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lucilla-
60 abonnés
169 critiques
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0,5
Publiée le 7 janvier 2013
Non, non, et non! J'ai failli quitter la salle. Ce n'est d'abord PAS une adaptation du roman, c'est "librement inspiré" tout au plus, puisque l'oeuvre est carrément amputée, et du meilleur! En enlevant la vengeance et le fantastique du roman, les fantômes et le côté quasiment vampirique de l'amour d'Heathcliff, on n'a plus du tout l'oeuvre de Brontë Pour adapter ce livre, il faut maîtriser l'ensemble de l'histoire, pas un morceau: aucun des arcs narratifs n'est poursuivi,lâchant ainsi l'essence même de l'histoire. C'est une horreur totale, ennuyeuse au possible, un contre-sens.Enorme déception.
Nombreux sont les réalisateurs a avoir porté à l'écran le chef-d'œuvre d'Emily Brontë "Les Hauts de Hurlevent" mais aucun n'a réussi à en retranscrire la complexité. Andrea Arnold pas plus que les autres malheureusement. Pourtant, son adaptation (assez libre puisque comme souvent il manque la dernière partie du livre) ne manque pas de qualités. Le film se divise en deux parties, dans un premier temps l'enfance de Cathy et Heathcliff (devenu noir pour renforcer l'isolement du personnage et la transgression de leur amour) puis leurs retrouvailles à l'âge adulte. Disons le tout-de-suite, la deuxième partie est médiocre et moins du film que du téléfilm fauché (acteurs peu convaincants, côté très caricatural...). La première partie traduit quand à elle à merveille la sensualité des héros. La lande en est bien sûr la métaphore (comme déjà dans le roman), rappelant la sauvagerie du couple, la fougue de Cathy, la violence d'Heathcliff... Rapprochement effectué par la mise en scène même, puisque la lande et les corps des jeunes gens sont tout-le-deux filmés en très gros plans qui se focalisent sur des détails (une mèche de cheveux, la peau, la bruyère, les insectes...). Et en même temps que leur amour est mis à mal par la distance et des vies différentes, la lande est désormais personnifiée par des fruits pourris ou des fleures se fanant. Le genre caméra à l'épaule nous place au plus près des personnages, même si l'impression donnée frise par moment l'amateurisme. On regrette également les plans en caméra subjective qui parsèment le film comme pour faciliter l'identification. De la part d'Andrea Arnold, on pouvait s'attendre à plus subtil.
Une belle photo qui devient très vite ultra pompeuse. Une incarnation inégale des personnages malgré plusieurs prestations convaincantes. Beaucoup trop de libertés ont été prises pour convaincre les vrais mordus du roman même si de vrais efforts sont à noter.
Ce film est un contresens complet… filmé en 4/3, format de la télé de papa, sans doute pour faire "près du reel, documentaire", entierement à l'épaule (p'tin, ça doit pourtant pas être très cher à la location, un pied de camera)… C'est épuisant pour le spectateur, et surtout, ça raconte l'exact opposé de ce que l'histoire aimerait raconter. Et puis, on n'y croit pas une seconde. C'est trop con, parce que ça avait l'air très beau. Et les comédiens avaient l'air très bien aussi… Mais la posture est tellement naze que ça gache tout… ça m'a enervé, tiens…
Au secours ! Non mais sérieusement, on dirait que ça a été filmé par une bloggeuse qui vient d'avoir un appareil hors de prix et qui emmerde toute la planète avec ces maaaarveilleuses photos de fleurs prises de trop près, ces incroyaaaables arbres dépourvus de feuilles, oulalala mais c'est trop joli la bruyère en macro ... On s'emmerde. Je n'ai pas retrouvé le bouquin, soit ça n'est pas une obligation pour faire un bon film, mais je me suis vraiment emmerdée !!!
Et, tout ces animaux morts ou maltraités mais ça suffit quoi ! Je vais la pendre à un arbre avec une corde cette andouille d'Andrea Arnold et puis je vais la filmer, je suis certaine que tout le monde va trouver ça génial et j'aurais certainement une palme au festival de Cannes !
Ces scènes sont gratuites, histoire de réveiller un peu le spectateur qui s'enfonce doucement dans son fauteuil : Oh mon dieu ils torturent des chiens, ça fait tellement réel, c'est sûrement de l'art. C'est pas de l'art, c'est de la cruauté. C'est minable.
Ce film est tellement déprimant qu'il en devient grotesque. Il se veut tellement esthétisant qu'il en devient laid.
Une merveille ! Un film où les éléments et l'humain ne font qu'un, où tous les sens sont mis en éveille. Cette adaptation de l'oeuvre d'Emily Brontë est tout à fait originale et passionnante. On en attendait pas moins d'Andréa Arnold qui nous avait déjà étonné avec " Fish tank ". Il va falloir compter avec elle à présent, c'est certain et c'est tant mieux.
Images magnifiques, des nuances de bleu des habits de cathy enfants incroyables. De très bon acteurs, même si l' histoire est moins proche du roman que dans les autres films précédents. Tout est pensé dans le détail, une réussite. Quel tristesse que ce film ne passe que dans un cinéma d'art et d'essai de Grenoble à des heures on ne peut plus pas pratique et sur un temps très court.......
Tres belles prises de vue. L'atmosphere du roman me semble bien rendu. Quelques longueurs malgre tout et des flashback qui n'apportent pas grand chose.
Ne connaissant quasiment pas l'oeuvre d' E.Brontë, pas plus que les 5 précédentes versions cinématographiques, je n'avais aucune idée préconçue. La première chose qui frappe au début de la projection, c'est l'absence d'illustration sonore, la seconde est l'abus immodéré de la caméra "à l'épaule". Cela donne vite mal à la tête ... La qualité irreprochable de la photo est hélas mis au service de plans incompréhensibles et inutiles. J'ai finalement trouvé la première partie aussi sinistre que soporifique. L'âpreté du traitement porte même parfois à sourire. La seconde partie tient un peu plus en haleine et est portée par le regard limpide et fascinant de Kaya Scodelario. Reste qu'on est content de sortir !!
je suis aller voir Kaya que j avais bien connue dans skins. quel jeu ! c' est un film subtile, avec des paysages écossais, donc sauvages, ardus, francs, comme les personnages qui sont happés par la rudesse de cette terre. un beau film malgré l histoire triste, digne des soeurs brontë.
Nul, nul, envie de sortir au bout d'une demie heure mais n'étant pas seule, je n'ai pas osé. Images sombres, décors sombres, on devine seulement les scènes par moment, barbarie envers les animaux, petit écran, pas de musique, peu de dialogues, au total un profond ennui.
Les Hauts de Hurlevent est une formidable adaptation du roman de Brontë, entre fidélité et relecture intelligente. Le film est éblouissant : la façon de filmer saccadée d'Andrea Arnold parvient à capter merveilleusement l'atmosphère venteuse des plateaux écossais, en des plans minutieux. Étrangement, la première partie, avec des acteurs encore inconnus, est plus réussie que la deuxième. Cela tient à deux choses : le parti pris de faire des flashbacks à tel ou tel moment, dans la seconde partie, afin de rappeler la première, est complètement inutile et allonge le film - le spectateur est tout à fait apte à saisir les analogies sans cela, et la suggestion reste toujours la meilleure des poétiques. Arnold fait également un faux-pas en ajoutant une musique d'aujourd'hui - "the Ennemy" - à la toute fin du film et sur une moitié du générique. Pourquoi détruire en un seul instant, et de manière risible, l'absence de musique tout au long du film, si ce n'est dans la scène elle-même (rappelant le dogme 95) ? Qui plus est avec une musique complètement inappropriée ?
J'ai rarement vu un film aussi ennuyeux. Pas de musique, les dialogues sont limités au maximum, les images sont plutôt laides et mal filmées, le jeu des acteurs est quasi inexistant. Je pense avoir réussi un exploit en restant jusqu'à la fin de ce film (d'autres spectateurs sont partis bien avant). Je ne comprends pas que l'on puisse apprécier cette sorte de mélange indigeste. Enfin tous les goûts sont dans la nature.
Ça commence plutôt bien : dans les landes, une nuit pluvieuse, la caméra suit cahin-caha deux ombres qui marchent vers une lumière vacillante à l’horizon… Puis ça se perd en afféteries. Andrea Arnold n’a pas su par quel bout prendre ce récit brûlant. Buñuel avait choisi l’angle de la morbidité, Rivette celui de l’arrogance adolescente, Arnold on ne sait pas. La caméra bouge dans tous les sens pour nous faire ressentir plein de choses, et bientôt on ne ressent plus rien.
Après Fish Tank qui ne nous avait qu'à moitié convaincu, Andrea Arnold s'attaque à un monument de la littérature anglaise, en choisissant de n'en adapter que la première partie comme pour n'en livrer que la substantifique moelle. Si la nature hostile et le cadre sont assez proches de notre imaginaire, le parti pris de filmer très souvent la nuit ou dans des endroits sombres, de limiter les dialogues au strict minimum, de supprimer toute illustration sonore, et de filmer avec une caméra portée, finit par lasser notre bonne volonté et tend à nous plonger dans l'ennui. On aurait aimé davantage d'empathie avec les héros Heathcliff et Cathy, mais on reste toujours à l'extérieur et un peu étrangers à ce qui se passe à l'écran.