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ronny1
36 abonnés
913 critiques
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2,5
Publiée le 4 mars 2020
Riccardo Freda, grand baratineur du cinéma, expliqua qu’ayant décelé très tôt le talent de directeur de Mario Bava, lui confia en grande partie la réalisation de « Caltiki, le monstre immortel ». En fait, la science fiction avec monstre, grands succès du cinéma US que les producteurs italien voulaient copier, ne l’intéressait guère. Heureusement, Bava davantage motivé, réalise un film plutôt honnête, en oubliant l’attaque des chars d’assaut qui sont clairement des jouets ! Reste une première partie remarquable avec les scènes de la grotte, la danse indienne (réalisée par Freda) d’excellente facture, et le blob, fait de tissus et de tripes, dégageant une telle puanteur, que le dégout des acteurs n’était pas feint. Si la photographie de Bava est impeccable dans la plupart des scènes, John Merivale et Daniela Rocca épatants, le reste du casting et la musique parfois hors sujet affaiblissent l’ensemble qui parvient néanmoins à garder tension et suspens tout du long. Censé se passer au Mexique mais entièrement filmé en Italie, Mario Bava, à l’instar de Roger Corman, démontre qu’il est possible de faire un film avec pas grand chose. Certes pas un grand film, mais qui se laisse voir.
du noir et blanc pour ajouter au destin funeste des pauvres âmes perdues aux desseins du monstre immortel ...transposé en amas de vieux torchons mouillés. N'ayons pas peur du kitch , même des petits modèles réduits de chars en scène final. L'idée de base était bien, la réalisation s'emballe, même si un effort soutenu pour captiver le spectateur est indéniable, les acteurs ne sont pas tous bons, rendent parfois risibles les scènes devant être terrifiantes. Une transposition dans l'esprit des 50's reste obligatoire pour en retenir et accepter tout ce contexte. Il n'en reste plus grand chose hélas aujourd'hui.
Le cinéma commercial italien a dû sous traiter tous les succès possibles. Ici il s’inspire visiblement des productions de la Hammer. Le scénario est abracadabrant et côtoie beaucoup de genres différents : la fiction archéologique et mythologique, la science fiction, le thriller d’angoisse avec psychopathe (précurseur du giallo), le film de monstres, et même un peu de gore… Freda et Bava, comme beaucoup de petits maîtres italiens sont des artisans très ingénieux capables de faire oublier la pauvreté de leurs moyens et leurs contraintes conventionnelles. Comme toujours la photo de Bava est splendide. Il n’y a qu’un seul moment où le trucage tombe dans le ridicule : les chars d ‘assaut du final sont trop visiblement des jouets en modèles réduits… Pour le reste il y a suffisamment d’inventions, de qualité de réalisation et d’esprit ludique sans prétention pour faire de « Caltiki » un agréable divertissement.
Quand l’Italie imite les films US de science-fiction à l’orée des années 60. C’est le grand Mario Bava qui s’y colle en remplacement de Ricardo Freda plus à l’aise avec les péplums et les capes et d’épées. Tout est en toc dans ce film y compris et surtout les acteurs qui sont tous de pâles copies des célébrités hollywoodiennes : ici un Clark Gable aux manches retroussées tout droit sorti de Mogambo mais qui ressemble à s’y méprendre à Dario Moreno, là une Ava Gardner de supermarché et enfin le bouquet avec une Grace Kelly qui louche plutôt vers les rondeurs de Kim Novak l’air bêta plus prononcé. Donc tout est réuni pour qu’on s’ennuie dès la première bobine. Et bien justement cette naïveté à coller maladroitement à tous les poncifs du film d’explorateurs rend le film sympathique et l’on retombe en enfance à l’époque où l’on ne s’apercevait pas que les tanks chargeant le monstre étaient de simples "dinky toys" poussés sur une maquette en carton-pâte. Cette bonne humeur à aujourd’hui disparu est c’est dommage. Quant à Mario Bava il démontre ici qu’avec rien il arrive à faire un film. Heureusement pour lui il aura d’autres occasions de montrer son talent car ce n’est quand même pas grâce à Caltiki qu’il est passé à la postérité.
Toujours prêts à exploiter les récents succès américains, les producteurs italiens ont profité du beau succès remporté par les films de SF américains et plus particulièrement par Danger planétaire (le film qui révéla Steve McQueen et un monstre original, le blob) en 1958. Sur un scénario très proche, le réalisateur Riccardo Freda, secondé en seconde partie de tournage par Mario Bava pour des raisons de santé, signe un produit fauché qui, contre toute attente, ne démérite pas. Fonçant bille en tête, le réalisateur ne s’embarrasse guère de longs discours (souvent le problème de ces vieux films de SF très bavards et ennuyeux) et nous plonge immédiatement dans l’action. L’ambiance est tendue, sublimée par des éclairages expressionnistes magnifiques et un recours assez rare à l’époque au gore. Particulièrement macabre, parfois très violent et mille fois plus osé que le moindre film américain, ce produit hybride respire l’amour du travail bien fait, et ceci malgré la minceur du budget. Alors oui, les effets spéciaux sont parfois rudimentaires, certains chars sont clairement des jouets en plastique et les miniatures sont parfois très visibles, mais cela ne nous empêche pas de prendre plaisir à cette bande horrifique efficace et assez jubilatoire par-delà ses défauts (notamment une interprétation médiocre). A découvrir donc, l’esprit ouvert.
Ah un bon film de craignos monster des années 50...c est assez sympa pour autant qu on aime ce genre de films.le monstre se résume a une espèce de blob fait d un tas de linge sale mouillé mais n est ce pas ce qu on aime dans ce style de film ?