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cristal
183 abonnés
789 critiques
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1,0
Publiée le 10 septembre 2008
Si la vitalité du film d'Annemarie Jacir peut séduire un moment, liée à une renaissance cohérente du cinéma israélo-palestinien, l'intrigue du film peut, quant à elle, laisser perplexe. Car au final, en abordant un thème nécessaire sur les questions d'identité et de retour aux sources qui sont un peu les bêtes noires d'Israël et de la Palestine, la réalisatrice n'arrive jamais à saisir tout l'interêt de cette quête vers soi-même. En abandonnant ses personnages à l'instinct, le film sonne souvent faux, comme s'il avait bien fallu réfléchir à ce qui aurait pu arriver à cette troupe de rebelles inoffensifs. En évitant toute cruauté, toute noirceur, "Le sel de la mer" prend des allures innocentes qui ne lui conviennent pas vraiment. Le refus absolu de sombrer dans une quelconque recherche d'émotion (et qui caractérise parfaitement le langage actuel de cette nouvelle vague de cinéma israélo-palestinienne) distrait un peu l'intrigue qui, à vouloir étaler des palettes de la vie ordinaire sans réelle innovation, tombe peu à peu dans un enchaînement diaporamique de situations souvent mal reliées entre elles. Certes la maîtrise de la caméra saute aux yeux et le travail sonore très élaboré qui l'accompagne joue en faveur de l'impact visuel, mais "Le sel de la mer", trop dispersé et pas assez matériel (au sens compact du terme, d'un ensemble compact, regroupé et cohérent), peine réellement à susciter l'interêt. Mêmes les amoureux de Ramallah, filmée avec un sens esthétique très pur et d'une discrétion plus profonde qu'il n'y paraît, ne seront conquis par une oeuvre bien trop désaxée de son sujet pour avoir une vraie portée sensationnelle (en tant que sensations) et universelle.
Beau film qui réussit à vous emporter malgré les quelques petits longueurs "naïves" ; touchant et sensible, témoin d'une sincère douleur. Quant au manichéisme que certains pourraient dénoncer, je pense que c'est moins pire qu'un reportage de france télévision ou arte. Tout ça pour dire que c'est un film qui devrait être vu.
Pas totalement abouti et un peu maladroit par moment, ce road-movie est néanmoins un film assez touchant qui a le mérite de nous éclairer sur l’histoire du peuple palestinien et de nous proposer une jolie histoire, celle d’une rencontre entre une femme et deux hommes.
Le sel de la mer d'Annemarie Jacir est un film militant, un documentaire et un récit de fiction. L'aspect documentaire est le plus abouti avec ce voyage quasi initiatique, pour cette jeune new yorkaise, en des lieux qu'elle ne connait que par son grand père chassé de Palestine en 1948. L'aspect militant, s'il est sincère et viscéral, mériterait sans doute un débat d'idées, mais ce n'est pas le sujet du film. Quant à la fiction, elle piétine assez vite et il est évident qu'elle n'intéresse que modérément la cinéaste. Le spectateur ne pourra, lui, être insensible à l'interprétation charnelle de l'héroïne attachée à ses racines et révoltée par l'injustice qui a été faite à son peuple. En cela, le film touche à des valeurs universelles.
Avec une réalisation laissant parfois à désirer, la réalisatrice nous emmène dans un univers réaliste mais dont l'histoire, au fond, manque de repère. Le jeu d'acteurs est assez niais et l'on s'embrouille par des réactions que l'on ne saurait juger exactement. Un film sans distraction ni subtilité.
J'ai aimé : la démarche de cette jeune fille d'origine palestinienne. Elle a un passeport américain qui lui ouvre bien des portes, mais chez elle, c'est en Palestine. Elle aime sa terre d'origine, et c'est vrai qu'elle est belle cette terre et que ses habitants ont du coeur. On a peu l'habitude de voir ce côté de la barrière en occident. Je n'ai pas aimé : une certaine lenteur du film (c'est peut-ètre voulu ?). Tout m'a paru un peu plat, et le lendemain j'avais même oublié le titre. Dommage.
Le coeur du propos aurait pu être véritablement l'identité, la recherche de racines pour être et se construire. C'est en partie le cas avec un portrait de femme en quête de, mais... et il y a des mais : des longueurs, des invraisemblances, des baisses de régime. Malgré tout, nous retiendrons de ce film la rage d'un peuple nié, déchiré, meurtri et pillé, pillé de son passé, de sa terre, de ce qui fait mémoire. Sans reconnaissance, pas d'existence!
Très beau film, dans un décor sublime! Les acteurs sont doués, et l histoire est magnifique. La Palestine sous un autre angle, celui de l humain et de l histoire qui détruit parfois les souvenirs d'enfance!
A Odile 93800, la réalité palestinienne occupée est pire que ce que le film exprime ; allez-y, et si on vous laisse entrer ( aéroport Ben Gourion) vous connaîtrez des gens d’une hospitalité incommensurable, dans des conditions de vie indescriptibles. Ce film sort des tripes de l’auteur et si on ne connaît pas l’histoire, la vraie , créée par les français ,les anglais ,les américains et les israeliens, ou si l’on s’en fout, les sentiments exprimés peuvent sembler artificiels ou forcés. Pourtant il y a plein de poésie , de douceur cachée par la douleur, de grandeur d’âme , de courage, de désir de vivre « normalement », d’entêtement pour dépasser l’enfermement,plein de lutte quotidienne pour se faire croire qu’on peut être heureux , plein d’humanisme et plein, peut-être ,de ce qui peut sembler de la naiveté au sens propre du terme ; peut-être faut-il un peu de naiveté pour ne pas succomber.. Film ni pessimiste ni optimiste, film de constat qui devrait bien nous faire réfléchir sur notre société et son devenir
Film intéressant malgré ses maladresses et ses longueurs. 2 étoiles parce que les films sur la Palestine sont trop rares, en forme d'encouragements donc.
Voilà un film que vous ne pourrez pas voir, car il n'est pas diffusé, car on ne lui fera pas de la publicité, car il est censuré, privé de parole. Il aurait pourtant mérité cent fois la Palme d'Or 2008 de par le scénario, les acteurs, la mise en scène limpide et la VERITE des sentiments exprimés, surtout la justesse. Mais pas de palme d'or, on devait détourner l'attention sur un navet improbable. Le jury trouvait les dérives d'un prof mégalo et sous-doué plus intéressantes que les sujets qui ont de la profondeur historique et humaine, joués par des acteurs sans faille et en tous points remarquables. Illustrez-vous avec ce film et apprenez tout ce que l'on veut vous cacher sur la pratique de l'apartheid, 50 ans après le "Plus jmais ça" par les mêmes qui le réclamaient. Vous ne verrez probablement pas cette critique non plus, car elle sera dénoncée pour des motifs quelconques et les mêmes qui ont empêché le film de se faire dans des conditions normales là bas; vous diront ici que ce n'est pas la peine d'aller le voir ici. Dommage: vous aurez raté un grand moment. En tous points remarquable
Très beau film sur ce que ressente les palestiniens et l'injustice qui leur a été faite "nakba" (la catastrophe de 1948 pour les palestiniens) aurai pu être le titre du film. Ce film résolument du côté palestinien met en relief les racines profondes et même intime de ce conflit. Par la forme il traite ce sujet par une road moovies non dénué d'humour mais il regarde la réalité en face et montre les difficultés qu'il y a entre les deux parties, même lorsqu'elles sont de bonnes compositions. Finalement ce film malgré son côté un peu poétique est profondément pessimiste.
Film incroyable dès les 1eres scènes de l'arrivée en Israel d'une Américaine d'origine plalestinienne, qui se voit bombardée des mêmes questions interinablement. Scénario très bien mené. Plein de moments drôles aussi. Une histoire d'amour très poétique. Les conditions de vie terrible des jeunes palestiniens d'aujourd'hui, prisonniers, sans espoir. Très beau film ! Un véritable voyage ! Très riche ! Acteurs formidables !