Ang Lee prend le parti pris de parler de Woodstock sans le montrer les festival ou si peu, c'est terriblement frustrant. Il s'agit finalement plus d'une comédie familiale légère que d'un film revenant sur le plus célèbre concert festival du siècle dernier. Il ne semblait pourtant pas impossible de concilier les deux, mais je sors du film avec l'impression qu'Ang Lee n'a fait qu'effleurer quelque chose un évènement grandiose, de par son ampleur, de par le symbole de toute une époque qu'il représente et des répercussions qu'il aura par la suite.
Je ne voulais pas le voir, j'avais tort... Bien m'en a pris de ne pas m'écouter... Une bande son d'enfer, un point de vue parrallèle, des acteurs pas piqués des hannetons, et le film tourne, tourne, sans qu'on ait envie qu'il ne s'arrête ! Où planques-tu ton fric, Camille ?
Ennui quand tu nous tiens ... Pas grand chose pour sauver ce film soporifique, seul Liev Schreiber arrive à éveiller l'attention, mais hélas ça ne dure pas.
Ang Lee change radicalement de genre et s’essaie à la comédie, après le subtile (et magistral) Le Secret de Brokeback Mountain (2006) et le très réussit Lust, Caution (2008), le cinéaste Taïwanais adapte le roman autobiographique d'Elliot Tiber et nous replonge à la fin des années sixties, en s’intéressant de près aux préparatifs du fameux concert de Woodstock, celui-là même qui changea la vie de toute une génération. Ang Lee y décrit comment ce célébrissime concert a vu le jour et où 500 000 fêtards (pour la plupart des Hippies) sont venus s’extasier au beau milieu des champs). Si le film captive avec assez d’aisance, c’est grâce aux personnages principaux et secondaires (les parents notamment), le casting très réussit, nous offre à la fois des têtes d’affiche et des acteurs quasi inconnus du grand public, allant de Emile Hirsch à Liev Schreiber en passant par Demetri Martin. Le plus surprenant ici, c’est que le réalisateur ne nous montre jamais le fameux concert, pas une seule fois nous verrons une représentation ou un quelconque artiste, la mise en scène quant à elle, utilise avec brio le split-screen, le tout, au gré d’une belle B.O.
Ang Lee au commande d'un film d'abord basé sur la nostalgie d'une époque révolue mais toujours dans l'imaginaire collectif. Déception... On est obligé de penser à "Good Morning England" dans le genre souvenirs souvenirs et on constate que tous ce qui fait la réussite de ce dernier est ce qui manque au film de Ang Lee ; une BO décevante, un manque total de folie et de panache et surtout un humour quasi inexistant. Le film est une sorte de résumé cool raoul de la mise en place du festival mais surtout on sort de la séance en pensant que ce film reste surtout un film sur les relations entre Elliott et ses parents (cordon pas couper, son homosexualité, le fric....etc...). Une étoiel donc surtout aux seconds rôles (Paul Dano et Imelda Stauton géante entre autres). Une grande déception pour un film coloré mais absent de toute jouissance !
Cette année, la couverture cinématographique des années 60 et de ses explosions musicales est particulièrement catastrophique. Après l'affligeant "Good Morning England", on a droit maintenant à une vision particulièrement décevante de la genèse du Festival de Woodstock. C'est pourtant le Ang Lee de "Garçon d'honneur", de "Raisons et sentiment, du "Secret de Brokeback Mountain", j'en passe et des meilleurs, c'est pourtant ce réalisateur d'habitude très talentueux qui est aux manettes. Et bien là, rien ne fonctionne, c'est gros, c'est caricatural, ça fait plus que frôler l'antisémitisme basique avec le rôle, important, d'une mère juive, possessive bien sûr, mais surtout totalement obnubilée par l'argent. C'est peu dire que l'on s'ennuie tout au long du film !
Dans les coulisses du fameux festival de Woodstock; étant moi-même passionnée par cette époque, j'avoue être un peu déçue car il manque quelque chose qui aurait pu faire de ce film un must-see. Quelques scènes sympa sans plus. La fin est pitoyable par contre.
Dernier sorti des films d’Ang Lee « Hôtel Woodstcok » n’a reçu qu’une critique très moyenne, j’étais donc curieux de voir ce film d’un réalisateur qui, excepté « Hulk », possède une filmographie plutôt bonne. Il a choisi de mettre en image les mémoires d’Elliot Teichberg sur les évènements qui amenèrent à l’établissement du concert de Woodstock à Bethel. Le film draine toute la mythologie de cette époque et de cet évènement mythique sans que jamais pourtant la musique qui y fut donnée ne résonne vraiment ni que jamais un des artistes qui y étaient présents ne soit montrés. C’est dans ce paradoxe qu’il faut voir à mon avis la déception qu’a provoqué le film sur les spectateurs. J’ai au contraire, pour ma part, aimé cette distanciation qui nous épargne une résurrection un peu artificielle et en même temps très kitsch de cet évènement. Tout le long du film on reste dans les coulisses où errent une bande de personnages tous plus haut en couleur les uns que les autres. À commencer par la mère du principal protagoniste juive russe aussi pleine de vie que terrifiante et dont l’obsession de l’argent (pour fuir la pauvreté pas par cupidité) l’amène à mentir à sa propre famille. On peut aussi signaler le rôle de Liev Schreiber surprenant et pour le moins attendrissant en transgenre peroxydé et armé. Tout le film est parcouru par l’insouciance des mouvements hippies de cette époque et on se surprend à se dire qu’on plongerait bien dans cette boue psychédélique pour aller s’y amuser. Un film qui n’est pas un chef-d’œuvre ni le meilleur film d’Ang Lee, mais qui reste un petit moment de tendresse et de naïveté que j’ai trouvé très rafraîchissant.
Afficher la face caché du festival de musique le plus marquant était une idée odacieuse car bon nombre de spectateur aurait pu y attendre des images d'époque ou une représentation du concert. Au delà de ce point, le reflet de l'organisation, des personnages, de cette jeunesse,etc... est joliement porté à l'écran. seul petit reproche, on aurait peut être souhaiter avoir un peu plus de détails sur l'univers et les pression de l'époque plustôt qu'un axe 100% centré sur ce jeune homme en perte de repère.
Le film est malheureusement un peu trop long et se traîne dans la dernière demi-heure, peut-être à cause de sa mauvaise gestion des personnages secondaires, dont la plupart disparaissent sans avoir vraiment donné tout ce qu’on attendait d’eux. Pour le reste, c’est un joli film, qui repose sur une histoire vraie (Woodstock vu par le prisme d’une petite famille juive au bord de la faillite). Ang Lee assume une forme de caricature mais réussit à donner une certaine finesse aux relations entre les personnages, notamment dans les rapports entre le héros et ses deux parents.
Dans ce film, Ang Lee a la géniale idée de regarder l'histoire par le petit bout de la lorgnette. Il raconte Woodstock, le plus grand festival de musique de tous les temps, en se focalisant sur les à-côtés de l'organisation et sur une petite famille juive louant son motel minable aux centaines de milliers (voire les millions) de hippies venus célébrer la paix et la musique. Cette belle idée de mise en scène permet au réalisateur d'éviter la reconstitution grandiloquente de concerts mythiques et plutôt d'évoquer Woodstock pour ce que ça a été : un grand mouvement populaire, un rassemblement de toute la jeunesse d'un pays traumatisé par la guerre du Vietnam. Woodstock selon Ang Lee est immense et pourtant terriblement anodin, inoubliable mais éphémère, grandiose mais boueux. Par le parcours du héros qui s'approche chaque jour un peu plus de la scène mais ne l'atteint que le jour où le concert est terminé, on comprend que Woodstock était plus que de la musique, c'était un chant d'amour à la liberté (ou à l'acide) qui a influencé la jeunesse du monde entier. En définitive, "Hotel Woodstock" est peut-être un peu trop long mais souvent drôle et assurément charmant...
Il règne dans ce film une atmosphère de joyeux bordel organisé à laquelle on accroche plutôt bien. Il n'en reste pas moins que l'ensemble manque singulièrement d'envergure, sans compter que les concerts ont été tout bonnement zappés de A à Z!
Derrière une apparente sobriété, Ang Lee réalise le film parfait sur le sujet. Il arrive à saisir avec justesse l'esprit qui transcenda la société à l'époque de Woodstock. Son parti pris de ne pas filmer les concerts et de plutôt se concentrer sur la société est on ne peut plus juste (en effet, pour cela regardez le mémorable documentaire sur le festival). C'est tendre, doux-amer et finalement très juste.