C'est l'histoire d'un Rain man virtuose du piano, victime dans sa jeunesse d'un père despotique et paranoïaque, un brave garçon devenu Rain man à l'insu de son plein gré, à moitié bègue, agité, hyperactif et piano-compulsif à ses heures perdues.
Mais tout va mieux, car comme dans Rain man, des gens gentils s'occupent de lui -en dehors des hommes en blanc je veux dire- et malgré ses tics et ses tocs (comme se balader à poil sous l'imper -cf l'affiche qui vous résume le film en une image) il mène presque une existence normale et semble négocier un retour à la réalité si l'on peut dire.
Bref, comme Rain man, le film est niaiseux et sirupeux ; il serait également très ennuyeux ou plutôt totalement ennuyeux et sans grand intérêt s'il n'était centré sur la musique, la grande musique bien entendu, et notamment le magnifique Concerto N°3 de Rachmaninov dont Rain man nous joue de nombreux extraits.
Après Prokofiev, Rachmaninov est en effet l'un des compositeurs les plus difficiles à jouer et y parvenir est un vrai défi. C'est l'occasion de voir évidemment un véritable prodige soumettre le piano et en faire de l'art et de l'or à l'état pur. Cela ne sauve pas le film mais ça aide à faire passer.