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Un visiteur
4,0
Publiée le 11 mars 2010
Takeshi Tikano conclue sa triologie sur l'auto-réflexion artistique avec un Achille et la Tortue en apothéose. Le film peut clairement divisé en 2 parties, une première relatant de manière beaucoup plus longue qu'attendue l'enfance dudit peintre et la seconde ses pérégrinations pseudo-artistiques. Dans le premier segment, on s'attache à ce petit bonhomme en qui sont placés de grands espoirs, par un père amateur d'art vaguement éclairé par une ampoule vacillante. Mais surtout, la folie prend Kitano dans une seconde moitié qui brasse avec désinvolture toutes les problématiques de la question: influences, milieux d'arts légitimé ou non ou encore l'intégrité de l'artiste. Par l'absurde, -le film garantis certains fous rires d'humour noir- Kitano semble à la fois se moquer de l'extrême avant-gardisme et prôner la spécificité de l'artiste. Entre personnalité et traditionalisme, Achille et la Tortue est l'histoire d'un homme qui ne rattrapera jamais le wagon de la mode.
Un des meilleurs films de ce début d'année, une critique viscérale de l'art moderne, et son absurdité. Avec un fond de philosophie existentialiste et une dose d'humour noir. Kitano se paye même le luxe de mettre quelques scènes d'action, que demander de plus ?
"Achille et la tortue" nous conte une vie d'artiste, ponctuée de gags aussi drôles que cruels. Kitano en profite pour régler ses comptes avec le monde de l'art et nous offrir son film le plus accessible depuis des années. On retrouve toutes les questions de la philosophie de l'art mises en images et souvent traitées avec beaucoup de dérision. Un bon cru et, surtout, un film qui n'est pas destiné qu'à ses fans.