Que dire, si ce n’est que ce film au titre pour le moins simpliste déçoit ! J’aime bien Milla Jovovich, mais là elle s’est un peu perdu quand même, c’est un fait.
En fait le souci du film, principal en tout cas, et comme souvent dans le cinéma de genre de ces dernières années qui se réclame d’une histoire vraie et du style documentaire, c’est l’intrigue. Le film avance sur un point de départ, et se contente ensuite d’accumuler des faux-événements pour exister, en convoquant tout et n’importe quoi, comme vous aurez l’occasion de vous en rendre compte si vous visionner le film. Pour ne pas spoiler et vous montrer quand même le mic-mac on croise du Indiana Jones, de La Rencontre du 3ème type, de L’Exorciste, entre autre ! Le tout servi dans un style documentaire minimal, sans grand relief, avec un rythme mou, et une fin assez frustrante. Pour ma part je le dis, un film sur pas grand-chose, ou en tout cas très mal traité.
Visuellement en dehors des jolis plans aériens, Phénomènes paranormaux n’est pas notablement marquant. Bon ce n’est pas vilain en terme de décors, de photographie, mais le montage est peu convaincant, et les choix du réalisateur peu pertinent. La présentation du début c’est lénifiant quand même, le fait de ne jamais vouloir montrer finit par donner une impression brouillonne, et le réalisateur tombe facilement dans le piège de la raideur. Plus de rythme, de fluidité, aurait été pertinent.
Reste le casting. Jovovich est honorable sans être déterminante. A ses côtés Koteas lui vole un peu la vedette, mais il faut avouer que Jovovich a un personnage moins réussi finalement que Koteas. Patton lui hérite du sheriff caricatural, qui en fait un poil trop. Globalement sans nuire au film, les acteurs sont un peu trop tiède, Jovovich manquant de finesse tout comme Patton, et Koteas n’étant pas assez présent pour faire basculer complètement la balance.
Honnêtement Phénomènes Paranormaux est à l’image de pas mal de films actuels, souvent des found-footage d’ailleurs, qui n’existent sur pas grand-chose, partant d’un point de départ mais piquant après un peu à tous les râteliers pour exister. Quant on est dans un produit sans le sou c’est souvent très creux, ici c’est friqué alors c’est plus joli et les acteurs ne frisent pas le ratage quand même, mais ce n’est pour cela qu’on est sur un bon film. 2