petite surprise plutôt sympathique!!

Quel joli film! J'ai pris une vrai cure de jouvence, je me suis cru revenu au meilleur du cinéma indépendant américain des années 70. L'histoire pourrait tenir sur l'emballage d'un carambar mais la réalisatrice réussi à nous captiver tout le long du film. 30 ans après voici les petits enfants de Harry et Tonto. Un conseil courrez-y, il ne restera pas assez longtemps en salles.

Entre solitude infinie et solidarité infime, l’errance assez minimaliste mais touchante d’une jeune femme fauchée à la recherche de son chien, interprétée par la poignante Michelle Williams. 2,75

Il ne se passe pas grand chose pour ne pas dire rien, mais le film n'est pas si désagréable à regarder. L'héroïne n'est pas très sympathique je trouve, elle remercie à peine le type qui n'arrête pas de l'aider et ne se préoccupe que du sort de son chien. Mais bon le but du film c'est juste de montrer qu'il y a des pauvres aux Etats-Unis, ce dont on se doutait.

Un tres beau film(incomparable à Old joy qui m'avait profondément ennuyée). Derrière la simplicité de cette jeune fille qui cherche son chien, on découvre tout la difficulté d'une certaine amérique et la violence de cette socièté.

Présenté à Cannes dans la section Un Certain Regard, "Wendy et Lucy" a reçu un excellent accueil de la critique, Le Monde le qualifiant d'"un des plus beaux films du Festival de Cannes". A la lecture des critiques, on relève pêle-mêle : "minimaliste", ""humilité", "géostationnaire", "fil ténu" ou "minimum" ; dans Dvdrama, Romain LeVern synthétise cet avis quasi unanime : "Reichardt guette la sincérité à fleur de peau de l'actrice, comme l'éclat du non-événement".

L'éclat du non-événement. Diantre. Le non-événement, je l'ai clairement identifié : une lointaine cousine de Christopher McCandless perd son toutou, 80 minutes. L'éclat, plus difficilement. On comprend certes le propos de Kelly Reinhardt, montrer à travers cette histoire simple l'état d'une certaine Amérique, et sur ce plan, elle y parvient plutôt bien avec des détails qui s'intègrent au récit : un homme très âgé forcé de travailler comme vigile sur un parking, un handicapé en fauteuil qui gagne quelques dollars en revendant des canettes vides au recyclage, un jeune employé qui fait la morale à Wendy pour avoir volé deux boîtes de nourriture pour chien avant de la remettre à la police, autant de visages de la crise des Etats-Unis après 8 ans de présidence Bush.

Parce qu'elle partage avec Gus Van Sant son goût pour Portland, certains évoquent une proximité avec le réalisateur d'"Elephant". On peut effectivement repérer des similitudes factuelles, comme les balades dans la forêt de "Last Days", ou les trains de marchandise de Portland de "Paranoïd Park" ; mais la comparaison s'arrête là, car on ne retrouve pas la capacité d'envoûtement propre à GVS, vu la sécheresse de la réalisation et du jeu de Michelle Williams revendiquée par Kelly Reichardt.

Une nouvelle fois, on se retrouve confronté à l'équation impossible : comment rendre intéressant le quotidien et l'anodin, sans plonger le spectateur dans l'ennui ? A coup de longs travelings latéraux en plan large sur Wendy qui joue à la baballe avec Lucy, de plans fixes lointains sur Wendy qui sillonne la ville à la recherche de son animal, de toilettes sommaires dans les W.C. d'une station service, Kelly Reichardt place une telle distance par rapport à son personnage qu'il faut vraiment en vouloir pour ne pas s'en désintéresser.

http://www.critiquesclunysiennes.com

Heureusement, aujourd'hui encore, il n'est pas indispensable d'avoir un gros budget pour réaliser un excellent film. Allons plus loin : ce 2ème long métrage de cinéma de Kelly Reichardt, présenté dans la sélection "Un Certain Regard" à Cannes 2008, est même un véritable petit bijou. Avec un scénario très simple qui narre les problèmes rencontrés par Wendy, une jeune femme qui veut se rendre en Alaska en compagnie de sa chienne Lucy, Kelly Reichardt réussit un film chaleureux dans lequel on s'attache très vite aux personnages et dont on sort à la fois chamboulé et heureux. Une petite anecdote pour les amateurs de folk/rock/pop : on note la présence dans la distribution de Will Oldham, alias Palace, Palace Brothers, Palace Music, Bonnie Prince Billy, etc.. On note cette présence au générique, mais, quant à le reconnaître ... !