Il me semble que Mother est encore plus Fou que touts les autres films de Bong Joon-ho !
Il y'a en tout cas touts ce qui si apparente, déjà la première fois la secousse s'étais fait sentir, ce second visionnage l'accentue encore et encore. Le choc est difficile, écrire quelques mots là-dessus aussi.
마더, titre V.O, nous fais plongé dans le quotidien de ce recoin de Corée ou tout semble si ordinaire et pourtant ... C'est bien là que toute l'horreur se situe. Bong Joon-ho comme à son habitude nous fais passé par différents stades, joue avec nos émotions et nos notions aux rythme des circonstances, du parcours de ses personnages, ici tout bien et mal sont diffus et confondus pour ne laisser traces qu'à la décision et au vécu de l'action. Il porte les choix et cas de consciences et nous les refilent, d'où cette sensation incroyable de trouble qui surine le bide et nous mets dans touts ses états ...
J'ajoute que ce long métrage, encore plus que 살인의 추억 ( Memories of Murder ) m'a fait intimement froid dans le dos. Par plus d'une fois le déboussolèrent m'a fait vivre cette expérience de cinéma avec fascination et rebut, pire encore lors de ce simulacre de reconstitution et de la visite de cette mère à la famille de la défunte ... Je n'arrive pas écrire, non, c'est trop !
Le quatrième films de Bong Joon-ho est à nouveau servit par des acteurs et actrices au combien talentueux et fantastiques. Kim Hye-ja est la première à être mentionné, à juste titre. Sa danse inaugurale, ou encore finale semble n'être que des ancrages du manifeste global. Ses cris, la clope qu'elle fume, son gant en plastique qu'elle retire, sa manière de faire boire son café à son fils ... Tout est malaise, et pourtant, on la comprend. Le geste est incommensurable. Won Bin est l'autre versant de l'édifice. Il est grandiose, notamment lorsque la lumière sur l'histoire ne détourne plus le regard. Il continue de me couper le sifflet encore au moment de pianoter ses quelques lignes. Jin Goo, Mun-hee Na, Chun Woo-hee et les autres ont eux aussi leurs lots d'exubérances à faire valoir, de douleur avec.
Le temps confère à ce film encore plus de poids, d'importance, donne à ses détails, à son sous texte et ses ornements une analyse à faire de nos rapports intrinsèques. Mother est un Chef D'Œuvre de plus parmi la filmographie de ce réalisateur qui n'a que toute la gloire qu'il mérite, et encore, elle est tardive ...