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🎬 RENGER 📼
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0,5
Publiée le 7 octobre 2024
Un jeune zombie prénommé Otto erre sur une route isolée…
Bruce LaBruce (The visitor - 2024) reste dans son registre de prédilection, en réalisant une oeuvre ouvertement gay et outrancière. Cette fois-ci, il met en scène l’errance d’un jeune zombie homosexuel. L’ensemble se veut faussement arty, mélancolique, voire poétique, alors qu’en réalité, c’est surtout du bon gros bullshit pendant 90min.
Histoire de justifier son côté film d’horreur, le réalisateur égrène ici et là quelques scènes trashs et sanguinolentes spoiler: (un zombie décide de pénétrer un cadavre, pour cela, il enfonce son sexe dans les entrailles de son partenaire, ce qui vaudra à ce dernier de pouvoir revenir à la vie). Au final, l’ensemble s’avère particulièrement ch!ant, la faute à une mise en scène redondante et plombée par une voix off monotone.
Bref, c’est parfaitement inutile, tout comme L.A. Zombie (2011), qu’il réalisera quelques années plus tard et où il sera à nouveau question de zombies homosexuels.
Ce ne pouvait être qu’un long-métrage bizarre qui allait émerger de la rencontre entre le personnage récurrent du cinéma horrifique du zombie et le pape du cinéma porno gay Bruce LaBruce. Toujours transgressif et sans tabou, le réalisateur canadien s’attaque ici pour la première fois à un film "soft" (bien que, comme ce sera le cas de ses films suivants, il en est également sorti une version "hard") en imaginant un monde farfelu dans lequel la présence des mort-vivants n’a rien d’effrayant. La discrimination dont sont victimes ces créatures putrides peut évidemment sembler allégorique mais, dès lors que la dimension sexuelle devient omniprésente dans le film, le message du scénario devient plus flou au profit d’une unique volonté de subversion et de mauvais-gout. C’est en fait dans le discours du personnage de Medea Yarn, une réalisatrice dans laquelle LaBruce se trouve incontestablement un alter-égo, que le film se trouve une finalité, celle de faire un parallèle entre société de consommation et invasion zombie. Toujours est-il que, même pour un film au budget amateur, la qualité globale, à la fois technique et scénaristique, est navrante à l’exception de la musique qui tente vainement d’apporter un minimum de délicatesse à certains passages.