Portés disparus 2 est un préquel au premier film. Comme le premier, ce n’est pas un chef-d’œuvre, cependant, il faut admettre qu’il remplit honorablement son cahier des charges. Ce qu’on attend d’un tel film, c’est surtout du rythme, de l’action, de la virilité « toxique », ah ah ! On est plutôt servi. Certes le film manque de moyens, certes il y a plein de défauts (les chorégraphies des combats c’est pas tonitruants par exemple, le bruitage aussi !), mais il y a quand même des effets pyrotechniques sympas, l’action est là, son lot de scènes à la limite du ridicule mais très burnées aussi (avec Norris, forcément !). Comme le film est court (1 heure 30), ça permet au film de ne pas trop baisser de rythme, même si la première partie est parfois assez redondante et semble traîner en longueur, tandis que la deuxième, est un peu trop courte. Dommage.
Formellement l’environnement de jungle est plutôt crédible, il y a même quelques paysages bien utilisés par le réalisateur qui livre quelques scènes à l’ancienne très cool (le pont). On sent un certain soin apporté au décorum naturel, ce qui permet de passer par ailleurs sur le côté cheap du métrage, avec un manque de figuration assez notoire, un petit hélico perdu dans le décor, un camp aux allures de village vacances.
Le casting ne casse pas trois pattes à un canard, mais on appréciera cette bonne trogne de méchant qu’est Soon-Tek Oh, acteur à la tête à claque réjouissante et qui joue ici un méchant très méchant et rusé parfois jubilatoire dans ses excès, faut le dire ! Norris n’est pas excellent, guère expressif, il n’a même pas grand-chose à proposer côté combat, mais il s’investit, c’est déjà ça. A noter que Steven Williams est sûrement l’acteur le plus pro du métrage, avec un rôle également plus intéressant que la moyenne, mais pas assez exploité dans ses ambiguités. Dommage. Pour le reste c’est purement quelconque.
Le scénario est lambda. Une première partie qui montre la vie du camp, les tortures… Une deuxième, beaucoup plus courte, qui lorgne vers Rambo. Mon point de vue revient à ce que je disais au début de cette critique. C’est court, à peu près rythmé, et ça donne ce qu’on est venu chercher. Pas de profondeur particulière, c’est de la série B vietnamienne qui dans son genre n’est pas déplorable, mais s’avère également très très loin des références du genre.
Mon avis est que Portés disparus 2 est passable. Il n’y a rien de génial, rien de très original, mais c’est convenablement divertissant. Des scènes volontiers excessives, une certaine violence, un méchant en roue libre qui s’amuse comme un petit fou, de beaux paysages, de l’action assez présente, un scénario simple mais qui coche les cases à cocher pour contenter son spectateur peu exigeant, il y a tout pour éviter de décevoir l’afficionados qui ira se visionner cette vieille série B égarées. 2.5