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    Tulpan
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    32 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2016
    Tulpan réussit quelque chose d'absolument fabuleux, c'est-à-dire à montrer à la fois le quotidien des bergers des steppes kazakhes, les difficultés relationnelles entre les générations, l'attrait des jeunes pour la ville, mais surtout ne nous faire sentir ce que c'est que d'être un berger, de nous faire sentir l'exploit d'avoir sa brebis qui met bas.

    Et ça c'est prodigieux.

    Le dispositif, durant tout le film, est très simple, c'est du plan séquence (assez longues d'ailleurs), où il ne se passe pas forcément grand chose, avec pas beaucoup de personnages différents, et on les montre vivre. On les montre travailler. Et, encore une fois, j'adore voir des gens travailler, sans doute car je suis un fumiste, mais voir quelqu'un créer quelque chose de ses mains, quelqu'un d'intentionné, qui ferait tout pour son troupeau, qui s’inquiète. C'est tellement rare, c'est tellement premier degré dans un monde plein de cynisme, que ça a une beauté toute particulière.

    Et puis on a la trame du film, qui lui donne son nom. Le Jeune Asa qui veut trouver une femme, en la personne de Tulpan. Chose géniale, je crois que je n'ai jamais vu ça, un film qui porte le nom d'un personnage qu'on ne voit pas et qui s'en fout totalement du héros. Parce que c'est fabuleux, le gars est amoureux, il la trouve belle, il a un projet de vie pour eux deux, mais elle refuse même de le considérer et ceci de manière absolue. C'est pas juste il ne lui plaît pas trop, mais elle peut quand même raconter ses déboires amoureux pendant qu'il sert de faire valoir, non, rien, nada.

    Pour le coup c'est vraiment original.

    Après on a, comme je l'ai dit, une histoire de tension générationnelle, entre le choix de la ville ou de la campagne et même si c'est très bien filmé, on a une scène de dispute assez géniale, mais dont l'issue est un peu écrite. Disons que j'ai déjà vu ce genre de conflits. Et la séquence se poursuit, on a Asa qui part et qui voit une brebis sur le point de mettre bas. Mon dieu, l'intensité de la scène. Parce que, encore une fois, c'est du plan séquence. La caméra passe du visage de la brebis, au visage d'Asa qui ne sait pas quoi faire, qui tire, qui ne sait pas où mettre ses mains, c'est long. C'est réellement essoufflant et fort.

    Lorsque la scène se termine enfin, j'ai senti, tout comme Asa, le sentiment tu travail accompli, de fierté.Et ça c'est fou. Je m'étais totalement identifié à ce type qui ne sait pas comment faire et qui va tenter d'aider à la mise à bas, que j'étais fier moi-même, comme si c'était moi qui l'avais fait.

    C'est vraiment un film qui un bel impact sur son spectateur... parce qu'il prend le temps, qu'il sait comment faire pour justement utiliser le temps imparti pour en faire quelque chose de puissant. Je pense à une scène où une jeune fille chante a cappella des chants kazakhes à s'en rompre la voix, pendant que la soeur fait des boules de je sais pas quoi à manger. C'est magnifique, on est immergé dans un monde.

    Et bordel, malgré la dureté de la vie, ça donne envie.
    rayonvert
    rayonvert

    21 abonnés 253 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 mars 2009
    La bande son m'a détourné du film à tel point qu'il m'en est devenu insuportable. En effet, j'ai l'impression que tous les sons étaient amplifiés (vent, cris des animaux, chants...) avec une telle force que j'ai vite trouvé cal insuportable. Du coup, je suis totalement passé à côté du film.
    La_Mort_Dans_L_Oeil
    La_Mort_Dans_L_Oeil

    28 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 mars 2009
    Film sympathiquement éprouvant, conçu à usage exclusif des festival et occidentaux en mal d'authenticité lointaine. Toute une ménagerie assez poilante (chamelle, chiot, ânes), une gamine un peu insupportable qui chante tout le temps (chez nous elle ferait le pied de grue pendant 4 heures pour accéder au casting des télé-crochets qui nous cassent les oreilles à longueur d'année), le vent qui souffle fort. Il faut s'accrocher dans son fauteuil, comme sa yourte dans la steppe, pour ne pas quitter la salle avant la fin. La mise en scène est un peu sèche, voire inexistante, très bougé, par à coup, à l'exception de quelques très belles séquences très drôles ou encore la scène de la brebis qui met bas en pleine steppe. Vous ressortirez de la salle avec Boney M dans la tête sans pouvoir vous en dépêtrer. Bref, il faut salement morfler pour déguster les petites pépites de ce petit film très sympatoche. Vous êtes prévenus !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 mars 2009
    Un excellent film avec des images magnifiques. On découvre toute une culture (kazakh). Par contre le film a été classé en comédie mais même si il n'est pas triste il n'est pas non plus particulièrement comique.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    589 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 septembre 2011
    Ce film a demandé beaucoup d'efforts, beaucoup de sacrifices et ses prix sont amplement mérités. C'est un superbe document sur une forme d'existence que les français ne connaîtront jamais, raison de plus pour en être reconnaissant à ses auteurs. Par contre, je ne peux comprendre les intitulés des prix. Prix ''Un certain regard'' c'est parfait, mais les intitulés: prix du meilleur film, du meilleur réalisateur ne peuvent que semer la confusion car nous ne voyons pas de cinéma mais une utilisation de la caméra afin de nous faire partager le temps passé avec cette famille de nomades. C'est cette partie là qui est intéressante, l'histoire de Tulpan qu'on ne verra jamais n'a aucun intérêt ni les disputes jouées. Le troupeau de chèvres, la chamelle qui suit son petit dans le side car, l'accouchement bien sur et pourquoi pas les larmes de la jeune fille devant le départ de son oncle. Seules ces séquences ont de l'importance. Du coup, noter ce film devient mission impossible. Cinq étoiles pour son utilité, sa rareté et son honnêteté, 2 maximum pour la mise en scène car nous sommes sur un forum de cinéphiles et le cinéma doit passer largement avant le sujet.
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mars 2009
    Si "Tulpan" n'échappe pas au syndrome du film de festival, politiquement et filmiquement correct, il dépasse ce cadre consensuel par une réelle maîtrise des cadrages, un sens de la narration néoréaliste et une insertion pertinente dans le nouveau courant semi-documentaire. Beau décor naturel jamais utilisé des fins esthétisantes.
    ygor parizel
    ygor parizel

    240 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 août 2012
    Beau film qui peut faire office de document sur la vie que mènent les bergers dans les steppes du Kazakhstan. L'aspect contemplatif peut rebuter mais je trouve ça très beau, et plusieurs séquences sont fabriquées avec un brin d'humour.
    hubertselby
    hubertselby

    68 abonnés 436 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 mars 2009
    La première scène préfigure du film, les chameaux vont de l'avant et le progrès reste en plan, délaissé.
    Par progrès on entend ville, tracteur, étude...
    Asa le personnage masculin principal cherche à se marier pour réaliser son rêve de devenir berger.
    Une histoire simple dans des steppes Kazaques quasi lunaires...
    C'est l'occasion de rentrer dans un monde qu'on aura toujours du mal à comprendre nous qui sommes installés.
    On peut le trouver beau, on peut y voir l'enfer, c'est un monde qui surnage et qui ne demande rien à personne, le film à une valeur documentaire et ses personnages sont tous très attachant, le marin au poulpe, la bru invisible, le tout petit sur son cheval de bois et l'ami fou d'une casette de Bonney M.
    orlandolove
    orlandolove

    134 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 juillet 2010
    Il y a un peu de Kusturica chez le réalisateur de "Tulpan", et pas simplement parce que "la vie est un miracle" dans ces steppes brûlées du Kazakhstan. Non plutôt car celui-ci utilise les animaux à part entière et car il parvient à instaurer des situations improbables et cocasses (le vétérinaire entre autre). Un beau film, dépaysant.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 624 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 septembre 2011
    Tiens et si on parlait de mon premier film Kazakh.
    Après son service militaire en Russie, Asa revient dans les steppes kazakhes sous la yourte familiale qu’il partage avec sa sœur son beau frère et ses jeunes neveux et nièces. L’élevage occupe le quotidien de la famille. Dans ces steppes quasi désertiques, les femmes à marier sont peu nombreuses. Pour Asa, la femme convoitée s’appelle Tulpan et habite à une heure de route (enfin non ! y’a pas de route) de sa yourte… leurs plus proches voisins… enfin presque… mais cette pimbèche ne veut pas de lui et de ses oreilles décollées.
    Pas de superflu et de chichi dans ce film rude au cœur de la poussière des steppes de l’Asie centrale. Encore un film tout en modestie nous poussant à la réflexion sur nos propres vies d’occidentaux gâtés et parfois insatisfaits. Patience et lenteur de la vie.
    La vie de ces nomades est reproduite avec une approche quasi docmentaire. Le réalisateur n’hésite pas à offrir de longs plans séquences sur le quotidien de ces éleveurs : la naissance de l’agneau en est un des plus beaux exemples. Comique, de nombreuses situations dont toutes celles mettant en scène le prétendant avec la famille de Tulpan sont craquantes et bourrées d’humour, voire d’autodérision.
    Teinté aussi de nostalgie, on perçoit la difficulté de rester nomade aujourd’hui. Fonder une famille, vivre de son exploitation devient difficile dans un environnement tendant à se dépeupler au profit des villes… plutôt des bidonvilles… La ville fait rêver Asa et son ami ; mais ils savent tellement que le bonheur est plutôt dans la steppe que dans ces villes impersonnelles. C’est la morale finale du film.
    J’ai aussi adoré les chants Kazakhs jalonnant tout le film… Dans la même veine et à voir impérativement la perle mongole « Le chien jaune de Mongolie »… La référence selon moi.
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2009
    Voulez vous être mongols? Ne répondez pas tous à la fois! Pourquoi regardez vous par terre? Pourtant, vous avez adoré les films venus de Mongolie; vous avez pleuré avec le petit chameau; vous êtes sortis du cinéma avec gratitude, une sensation d'harmonie, de gentillesse, de beauté qui vous faisait du bien quelque part. Bref, si vous avez aimé le petit chameau, vous allez aimer Tulpan, qui n'est pas du tout mongol, mais.... kazakh. Mais ce sont les mêmes steppes grises de sécheresse à l'infini, les mêmes chameaux placides (sauf parait-il, quand on leur prend leur petit, les mères deviennent... de sacrées chamelles), les mêmes yourtes, les mêmes visages asiates, les même marmots à l'irresitible petite bouille ronde. A vrai dire, il n'y a pas vraiment de scénario. L'histoire d'Asa, ce brave garçon qui après son service militaire dans la marine revient dans sa province, où il n'y a pas une seule fille à épouser, à part la belle Tulpan qui le rabroue parce qu'il a de grandes oreilles, ce qui va le contraindre à rester l'employé de son beau frère, éleveur de mouton, c'est surtout un pretexte trouvé par Sergey Dvortsevoy pour nous montrer son pays. C'est la vie de tous les jours, la petit fille qui chante tout le temps ce qui agace son père, le marmot qui d'un baton se fait un cheval sur lequel il galoppe indéfiniment, les brebis qui sont malades, les agbeaux mort-nés. Bizarrement, chez ces animaux rustiques, les femelles semblent avoir du mal à mettre bas toutes seules: elles se couchent, gémissent, et on est tout émus de cet accouchement difficile, mais, oui, le petit sera vivant. C'est rien -et c'est beaucoup
    Julien D
    Julien D

    1 196 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 janvier 2012
    C’est toujours un plaisir de voir un film original venu d’une origine incongrue, en l’occurrence le Kazakhstan. Ce film minimaliste de Sergey Dvortsevoy, au rythme malheureusement trop lent, nous présente la triste vie dans les steppes kazakhes. Pour se détourner le piège de filmer l’ennui de manière trop monotone, il nous fait suivre, entre deux scènes de pure contemplation des décors, le quotidien d’un jeune fermier ne vivant qu'à travers ses rêves irréalisables pour fuir une routine morose.
    tixou0
    tixou0

    697 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 juillet 2010
    Asa veut son propre troupeau. Pour ce faire, il doit impérativement se marier, car un éleveur n'a pas de temps pour les tâches ménagères. Mais la seule femme disponible ne veut pas de lui, à cause de ses grandes oreilles.... Qu'on ne s'attende pas pour autant à un film burlesque. Ce quasi- documentaire est d'un abord au contraire la plupart du temps aussi aride que les sinistres steppes kazakhes qui lui servent de décor unique. Cependant quelques moments d'émotion, voire d'humour, arrivent à soutenir l'intérêt du spectateur pour cette touchante quête du bonheur où l'Arlésienne locale s'appelle Tulpan.
    diehard5
    diehard5

    41 abonnés 482 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 août 2010
    Ce film expose à la manière d’une chronique documentaire l’apprentissage au métier de berger d’un jeune marin kazakhe, sa tentative pour trouver une compagne, clef de son émancipation et du paradis. Mais dans la steppe, il ne vit pas assez de femmes pour marier tous les hommes… C’est l’histoire de l’humanité du bout du monde, où tout ce qui fait battre le cœur d’un homme, l’amour, la peur, la joie ou la beauté, est vécue sous une forme certes plus brute, mais dirait-on plus intense et plus vraie. Rythme lent de la narration qui souligne l’acceptation d’un destin séculaire au sein d’une nature souvent cruelle. Le cinéphile citoyen du monde, exilé en plein XXIe siècle, se retrouve auprès du primitif, de l’être fruste, ce héros magnifique, et son universelle sympathie s’étend jusqu’aux bêtes et aux éléments : il ne prend pas parti dans leur lutte, il est avec eux.
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2009
    La déferlante de (bons) films américains, ces deux derniers mois, aurait pu faire oublier que l'on peut faire de l'excellent cinéma ailleurs sur la planète. Au Kazakhstan, par exemple, où le premier long métrage de Serguei Dvortsevoy, Tulpan, nous entraîne, à la découverte d'un autre mode de vie et de pensée. On n'est pas conquis d'emblée, le rythme est lent, les scènes filmées caméra à l'épaule donnent le tournis. Et puis la magie opère, presque par effraction. Quelques moments d'anthologie laissent pantois : le bouche à bouche avec un agneau qui vient de naître, un ouragan qui balaie l'horizon, une jeune femme qui pleure, seule, au milieu de la steppe, un camion fou qui tressaute sur les pistes au son de Boney M. Et puis il y a la partition musicale, si l'on ose dire, tous ces cris d'animaux, du chameau à la brebis en passant par quelque baudet, qui, hors champ, composent comme une symphonie dissonnante qui emplit l'espace de façon assourdissante. Et de temps à autre, une pincée d'humour, infinitésimale, mais subtile, qui relève le tout. Tulpan est un film rare, rude et tellurique, qui a une saveur sauvage, comme un goût de yourte nature.
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