Tout d'abord je tiens à saluer la performance de l'actrice qui est absolument troublante. L'intrigue nous porte du début à la fin dans un suspense haletant, nous fait suivre cette mère prête à tout pour sauver son fils (et peut-être aussi se sauver elle-même...), à tout prix, portée par une force sans limites. On découvre une mère à la fois touchante par sa tendresse débordante, et terrifiante par sa démesure, son amour sans limites. Cette mère qui peut-être a voulu se prouver que l'amour peut tout effacer, tout reconstruire, même après le souhait de mort, de mort commune. Et un fils étrange, rêveur et perdu, calme mais impulsif, qui ne comprend rien mais comprend tout...
Voici un film dont je suis sortie chamboulée : la tête qui tourne et les mots qui manquent... On ne regarde pas passivement ce personnage de mère, on le vit jusqu'à la fin ! Les plans sont parfois d'une ingéniosité rare et l'actrice coréenne Kim Hye-ja est pour moi une véritable découverte tant elle est juste. A voir absolument !
C'est un étrange moment de cinéma que nous offre ici le réalisateur de The Host. Mother, sorte de comédie noire reprenant les ficelles du polar - pour mieux les tordre au final - est un long métrage audacieux et parfaitement hors du commun. Bong Joon-Ho porte à son paroxysme la singulière relation entre une mère exclusive et son fils hébété : il en résulte un film tout sauf introspectif, se moquant éperdument des analyses psychologiques faciles et réductrices. Non : Mother est un film d'extérieur et d'exubérance, un film qui laboure en surface sans jamais s'en tenir à cette seule surface. L'actrice principale, d'une gestuelle enivrante, évocation infantile et maladive d'une poupée de chiffon malmenée, est tout simplement magnifique. Mother, parfois inégal dans son suspense, trouve un élan salutaire dans sa coda : danse euphorisante rappelant au spectateur que ce polar n'en est pas vraiment un, plutôt une peinture baroque parfaitement décalée. A noter l'excellente musique de la séquence d'ouverture, reprise à la toute fin. Une belle surprise.
On n'ira pas en Corée pour le climat, c'est sûr, ni pour la beauté des paysages. Bong, bien qu'ayant particulièrement soigné la qualité artistique de son film (l'image est remarquable et les couleurs sont finement adaptées au contexte) ne nous présente pas son pays sous le meilleur jour. L'histoire de cette mère qui se bat comme une louve pour défendre son fils est tellement universelle qu'elle touche les spectateurs du monde entier. Les rebondissements dignes du théâtre asiatique finissent toutefois par lasser. On retiendra une interprétation remarquable et attachante du rôle titre. Dommage que le rythme lymphatique finisse par faire piquer du nez le spectateur le plus complaisant.
Aprés avoir vu le trés beau Locataire de Kim Ki Duk, la jouissive adaptation vampirique de Thérése Raquin par Park Chan Wook, Thirst, je continu mon exploration du cinema corréen avec ce film Bong Joon-Ho, qui absolument magnifique, entre mélodrame et thriller, entre Hitchcock avec la mére abusive et le thriller et Truffaut avec la peinture d'un personnages aux prises avec des obssessions qui le conduisent au pire et aussi les ruptures de ton, a la bagarre comique que déclenche le fils idiot dans la prison succéde une scéne déchirante ou il met sa mére face aux infamies qu'elle est capable de comettre. En définitive un excellent film qu'il faut voir d'urgence.
Un très bon film autour de la relation maternelle au sens propre entre une mère et son fils. Ce dernier souffrant de troubles mentaux vit en décalage permanent entre la réalité immédiate et ses souvenirs qui lui reviennent progressivement. Le film s'articule alors autour d'une enquête sur la recherche de la vérité par la mère qui prend littéralement et physiquement la responsabilité de son fils pour le crime dont on accuse ce dernier. Le film offre aux spectateurs de belles images, des situations dramatiques et comiques qui se répondent les unes après les autres. Les toutes premières minutes du film sont très étonnantes par leur capacité à nous immerger directement dans le film jusqu'à la fin.
Exellent film, encore une fois, le cinéma sud coréen impressione... Les acteurs sont vrais, une credibilité énorme. Le scenario est vraiment excellent, on ne s'ennuie pas, on crois voir un nouveau coupable plusieurs fois dans le film, on ne sait jamais ou est le danger jusqu'à tomber sur le cul quand le denouement de l'histoire se déssine... Le cinéma Americain n'a qu'à bien se tenir, les Sud-Coréens arrivent vraiment en force ces 10 dernieres années, apres Old Boy, Memories of Murder, The Host, Lady Vengeance, Bittersweet Life, etc... Voici: Mother !