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Un visiteur
2,5
Publiée le 14 avril 2010
Marqué par la visite d’un peintre dans un riche famille piquée de mécénat, un enfant gâté décide de se consacrer exclusivement à la peinture, et se voit contraint, devenu orphelin puis adulte, de survivre de petits métiers pour se consacrer tout entier à son art, face aux critiques et rejets systématiques de son galeriste attitré au goût douteux, qui le pousse à étudier et passer d'abord par tous les grands courants successifs de l’art moderne et contemporain par imitation de leur principal mentor dans une recherche assymptotique mais vaine de la reconnaissance, depuis l’impressionnisme jusqu’à un happening fatal, qu’il rate comme tout le reste…, tandis que l’hécatombe de ses proches, à l’exception de sa femme, se poursuit jusqu’au repentir final. Film teinté de burlesque mais un peu lent et nécessitant une connaissance très pointue de l’art du 20ème siècle pour en saisir la subtilité, sinon le propos philosophique, résumé par la fable de la course d'Achile et de la tortue.
Quel régal !! Sublimement mise en scène, cette reflexion sur la passion de l'art, egratignant avec virulence le microcosme qu'il véhicule, passionne et bouleverse. D'une mélancolie de tous les instants, le réalisateur sublime chaque scène d'un supplément d'âme. Kitano est le plus beau clown blanc du cinéma contemporain. Un grand cinéaste tout simplement.
Un film qui du pathétique dérive vers le burlesque, voire le grotesque. Une fable à la fois sensible et cruelle sur la création artistique, le désir de célébrité et la folie à laquelle il conduit parfois. C'est terrible et l'on peut être sûr que bien des artistes d'aujourd'hui se reconnaîtront dans ce portrait au vitriol incarné dans la troisième partie du film par le maître Kitano lui-même.
On n'est pas encore au niveau des chefs d'oeuvre d'antan de Kitano, mais le sujet est excellent et on passse un très bon moment, entre cinéma, humanité, rêves et peinture. A voir!
Une comédie tragico-burlesque à ne pas manquer, portrait à la fois cynique et touchant de la vie d'un peintre raté, un nouveau bijou de Kitano qui décidément ne cessera jamais de nous surprendre...
Allez voir ma critique sur mon blog "Le Septième Sens"! http://leseptiemesens.blogs.allocine.fr/leseptiemesens-262591-_achille_et_la_tortue__de_takeshi_kitano__2010.htm
A croire que les états d’âmes de fils de yakusa qu’était le Kitano des années 1990 me parlaient bien plus que les états d’âmes du Kitano artiste d’aujourd’hui... Autre possibilité, plus simple celle-là : Kitano n’est plus vraiment Kitano. Même en m’efforçant de le voir sans le mettre en regard par rapport à la filmographie du maître, cet "Achille" choque avant tout pour son côté surfait, sur-joué, mal mené, mal rythmé… On s’ennuie bien profondément tellement ce film s’étiole dans une linéarité pesante. Pourtant de telles caractéristiques pouvaient faire la force des précédentes œuvres du grand Takeshi, mais là on reste tout de même surpris par ces palabres incessantes et ces propos placardés sans aucune subtilité, lui qui pourtant savait se faire cru et silencieux autrefois… Alors resteront ici ou là quelques fulgurances pour les fidèles du maître, mais aussi et surtout beaucoup d’égocentrisme stérile, voire prétentieux, de la part d’un réalisateur qu’on peut juger comme perdu (temporairement espérons-le). Quel malheur...
Takeshi Kitano réalise une oeuvre surprenante à la fois fantasque et tragique. En racontant la vie d'un peintre raté et obsessionnel, il livre un film étonnant, mélange de comédie absurde et burlesque et de mélodrame cruel. La fréquence des ruptures de ton et le nombre impressionnant de morts dans le film contribue au caractère cyclique et iconoclaste du film. Si on se laisse toucher par cet itinéraire tragi-comique souvent absurde et parfois grotesque, goûte à une oeuvre magistrale, une réflexion pertinente et intelligente sur l'art et le travail créatif qui foit beaucoup à l'excellente interprétation de Kitano lui-même en peintre monomane. Sensible et subtill, le film se mue en histoire d'amour bouleversante comme l'atteste le très beau final de l'oeuvre. Un très beau film sensible et délicat mais aussi borné et décalé. Du cinéma comme on l'aime: touchant sans être mielleux, déjanté sans être trash. Bravo Takeshi.
Takeshi Kitano persiste et signe son troisième film le plus personnel et anti-conformiste, après les déroutants Takeshis’ (2006) & Glory to the Filmmaker ! (2008). Cette fois-ci, il se met toujours en scène, dans la peau d'un talentueux peintre (ce qu'il est réellement dans la vie, ainsi que plasticien), seulement, après cinquante ans de pratique, il n'a jamais connu la gloire et persiste à peindre des toiles de la façon la plus étonnante possible. Bravant le danger afin d'améliorer son coup de pinceau, il manquera a plusieurs reprises de se tuer (!). Totalement barré et loufoque, Achille et la tortue (2010) est une adorable comédie dramatique où l'ironie et le burlesque prédominent. Takeshi Kitano séduit dans son propre rôle, ampli de mélancolie et de persévérance, une (énième) belle performance de la part du cinéaste.
"Achille et la tortue" est mon premier 4/4 sur allociné...je sais pas si vraiment c'est un 4/4 comme je ne peux pas les comparer aux autres, mais c'est un excellent film. Il est rempli d'humour noir, de tristesse et parfois de joie. Il m'a fait réfléchir profondément. Les tableaux qui sont présents dans le film sont tous remplis de sens et de symboles : j'ai particulièrement apprécié le tableau avec le mètre dessus. Awesomely awesome
"Achille et la tortue" est sans conteste un des meilleurs film de ce début d'année. Le critiquer est pas facile, il y a beaucoup de chose à dire et en même temps rien. Par ou commencer? Ce film est un regroupement d'humour, de cynisme, de réalité, d'autobiographie... Une vrai perle à travers laquelle nous suivons ce peintre à travers sa vie (enfant, adolescence, âge mur...), on peut dire que ça vie est rempli d'obstacle mais il vit pour une seule chose: la peinture, et il vit cette passion jusqu'au bout. Très pessimiste, le film est aussi une merveille d'humour noir, très politiquement incorrecte, teintée de poésie et riche de symboles. Achille et la tortue est l'œuvre d'un artiste, torturé, déboussolé, tout simplement génial.
Voici celui qui est sans conteste à l'heure actuelle le meilleure film de l'année. Il est vrai que pour le moment l'année cinématographique actuelle était quelque peu décevante. Mais le génial Takeshi Kitano arriva en ce début de mois de Mars et nous offrit son nouveau chef d'oeuvre Achille et la tortue.
La boucle et bouclé. Troisième et dernière partie de la période semi-autobiographique du cinéaste, Achille et la tortue est actuellement le meilleur film de l'année en cours. C'est une oeuvre très difficile à analyser tant il y a beaucoup et peu à dire à la fois. Il y a énormément de points à décrypter, du coup je ne sais par où commencer et comment le dire. Ce film est un chef d'oeuvre, peut-être un aboutissement en soit, le résultat d'années de travail. Que dire de plus si ce n'est de répéter la presse cinématographique française ? C'est drôle, poétique très touchant et finalement très autobiographique...
Si vous ne devez voir qu'un film en ce début d'année, s'est Achille et la tortue qu'il vous faut choisir. Un pur bijoux.