Mêler le lien unique d'une mère et de son fils avec une enquête policière aux multiples surprises, telle est la nouvelle réussite du réalisateur du déjà brillant The Host. Sa caméra se faufile adroitement dans les faubourgs populaires de la Corée du Sud d'en-bas, sa misère sociale et sa profonde humanité. C'est là que plongent les racines de cette histoire d'une mère tentant par tous les moyens de prouver l'innocence de son fils unique. L'histoire se veut émouvante, elle ne l'est finalement pas autant qu'on aurait pu le souhaiter, la faute notamment à un fils dont le rôle est finalement trop décalé pour susciter l'empathie nécessaire à ce genre de projet. Mais, on se rattrapera largement sur une intrigue cousue main made in Korea avec sa profondeur humaine et sa capacité à révéler le côté sombre de chacun, parfois par le biais de choix moraux qui ne sont pas sans rappeler certains morceaux de bravoure des films de Park Chan Wook. Une fois de plus, l'enfer ne vient pas des autres ou de la société, mais tout simplement de soi-même. La recette est maintenant connue, mais elle n'en reste toujours pas moins savoureuse. L'aspect technique du film n'est pas laissé à l'abandon, avec une photographie impeccable et une bien belle bande-son, accompagnant les nouvelles petites trouvailles visuelles et scénaristiques de Joon Ho-Bong. Peu à peu, la fraîcheur des productions coréennes s'estompe, les réalisateurs majeurs tardant un peu à retrouver leur second souffle et se reposant un peu trop sur leur savoir-faire, mais il n'en reste pas moins que les films de ces réalisateurs continuent de toucher et de questionner, richesse que peu de films occidentaux arrivent à prodiguer par les temps qui courent.
Film ennuyeux à mourir, la personne a côté de moi s'est carrément endormie! Les acteurs sont fous, moches, et ne gagnent aucune sympathie ni même empathie du public. Critique unanime, incompréhensible.
Après ses excellents Memories of Murder (2004) & The Host (2006), Joon-ho Bong revient dans un tout autre registre (une fois de plus), avec l’histoire de cette femme, veuve et mère de famille, qui va tout tenter pour faire innocenter son fils. Ce dernier étant à moitié demeuré, il ne va pas faciliter les choses, tant aux policiers qu’à sa mère. Mise en scène avec beaucoup de soin, très stylisée, le scénario en pâtit et se retrouve au final atrophié de consistance, si bien que plus d’une fois, le film prend des longueurs disgracieuses négligeables. C’est d’autant plus regrettable qu’au niveau de l’interprétation, c’est un sans faute. Joon-ho Bong nous avait habitué à mieux, beaucoup mieux, en espérant qu’il se rattrape la prochaine fois . . .
Compte tenu du talent prometteur montré par Bong Joon-Ho lors de la sortie de ses deux très grands films : Memories of murder et The host, on ne peut que ressortir déçu de Mother. Une structure narrative discontinue avec de brusques ruptures de ton et une histoire pas toujours palpitante amoindrissent un film qui reste quand même parfois empli de fulgurance telles les scènes d'introduction et de conclusion qui restent les plus belles et les plus mystérieuses du film. Mother est une charge sociale portée avec ironie contre le pays avec une attaque non feinte de certaines institutions coréennes telles la police et la famille. Le soutien d'une mère à sa famille semble ne se faire qu'à l'aide d'une transaction quasi incestueuse (beaux plans entre la mère et son fils au lit qu'ils partagent). Comble du clin d'oeil, un nouveau coupable est trouvé : un autre débile léger. Mais la mère courage a du tuer un innocent pour sauver son fils. Il faut saluer la très grande interprétation de la mère, Kim Hye-Ja à la limite de l'organique.
Bong Joon-Ho s'impose de film en film comme un des cinéastes les plus prometteurs du cinéma mondial. Mother en impose par sa maîtrise dans tous les domaines : une scène d'ouverture mémorable, un scénario millimétré, une mise en scène discrète mais puissante et une direction d'acteurs époustouflante. Le sujet est le suivant : un simple d'esprit est accusé d'avoir assassiné une écolière. Une balle de golf découvert près du cadavre l'accuse. C'est donc une sorte de version en mode mineur du premier film de Bong, Memories of Murder, qui présentait l'enquête menée contre un tueur en série de jeunes filles, dans un coin de campagne coréenne.
Sa mère va le défendre, se battre comme une chienne, en menant une enquête parallèle, et l'intrigue va connaître pas mal de rebondissements. Jusqu'où une mère qui aime peut-elle aller pour sauver son fils ?
Le film au-delà de sa parfaite maîtrise formelle, réussit comme d'habitude dans le cinéma coréen à juxtaposer les genres (comédie, film à énigme, film gore, polar, drame) avec brio. Une certaine ambiguité malsaine est présente tout au long du film, liée aux relations psychologiques compliquées entre la mère et son fils.
Je ne sais pourquoi, mais j'ai souvent pensé à Almodovar, durant le film, peut-être à cause de la manipulation du spectateur, de l'excellence de la bande son, ou des traits psychologiques déviants.
A voir, même si on a un peu de mal à entrer dans le film au début, pour une deuxième partie absolument brillante.
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film assez lourd, voire balourd, plutôt m'as-tu-vu. Je n'ai pas réussi à croire à la réalité de l'amour de cette "mère" pour son fils ? Ou alors faut considérer qu'elle est foldingue. De toutes façons le film est trop long, encombré d'un excès de rebondissements qui font qu'on s'en désintéresse petit à petit, malgré de bonnes choses, évidemment. Ne donne vraiment pas envie de visiter la Corée, climat glauque, ambiances sordides, lycéennes surprenantes!