Happy Hell Night n’est pas le plus connu des slasher, mais il faut reconnaitre qu’il m’a plutôt agréablement surpris, quoiqu’il n’y ait rien que de très basique au final.Le casting est globalement assez attrayant, avec notre habituel lot de petits jeunes, mais que j’ai trouvé plutôt pas mal, d’autant que le film se permet d’aller voir vers d’autres horizons, ne se contentant pas de massacrer des ados mais tout ce qui lui tombe sous la main. Le seul acteur que je connaissais dans le lot était Sam Rockwell, ni pire ni meilleur que ses comparses d’ailleurs. Le seul qui vraiment retient l’attention ici c’est le tueur. un tueur franchement impressionnant, dans un style différent des Vendredi 13 ou autre Halloween, puisqu’on a un type blafard, maladif, mais tout aussi vindicatif. C’est presque étonnant qu’il n’est pas donné lieu à une suite au moins, car je crois qu’il y avait autant de potentiel avec ce méchant qu’avec les plus connus.Le scénario est bien mené. Le film essaye d’introduire un peu d’originalité avec ce prêtre tueur qui a son style bien à lui, mais c’est surtout le dynamisme de l’ensemble et le coté simple et généreux qui séduira. En effet on reste sur un slasher qui ne se démarque pas franchement, mais ça tient la route, car le film, aussi, n’hésite pas à se montrer gentiment sadique. Il y a un meurtre d’une charmante jeune fille d’ailleurs qui s’avère réjouissant de ce côté-là. Je note aussi une tendance à l’humour noir bien introduite, et qui n’affadi pas l’efficacité du métrage pour autant dans sa dimension horrifique.Visuellement Brian Owens se débrouille bien, offrant une mise en scène pas très originale mais qui parvient souvent, par des effets un peu attendus à faire mouche. Le coup de la tête coupée est sympa, et celui du prêtre aussi ne manque pas d’allure. Dès que ça s’agite un peu Owens manque d’efficacité et fait preuve de maladresse, mais son film ne manque pas d’allure, notamment car il sait soigner les apparitions de son tueur et faire monter la tension au gré de quelques scènes bien fichues (et le meurtre de la demoiselle ci-avant nommé en fait partie). Il y a un meurtre dans une voiture aussi très réussi. Les décors et la photographie, je le conçois, renvoie beaucoup au style Halloween, avec le même travail sur les couleurs, et sur l’ambiance. Néanmoins Owens réalise un film un peu plus glauque, et de manières générales un peu plus brutales que la saga Halloween. Il y a pas mal de meurtres, et certains sont bien violents, porté par des effets spéciaux corrects même si on sent que le film a été un peu gêné dans ses audaces. Reste que c’est de bonnes factures et que le film offre au spectateur ce qu’il est principalement venu chercher. Enfin la bande son se la joue « djeuns », mais dans un style eighties marqué. Parfois elle est très à propos cette bande son, parfois moins, globalement elle est appréciable mais elle fait datée.Au final Happy Hell Night n’est pas un slasher génial mais c’est un film tout à fait convenable, qui dans son genre fait bonne figure. Owens applique la recette type sans se poser de questions, et finalement même si on regrettera ce manque d’audace, surtout pour un film de 1992, qui arrive après un bon lot de films similaires, je l’ai trouvé tout à fait sympa à suivre, à la fois tenable comme film d’horreur au premier degré, et tenable comme film semi-parodique au second degré, avec les répliques du tueur qui pourront parfois rappeler un Chucky par leur dimension caustique. 3.