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    Delta
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    12 critiques spectateurs

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    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 361 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 13 janvier 2018
    Nous sommes au bord du Danube en Roumanie. Un jeune homme rentre chez lui, on ne sait pas pourquoi. Sa mère ne l’accueille pas les bras ouverts, on ne sait pas pourquoi. Il a l’air d’avoir gagné beaucoup d’argent, on en sait pas plus. Il fait la rencontre de sa sœur. Il décide de s’installer à l’écart de tous et de se construire une maison en bois sur le fleuve. Sa sœur omnibulé par ce nouvel homme dans sa vie va le rejoindre, mais personne n’accepte cette relation ambiguë entre ces liens du sang. Son beau père va d’ailleurs faire un acte horrible en l’apprenant. Filmé sans artifice avec une photographie sépia comme si le film avait été tourné plusieurs décennies en amont, Kornél Mundruczó réalise un film qui prend véritablement son temps à installer cette chronique désopilante. Le final nous laisse de glace, nous dérange, pour au final nous faire comprendre qu’on a rien vu de bon.
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    ygor parizel
    ygor parizel

    241 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 août 2012
    Une oeuvre à voir pour les amateurs de cinéma d'auteur. Dans un style contemplatif et lent, le cinéaste raconte la vie d'un frère et d'une soeur aux relations ambiguë et tabou spoiler: (incestueuse même !)
    . Des séquences et plans sublimes du delta du Danube. Musique et photographie hypnotiques, film difficile d'accès pour le grand public mais un chef-d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 juillet 2009
    Je rejoins l'avis des internautes précédents qui ont mis 4 étoiles à ce film passé trop inaperçu. Une toile qui marque la rétine : cadrage et photographie frolant la perfection, l'histoire d'un frère revenant et d'une soeur maltraitée par son beau-père, voulant construire autre chose, loin du monde violent qu'ils ont subi jusqu'à présent. Peu de dialogues, faut dire que la langue humaine dans cette contrée remplie de bourrus ne mérite pas d'être audible. Mieux vaut s'éloigner des rives et monter sa maison au milieu de l'eau du delta ! Film singulier exceptionnel.
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 mars 2009
    Le paysage, à lui seul, est un personnage à part entière de Delta, film hongrois qui se déroule entièrement au bord du Danube. Le style glissant et languissant du cinéaste, Kornel Mundruczo, est loin de privilégier le spectaculaire ni même l'aspect scandaleux de son sujet puisque inceste il y a. Personnages taciturnes, environnement naturel, communauté hostile à cet amour interdit entre un frère et une soeur : tout doit se terminer par un drame. Filmé de façon abrupte et concise, Delta n'évite pas le piège de la contemplation mutique et signifiante, comme si, quoiqu'il arrive, rien ne pouvait troubler le bon ordonnancement de la nature et le flot continu du Danube. Etrange, mais pas très pénétrant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 mars 2009
    Un film génial, bien rythmé avec des acteurs très doués. La musique est de même très belle. Bref,un film émouvant que je conseil d'aller voir
    Nelly M.
    Nelly M.

    94 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mars 2009
    Dans ce Delta du Danube, sans doute ouvert à l'économie de marché, mais aux mentalités primitives, le temps s'étire, heureusement il y a la musique pour maintenir en vie... Le fils de la tavernière locale revient, les poches pleines de billets, avec un projet personnel. Rudes, "taiseux", ces gens ignorent le charme d'une conversation. L'inceste ne l'est qu'à demi, le frère et la soeur semblent se découvrir comme au premier jour (ont vécu séparés) et, chose troublante, la jeune fille ressemble plaqué à son beau-père et on dirait qu'elle est l'unique spécimen du coin à se mettre sous la dent ! Est-on en pleine consanguinité de microcosme, celle des bleds perdus ?... Stupeur qu'un liquide coule soudain, une scène visible des passants dans la rue à deux pas... L'ensemble reste esthétique. De splendides cadrages, cette eau purificatrice serpentant dans les herbes, la tortue fétiche, la noblesse du bois, tous ces clous plantés avec patience pour rien d'autre que rejoindre la pureté de la nature... On pense aux petites productions très contemplatives de l'est, par exemple, "Des chiens dans la neige", "Koktebel", la photo rejoignant la virtuosité du Turc Nuri Bilge Ceylan... Un peu lent à se dévider, mais riche de détails subtils, de non dits tonitruants qui font que c'est loin de sonner le creux...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 mars 2009
    L'économie du dialogue est avantageusement compensée par la texture et la force d'expression des visages, des regards. Le réalisateur parvient même à nous rendre complice d'un tabou... tout en proposant une chronique de la cruauté ordinaire. Un film pessimiste dont on sort abasourdi, tant on ne voudrait pas croire à une fin pour le moins prévisible.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 13 mars 2009
    film d'esthète, Delta est un conte cruel et glacé qui séduit visuellement sans toutefois émouvoir
    velocio
    velocio

    1 304 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 mars 2009
    C'est en Roumanie que le hongrois Kornel Mundruczo est allé tourner ce très beau "Delta". Présenté en compétition à Cannes 2008, ce film a obtenu le prix de la Critique Internationale. Un prix entièrement mérité. En effet, ce film, au rythme plutôt lent, traite avec beaucoup de pudeur et de tact le sujet difficile de l'inceste frère/soeur. Il montre aussi les méfaits de l'intolérance. Tout cela accompagné de très belle musique. On n'est pas près d'oublier l'impression ressentie lorsque le quatuor de Schubert "la jeune fille et la mort" accompagne des dernières images du film. Une anecdote un peu macabre : à mi-parcours du tournage, l'acteur qui jouait le rôle de Mihail, le rôle principal du film, est mort brutalement, à 40 ans. Il a fallu tout recommencer, avec un nouvel acteur (Félix Lajko) pour jouer Mihail, mais également une nouvelle actrice pour interpréter sa mère.
    termal
    termal

    1 abonné 47 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mars 2009
    La révélation fracassante d'un regard de cinéaste, tout simplement. Sur un fond mythique parfaitement assumé mais jamais surexploité, Kornel Mundruczo tisse une tapisserie de plans tous plus admirables les uns que les autres. Certains vont évidemment crier à la pose esthétisante. Ces plans à la fois extrêmement concertés et qui respirent et accueillent l'imprévu me semblent au contraire définir une mise en scène d'une extraordinaire maîtrise qui n'enferme pourtant jamais le spectateur. Quant au manque de substance dont j'ai déjà vu qu'on l'accusait - quand c'est beau, c'est forcément suspect et évidemment creux, c'est bien connu - alors là, les bras m'en tombent. Rien n'est asséné, rien n'est surscénarisé, il n'y a aucune morale claire avec laquelle ressortir de la salle, mais la substance est bel et bien là, qui vient autant du récit et des relations entre les personnages que de la forme adoptée, de la lumière, du rythme. Quand un cinéaste croit autant aux pouvoirs du plan, et en particulier du plan-séquence, sans pour autant faire dans la contemplation pseudo-hypnotique (type Bela Tarr ou Reygadas, qui peut à bon droit tomber des yeux), quand on est un spectateur adepte d'expériences esthétiques fortes, il est impératif de le découvrir.
    cristal
    cristal

    177 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 août 2013
    "Delta" , c'est l'expression crue et déchirante d'un cinéma d'auteur au meilleur de sa forme, la bouleversante litanie d'un cinéaste à son pays, des paysages peints, des cours d'eau apaisés, des îlots en repos, une liaison de famille qu'empêche les secrets et les non-dits, des ondulations de cheveux ou de vêtements dans le vent d'est, l'amour d'un frère à sa soeur sous le soleil froid de Hongrie, l'austérité d'une réalité sociale faite d'habitués alcooliques au bar du quartier, de violeurs et d'agresseurs potentiels, l'érotisme premier des corps, l'importance donnée aux visages, traversés d'émotions et d'expression dans leur apparente passivité, la beauté des flottements et de remous de l'eau, le reflet brillant du soleil, les masses d'herbes, la Nature au premier plan, en harmonie avec des personnages dont le silence est une royauté souveraine, une personnalité imperceptible et d'une terrible souffrance. Il est difficile de parler d'un tel film en donnant un sens à l'écrit ; la forme même d'une critique se voit bien faible et dévoilée quand l'art et l'oeuvre en question prennent le dessus, le pouvoir total puisé dans la force animale des images. On pourrait parler, comme seul point de repères, des ondulations, peut-être. Le cadre est toujours dicté par l'ondulation visuelle (d'une chemise, d'une mêche de cheveux, de l'eau) ou sonore (des sons qui traversent différentes étapes, des musiques en mouvement réduit, etc...). Cela pourrait être le rythme, donc le coeur, du film. Son moteur, sa force pour aborder les thèmes à suivre. La musique, partagée entre l'affreuse variété hongroise des bars (obsédante jusqu'à la fin des jours), et des chants aux influences grégoriennes, à la puissance souterraine et granitique, apportent suivant les situations cette atmosphère pesante, cette fin du monde si proche dans la démission des corps (douleur, maladie, absence de force pour rejeter le viol), jusqu'à un extrait de "La jeune fille et la mort" de Schubert dans le long travellin
    norman06
    norman06

    346 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mars 2009
    Le cinéma hongrois est suffisamment rare ces dernières années pour que ce récit attire l'attention. En dépit de la lenteur de la narration et du style contemplatif, on est loin de la torpeur auteuriste d'un Béla Tarr auquel certains ne manqueront pas de comparer le jeune cinéaste. On retiendra une séquence de viol terrifiante, filmée toutefois sans complaisance, ainsi que des dialogues minimalistes apparentant le film à une certaine tendance des films contemporains.
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