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    Brigitte et Brigitte
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    5 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 février 2023
    Une torture de 1h10 qui passe comme 3 h... SI l'idée de base était intéressante sur le fait que Brigitte et Brigitte devaient être opposé, au bout de seulement 20 minutes ça devient totalement innintéressant, on suit juste la vie de 2 étudiantes à Paris, et on s'ennuie....
    NoSerious Man
    NoSerious Man

    184 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2019
    Sur le quai d'une gare parisienne, deux jeunes provinciales, toutes deux prénommées Brigitte, escomptent leur avenir. L'une (Françoise Vatel) est brune, sérieuse, conformiste, et est en voie d'étudier le russe ; la seconde (Colette Descombes) est blonde, imprévoyante, cynique, et vient étudier le droit. Des différences sociales bien rudes qui n'empêcheront guère les deux jeunes filles de vivre de colocation dans un étroit appartement parisien qu'elles découvrent en plein désordre. Dès lors, chacune partage ses activités avec l'autre, mais leurs différences vont-elles leur empêcher d'atteindre le même acabit ? Sorti en 1966 et très peu commercialisé depuis, Brigitte et Brigitte (une burlesque sur la Sorbonne) est une excentrique peinture sociale du milieu étudiant parisien, filmé de près par Luc Moullet, réalisateur quelque peu négligé de la Nouvelle Vague signant ici son premier long-métrage. Filmées à fleur de peau, les deux héroïnes apportent une certaine fraîcheur à ce voyage austère dans un Paris monochrome des années 60, le tout sans musique aucune (étant dans les normes des films de la Nouvelle Vague de cette décennie le film est assez classique dans sa forme). Chaque séquence de dialogues se révèle savoureuse tant ceux-ci font mouche, étant principalement basés centrés sur les affronts entre les deux jeunes filles dans la vingtaine. Pour autant, leur complicité est joliment exploitée par les plans mettant en valeur l'espace clôt rapprochant les deux héroïnes. L'incipit nous présente d'emblée les deux personnages comme deux individus bien différentes mais unies et dès lors les 75 minutes passent comme une lettre à la poste. Chaque séquence arrive à nous jeter une oeillade sur notre expérience avec la vie commune et même avec le cinéma en lui-même. spoiler: Par exemple, la séquence des entretiens avec les passants concernant le cinéma américain ; sobre et cocasse. Ou encore, la visite des monuments parisiens que les Brigitte prennent la tête de noter, en plus de manière fort sévère ! Sans parler des références aux congénères Nouvelle-Vague à l'âme de Moullet, comme les apparitions de Claude Chabrol et d'Eric Rohmer.
    Le couple féminin interprété par le duo Vatel / Descombes fonctionne à merveille et n'est pas à rappeler le délicieux couple Deneuve / Dorléac des Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy, sorti un an plus tard. Sans atteindre l'excentricité et ce qui faisait la folie de ce dernier (en grande part à cause d'une seconde partie un peu alambiquée au niveau des situations cocasses...), le film de Moullet rayonne par ses personnages et ses situations festifs et son discours pertinent sur la vie étudiante de la génération 1940. spoiler: Effectivement, si la Brigitte brune livre des études rigoureuses qu'elle arrive à suivre sans souci, la Brigitte blonde laisse trop libre court à ses activités secondaires au point de ne pas réussir à décrocher sa licence de droit. L'avant-dernière séquence, se centrant alors pour la première fois sur le visage des deux protagonistes, est sans aucun doute la plus percutante du film puisque c'est celle où l'une déballe à l'autre son bloc de "vérités". C'est ainsi l'acmé de ce qui oppose les deux femmes, et le film se conclut sur la voix-off sanglotante de Brigitte, annonçant se dissocier de son amie.
    Un petit film burlesque, méconnu, que je ne regrette pas d'avoir découvert inopinément à l'université. Un portrait de femmes réjouissant marquant pour son discours féministe sous-jacent et tout à fait modeste, et sa poésie éclatante. Jolie trouvaille.
    Jipis
    Jipis

    39 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juin 2012
    « J’aurais aimée être moche car je n’ai pas l’impression que c’est moi qu’on aime »

    Après une telle phrase on peut être rassuré sur le contenu de cette agréable comédie fleuron d’un cinéma vérité ou métros, bus et billets de banques usagers reprennent vie.

    Les monuments Parisiens sont notés par deux jeunes provinciales en miroir. Les questionnaires cinématographiques s’exécutent sous l’affiche de « Zorba le Grec ». Dans une Sorbonne suintante les cours sont pratiquement inaudibles, on révise comme on peut avec des antisèches dissimulées dans des endroits insolites.

    La célèbre élection présidentielle de mille neuf cent soixante cinq permet de se remémorer l’identité de tous les candidats dans un imposant brassage de bulletins s’éparpillant dans les quatre points cardinaux d’un isoloir.

    Le contenu s’essouffle un peu quand il prend la clé des champs mais le message reste fort en annonçant par des dictions novatrices abondantes de futures barricades et jets de pavés d’une jeunesse encore positionnée dans la genèse du discours révolutionnaire.

    Le mouvement hippie s’anticipe par ses bains dans des cuvettes en pleine grange, les bienfaits d’une nourriture bio et un lait de vache coulant en abondance. Brigitte la blonde et Brigitte la brune sont le potentiel démonstratif de nos futures transformations existentielles.

    Luc Moulet par la fraîcheur d’âme de son travail redonne envies et volontés à des sexagénaires du troisième millénaire de redémarrer une époque d’insouciances, de jeux et de découvertes en ville comme dans les prés en élaborant grâce à la spontanéité des dialectiques d’un jeune age les procédures d’un changement de comportement.

    Et puis voir Claude Chabrol succulent de lubricité, ça vaut vraiment le détour.
    aaber
    aaber

    31 abonnés 376 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 juillet 2008
    Deux Brigitte qui ne me feront pas oublier les Rescapés de la Nationale 7 ! Deux Brigitte qui démarrent fort mais s'arrêtent, non pas en rase campagne, mais dans un Paris des années 60 buccolique ! Ta jumelle, Joyce, où dis-tu ?
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