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Un visiteur
4,0
Publiée le 5 janvier 2008
Un vrai bonheur avec des acteurs formidables. Une bonne leçon de vie, d’amour des bonnes choses et de relativisme dans ce qui fait le bonheur. Malheureusement, un scénario un peu facile avec l’argent qui arrive sans difficulté et un peu trop vulgaire par moment.
J'avais oublié à quel point le Etienne Chatiliez de la grande époque avait la verve développée et la critique acerbe.Après un petit temps de réadaptation donc,"Le bonheur est dans le pré" prend toute son ampleur comique par son refus des conventions et un goût porté sur l'exagération des dialogues comme des quiproquos.Visiblement,le public a suivi puisque 5 millions s'étaient déplaçés au cinéma en 1995.Une comédie labellisée française à double façe.D'un côté,une satire rageuse de la bourgeoisie provinciale et de ses moeurs.De l'autre,l'éloge de la vie campagnarde sudiste.Faiblesse identifiable: l'accumulation de clichés sur ces 2 milieux.Parfois,la caricature est poussée trop loin.Et même si tout cela est à prendre au second degré,on ne peut s'empêcher de penser que Chatiliez est bourré de préjugés.Ceci étant dit,on aurait tort de ne pas savourer les numéros d'acteurs de Michel Serrault(d'humeur jiboyeuse),Eddy Mitchell(franc du collier,à ne pas manquer!)et Sabine Azéma(décoincée,c'est le cas de le dire!).En filigrane,on perçoit l'attirance pour une vie épicurienne et bucolique,celle qui permet d'échapper aux maux citadins et au stress de notre époque.Une évasion en toute spontanéité.
1995, d’Etienne Chatiliez (La Vie est un long fleuve tranquille), donné en hommage à Michel Serrault qui vient de décéder. Avec Eddy Mitchell, Sabine Azéma, Carmen Maura, les Cantona brothers, et les participations bienvenues de quelques Deschiens, dont Yolande Moreau et François Morel. Film réjouissant, construit sur une histoire loufoque mais parfaitement écrite. Que Serrault connaisse tant de malheurs, entre son entreprise de lunettes de WC et brosses qui vont avec, malmené par une syndicaliste féroce, et sa famille, épouse et fille, bourgeoises aussi sottes qu’étriquées, finisse par trouver le bonheur dans les prés du Gers et les parfums de foie gras, nous transportent de bonne humeur et nous comble d’optimisme. Le rythme est vif, les comédiens formidables, Monsieur Eddy est confondant de naturel, et les seconds rôles sont particulièrement soignés. Seule Sabine Azéma en fait un peu trop sous l’emprise de ses crises de nerfs, mais on ne va pas chipoter dans les détails, puisque l’on a là un film français réussi.
Je plains sincèrement tous ces culs-béni outrés par le langage d'Eddy Mitchell ou ses galipettes en voiture. "Mais puisqu'on vous dit de profiter! C'est quand même pas compliqué!"
Ce film est un vrai confit de canard: pas gras du tout. Je trouve même les dialogues très fins pour peu que l'on ai la capacité à prendre un peu de recul. En tous cas j'espère que le Paradis de Michel Serrault ressemble à quelque chose comme ça. On peut tout au plus regretter la piètre interprétation des frères Cantona. Toute petite faute de goût du réalisateur qu'on lui pardonne aisément tant ce film procure bien-être et joie de vivre. A voir et à revoir un bon verre d'Armagnac à la main.
E. Chatiliez poursuit sa carrière en la plaçant définitivement sous le signe de l'acidité. Il brocarde la bourgeoisie provinciale (ici, nous sommes dans le Jura) et va nous raconter le changement radical de la vie d'un homme coincé entre son usine, les impôts et sa famille (son insupportable femme et sa non moins insupportable fille). Heureusement, il lui reste son pote Gérard et son brave comptable Pouillaud pour lui rendre la vie moins morne. Le hasard va le placer au milieu d'un imbroglio qui va lui permettre de changer de vie et de prendre la place d'un homme disparu il y a 26 ans. Il va vivre dans le Gers, s'occupant d'une fabrique de foie gras et vivre auprès d'une épouse bonne et attentionnée (mais pas dupe). Un éloge de la vie à la campagne, du bien-manger et du bien-boire, une satire au vitriol parfois drôle et de super numéros d'acteurs (E. Mitchell bien sûr, S. Azéma, F. Morel sans oublier le désormais regretté M. Serrault). Certaines répliques font mouche mais comme d'habitude avec Chatiliez, il rate un peu sa fin, trop brutale et un poil idyllique par rapport à l'esprit du film. D'autres critiques sur
C'est la 4ème ou 5ème fois que je vois ce film et je ne m'en lasse pas. Une comédie de première qualité, franchouillarde certes, surtout en ce qui concerne les répliques d'Eddy Mitchell qui se révèle encore une fois un acteur de premier plan. Quant à Michel Serrault, il montre qu'il est toujours un des plus grands commédiens français. Tous les autres acteurs sont aussi très bons et ont l'air de s'amuser. Quant à l'histoire, elle peut paraître irréaliste mais elle peut aussi être possible.
Une très bonne comédie bien acide, une bonne critique de notre société. Serrault est extraordinaire ( il va nous manquer ), Mitchell est géniallissime. Tout ça sous l'oeuil expert de Chatiliez, un régal.
Un film rafraîchissant et réjouissant. Pour ceux qui ignoreraient encore que Serrault fait partie des touts meilleurs acteurs français de toujours. Il irradie dans le rôle double Michel/Francis. Quant à son entourage, c'est du grand art : Mitchell meilleur que jamais, Azéma dans un rôle déjanté sur mesure (ses crises de nerfs sont anthologiques), les dialogues sont très bien sentis. Pour couronner le tout, une réalisation efficace bien que simple. Rien d'extraordinaire certes, mais du plaisir et ça n'a pas de prix. Le bonheur est dans ce film.
Bon film, même si je m'attendais à plus de finesse après tout ce que j'avais entendu à son sujet. Je ne parle pas du manque de finesse d'Eddy Mitchell qui correspond parfaitement au personnage et à ce que le réalisateur veut montrer, mais au manque de finesse dans la description de la campagne paradisiaque face à celle de la vie bourgeoise et citadine. Un brin simplet par moment ;) Les personnages sont ainsi un peu trop caricaturaux... Alors oui cette exagération les rend drôles (Sabine Azéma en bourgoise coincée, Eddy Mitchel en franchouillard brut de décoffrage...), mais elle est parfois un peu lourde. Il aurait fallu quelques personnages un peu plus réalistes pour rééquilibrer...