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jujulcactus
25 abonnés
291 critiques
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5,0
Publiée le 23 décembre 2010
Le dernier film de Bong est comme attendu une réussite, quelque part entre le thriller policier et le drame psychologique. Puissant, intense, beau, drôle aussi ... le film regorge de qualités majeures. Il doit beaucoup à son actrice principale (Kim Hye-Ja) encore méconnue en France, d'une justesse incroyable. Qui emmène loin le portrait d'une femme attachée à son fils par un lien extrémement fort et qui se démène avec ses propres moyens pour retrouver celui qu'elle aime. L' intensité des rebondissements rattrapent le rythme un peu inégal, mais le scénario est superbement construit et une douce frénésie s'installe peu à peu, inarrêtable! Dommage que si peu de salles se soient intéressées à cette nouvelle perle (on s'y habitue) du cinéma sud-coréen.
Un film sud-coréen très réussi une fois de plus, par le réalisateur des déjà très réussis "Memories of murder" et "The host". Il s'agit d'un drame, mais avec, ça et là, des accents comiques quand même (on retiendra par exemple, les flics qui se prennent pour "les experts miami", mais qui sont loin d'avoir les mêmes moyens et qui classent les affaires à la va-vite...) . Dès les 3 premières minutes, j'ai déjà senti que le film allait me plaire. Le film dure 2 heures, et pendant 2 heures, on ne s'ennuie pas. Il montre jusqu'où peut aller une mère pour son fils et réciproquement. Un très très beau film. Et la fin est tout simplement magistrale. Courez le voir!
J'avais beaucoup aimé "memories of murder" ainsi que "the host". Celui ci se situe dans la lignée de ses deux films précédents: un "pot pourri" de différents genres cinématographiques: thriller, mélodrame, film psychologique, film naturaliste. Le film est brillant sur de nombreux plans:jeu des comédiens, lumière, cadrage, musique... le twist final est assez génial.
Joon-ho Bong sème le trouble avec ce numéro d'équilibriste des genres, et c'est peut-être là le seul écueil même si peu dépitant soit-il. Le drame psychologique, véritable prétexte du film évidemment, se noue à merveille avec la cocasserie ou la farce, ces personnages décalés dont le cinéaste est coutumier, l'intrigue néanmoins policière, ou la photographie sociale d'un état et de ses habitants, ou enfin la modernité... L'interprétation de Won Bin finit de parfaire cette réalisation fortement contrastée et subtile, et sert superbement cette histoire poignante, drame atroce d'une sobriété... osons le mot, toute asiatique, dont les maux exigent un recul bienveillant sur l'humain. La seule issue alors possible illustrera une scène finale d'une beauté simplement saisissante.
Touchant, dramatique, drôle, esthétique, tous les ingrédients sont idéalement coordonnés afin de donner un film réussit. Joon-ho Bong détient donc une fois de plus, un talent perceptible dans Mother. Kim Hye-Ja est époustouflante dans le rôle de la mère protectrice, vraiment prête à tout pour son fils. Ayant adoré "The Host", ce film si différent, distingue une fois de plus le cinéma sud-coréen.
Joon-ho Bong qui avait déjà beaucoup fait parler de lui avec le superbe Memories of murder s'impose avec Mother comme une des valeurs sûres du cinema.
Comme à son habitude, le realisateur mélange les genres: Drame , comédie burlesque, thriller psychologique, critique sociale... Mother est tout cela à la fois. Mais à la manière des plus grands, il reussit à donner à son film une unité et une logique que lui sont propre. Mother passe du drame à la comedie avec une telle aisance qu'à l'instar de l'heroïne j'ai parfois eut l'impression d'avoir reçut une piqure d'accuponcture pour oublier les passages douloureux du film.
A cela il faut rajouter une remarquable direction des acteurs avec une Kim Hye-Ja d'une justesse rare en mère courage guidée uniquement par l'amour aveugle qu'elle porte à son fils et un Won Bin également très convaincant dans son role de simplet surprotegé.
De cet amour organique entre la veuve et son unique enfant ressort une relation ambigüe voir malsaine qui est parfaitemement retranscrite.
Onirique, precis dans ses plans, haletant, émouvant...Mother a surement dut decourager plus d'un cineaste tant il a placé la barre haut en terme de mise en scène. Bref si vous ne l'avez pas encore compris j'ai adoré et c'est mon coup de coeur du moment.
Joon-ho Bong avait déjà fait parler de lui lors de la sortie remarquée de "The Host", plutôt axé film d'horreur, mais déjà rempli d'un humour noir efficace, bien loin de la sobriété que l'on pense omniprésente dans le cinéma asiatique. De tels films sont susceptibles de redonner ses lettres de noblesse à un continent parfois très mal connu, mis à part quelques notables coups d'éclat comme "In the mood for love". "Mother" est un habile mélange des genres entre thriller et comédie dramatique et toujours avec un humour noir grinçant mais sans se délester d'une mise en scène léchée et dynamique. On suit avec beaucoup d'attention le périple d'une mère acquise corps et âme à l'innocence de son fils. Face à tout cela, on finit rapidement par douter de la vérité, tant le dénouement nous est inattendu. Mais le film souffre de certaines longueurs, notamment dans la seconde moitié du film, si bien que cet accent porté sur la réalisation nous fait croire à un cruel manque de contenu et d'inspiration. Mais les passages d'humour noir couplés à des scènes bien plus touchantes nous fait inévitablement avoir un petit coup de cœur pour ce film inclassable.
Dans The Host, Bong Joon-ho faisait subir un traitement de choc au film de monstres, dépassant les clichés du genre avec une santé épatante. Avec Mother, le cinéaste coréen récidive en revisitant le thriller, si tant est que ce film riche en ruptures de ton puisse se rattacher à un genre unique. Au départ, tout parait simple : une mère ne peut concevoir que son fils, un tantinet simplet, soit coupable du meurtre dont on l'accuse et va tout faire (vraiment tout) pour l'innocenter. Très vite, Bong tord son intrigue dans tous les sens, le fil du récit devient imprévisible, le mélange des genres règne en maître : humour, terreur, suspense..., c'est le grand 8, les montagnes russes en 2 heurs chrono. Ce qui frappe (comme dans The Chaser, l'année dernière), c'est la liberté de ton du film, son absence de tabous, son amoralité assumée, sa mise en scène ultra brillante : un cocktail de saveurs rares dans le cinéma américain ou européen, comparable à la cuisine coréenne qui choque le palais avant de l'apprivoiser et le séduire. On est bien loin des polars hexagonaux ou hollywoodiens, rarement surprenants et le plus souvent bourrés de poncifs. Oh oui, Mother réjouira à coup sûr les amateurs de nourriture extrême (orientale) ! C'est tellement bon quand c'est inattendu.
Original voir surprenant. Encore quelques clichés asiatiques (mais cela passe quand même). Scénario convenu mais belle interprétation d'acteurs. A découvrir !
Joon-ho Bong poursuit son petit bonhomme de chemin et de bien belle manière ! Après le cultissime Memories Of Murder et l'étonnant The Host, le réalisateur Sud-Coréen s'attaque ce coup-ci à l'histoire d'une mère dont le fils est accusé de meurtre. Elle tentera coûte que coûte de l'innocenter. Tout d'abord un petit mot sur l'actrice Kim Hye-Ja (Dans le rôle de la mère) très connue en Corée pour ses rôles dans les dramas TV du pays. Elle parait infatigable dans ce rôle qui lui va comme un gant, jouant parfaitement sur les émotions et s'immisçant parfaitement dans le portrait assez anthropologique de la mère. Le reste du casting est tout autant satisfaisant avec une petite mention pour Won-Bin (Dans le rôle du fils) auteur d'une bonne performance dans un rôle pour le moins complexe de ce fils idiot condamné sans le moindre doute (On pourra ici faire un parallèle avec Memories Of Murder) , un vrai exercice de composition. Là où Mother surprend c'est dans sa construction du récit où tout vient s'ajouter avec intelligence et brio. Le film évite vraiment tout les repères du film policier classique afin de transcender son récit passionnant de bout en bout. Les personnages sont dépeints avec richesse et authenticité. Le film brille aussi par ses plans respirant à plein nez la poésie, avec un coté contemplatif que l'on ne connaissait pas à Bong Joon-Ho qui fait tout pour mettre en valeur son actrice principale. Ce style pour le moins élégant mêlé à cet univers sombre, décalé et déchirant avec une pointe de burlesque est une grande réussite. Concernant le bande son on n'y trouve pas de morceaux aussi puissant que sur Memories Of Murder, néanmoins tout les morceaux sont composés pour mettre en valeur cette ambiance atypique qu'a voulu créer le réalisateur. On retiendra le très beau morceau faisant l'ouverture du film sur une sublime scène où la mère danse dans la belle étendue de champs. Mother est donc une franche réussite de la part d'un réalisateur qui ne cesse d'étonner et de confirmer de film en film. Bong Joon-Ho se renouvelle encore et devient clairement un des réalisateurs pilier du nouveau cinéma coréen.
Ponctué de gags tragi-comiques qui font parfois penser au premiers films de Kitano, le film tourne au thriller quand le scénario se complexifie et devient du coup plus haletant aussi. Mais malgré la virtuosité de style et le talent de metteur en scène de Bong Joon-ho, malgré le jeu des acteurs, malgré la touchante relation mère-fils, on ne peut s’empêcher de trouver un petit goût d’inachevé à ce film avec des notamment longueurs assez pénibles dans la première partie. Au final, "Mother" reste un film sympa mais qui n’atteint jamais la puissance de "Memories OF Murder" et qui s’avère du coup bien mineur dans la courte filmographie du cinéaste prodige coréen.
J'ai adoré. Intelligemment écrit, excellemment mis en scène, construit comme un polar, porté par un puissant personnage de mère aveuglée par l'amour. Bref, pas loin du sans fautes.... Ajoutons une narration résolument dans l'air du temps avec cette volonté affichée de jouer avec la perception du spectateur, une mouvance que l'on retrouve très marquée chez Asghar Farhadi par exemple. La seule petite tâche au tableau viendrait de ce curieux sentiment explicité par Gérard Delorme lors de la sortie du film en salles "assez vite, un malaise s'installe, avec l'impression de plus en plus pesante que le soin apporté à la réalisation cache un besoin de tourner autour du pot, faute de substance". Que je ne partage pas complètement mais dont je comprends qu'il puisse nous traverser...
Nouveau portrait au vitriol pour Bong Joon-ho ! Le réalisateur de Memories of murder ou The Host continue de sonder à la fois l'âme humaine et la société coréenne tout en surprenant le spectateur en détournant les codes et brosse au final un sublime portrait de femme pour le moins borderline. Entre thriller, drame et étude psychologique et doté d'une réalisation toujours aussi superbe Mother nous transporte là où l'on s'y attend le moins. Une nouvelle réussite du metteur coréen ! [8/10]
Le film a ceci d'exceptionnel qu'il mêle tragédie et comédie avec tellement de finesse qu'on adhère à l'univers facilement - si tant est qu'on le veuille - sans être choqué par l'alternance de tons. Une fois plongé dans cet univers spécial, un peu manga, on suit le parcours de la mère de l'idiot du village qui, persuadée qu'il n'est pas coupable du meurtre dont on l'accuse, va mener une enquête pour avoir la vérité (en fin de compte, ça sera sa vérité). Si les séquences lentes, reposant davantage sur l'esthétique du film et son propos, peuvent légèrement plomber, on est certain d'être mis sur le cul par certaines scènes et la belle et dérangeante conclusion.
L'histoire d'une mère qui prend très à cœur son rôle protecteur. Dire que l'humanité vue par les coréens n'est pas source de bonheur est un euphémisme. L'existentialisme et le pragmatisme sont la religion d'état des réalisateurs du coin. Mais là, sous couvert d'amour maternel, on perd tout espoir dans l'existence d'une justice humaine. Par ceux-là même qui sont censés l'incarner. C'est de loin le travail le plus ambitieux et le plus abouti du réalisateur, les exercices de styles anecdotiques sont cette fois à la botte du récit. Le scénario a sa petite part d'originalité mais c'est la peinture d'une certaine société sud coréenne qui nous donne tant de plaisir. Sachant que si la violence n'atteint pas le paroxysme d'un « Old boy » ce n'est pas pour autant à conseiller aux âmes sensibles. Mais il faut bien avouer que la bonne surprise ne réside pas dans la très haute qualité du film, le traitement général est d'un excellent niveau, mais dans l'histoire et la remise en cause de l'amour maternel tel qu'il pourrit l'ensemble de la société par sa partialité et tous ces passe droits. L'actrice qui invente et porte son rôle à des hauteurs que l'on n'atteint que rarement, même avec les monstres sacrés d'Hollywood. Magnifique. On peut parler d'une redite, puisque dans « The host », on avait déjà ce personnage et ses problèmes avec la police. C'est là qu'on sent les grands auteurs et non les professionnels.