Colin Farrel a beau déployer tout son talent, il n'en reste pas moins qu'à la base pour réussir un film il faut également prendre en compte : la réalisation, la photographie, les lumières, le budget... Tout ce qu'Eyes Of War n'a pas.
Eyes of War me semble être un film plutôt passé inaperçu lors de sa sortie malgré la présence de Colin Farrell au générique, Eyes of War est l'histoire d'un photographe de guerre (l'histoire se passe en 1988) revenant du terrain et après un accident grave a du mal à retrouver ses repères ; Danis Tanovic réalise un film finalement assez simple mais qui touche par sa délicatesse, une certaine émotion le fait d'éviter le tape-à-l'oeil (comme par exemple sur le docteur devant exécuter les blessés graves) mais au début on a droit à une bonne scène d'attaque guerrière. Eyes of War est sobre mais un beau film auquel cependant manque la différence pour en faire une œuvre véritablement happant et marquante ; les acteurs sont bons on y retrouve aussi Christopher Lee dans un rôle qui lui change de l'ordinaire.
"Eyes of war" aborde le sujet du reporter de guerre au travers du traumatisme. La première partie du film dans le Kurdistan est bonne mais la deuxième m'a beaucoup moins convaincu. Elle repose essentiellement sur un faux suspens, et quand la 'révélation' arrive elle n'a rien de surprenante et tombe totalement à plat. Autre faiblesse aussi, le personnage un peu 'magique' - tant il simplifie la vie du scénariste - joué par Christopher Lee. On se dit que "Eyes of war" aurait pu être un film autrement meilleur s'il avait été mieux écrit, car il faut reconnaître que Colin Farrell fait un travail impressionnant.
Un film plutôt efficace qui a surtout la bonne idée de ne pas tirer en longueur. Rien de bien surprenant sur le reportage de guerre, rien de nouveau non plus, mais le scénario est plutôt bien ficelé, l'ensemble bien réalisé et le casting irréprochable. Colin Farrell joue le jeu sans sourciller. La seule bonne surprise réside dans la présence de Christopher Lee, impeccable dans son rôle de psychiatre franquiste. Pour le reste, on oubliera le manque d'ambition du film.
Bon film d’action sur les reporters de guerre et leurs souffrances mentales ; Colin Farrell, décharné, torturé, est un bloc de souffrance impressionnant ; ces acolytes sont en phase, avec une mention spéciale pour Christopher Lee qui fait rebondir le film au moment où celui-ci s’essoufflait ; sa présence est stupéfiante. Dommage que les flash-back soient un peu trop présents — certains sont totalement gratuits — et que le mélo soit un peu excessif sur la fin. Il demeure un très bon film, captivant et humain.
Très belle prestation de Colin Farell dans ce film sobre sur les traumas de la guerre pour ceux qui y survivent , mais qui resteront habités par les morts qu'ils ont laissés derrière eux. Quelques effets alourdissent le propos qui n'avait pas besoin de ces flash back traumatiques . La présence de l'acteur , l'ambiguîté des deux seconds rôles majeurs (Christopher Lee et le médecin kurde) captivent l'attention et intriguent. Ils auraient pu être approfondis pour épaissir cette histoire émouvante mais qui reste selon moi traitée trop superficiellement pour un sujet aussi grave.
Inégal est sans doute le mot qui conviendrait le mieux pour décrire la carrière de Danis Tanovic. Après l'excellent « No Man's Land » il y a déjà de cela neuf ans, celui-ci n'avait en effet pas su enchaîner, son « Enfer » réunissant pourtant la crème du cinéma français ayant en définitive fortement déçu. Nous ne sommes pas tout à fait dans le même cas de figure en ce qui concerne ce « Eyes of War » disposant d'une évidente sincérité et sachant, par moments, dégager une certaine force, sans doute dû en particulier à l'intense prestation d'un Colin Farrell à son meilleur. Malheureusement, Tanovic montre ici rapidement des limites, que ce soit pour dégager une véritable émotion dans le récit ou nous offrir quelque chose d'un tant soit peu étonnant, le dénouement final s'avérant pour le moins prévisible. De plus, le film garde un côté souvent démonstratif, les quelques idées de mise en scène tentées mettant hélas surtout en valeur un symbolisme emprunté et loin d'être indispensable... Malgré tout il n'y a pas de mal à découvrir cette oeuvre certes maladroite et un peu lourdaude, d'autant que le sujet a déjà été évoqué avec plus de nuances, mais assez attachante par son scénario ayant au moins le mérite d'aborder la question du traumatisme sous plusieurs angles et ses personnages moins superficiels qu'à l'accoutumée... On s'en contentera.
Pour son troisième long-métrage, Danis Tanovic adapte le roman de Scott Anderson et en restitue une œuvre à demi teinte, entendez par là que la première partie s'en sort plutôt bien face à la seconde. 1988 au Kurdistan, les Kurdes tentent de faire face à l'armée de Saddam Hussein. Pendant ce temps là, deux photographes reporters de guerre shoot autant qu'ils peuvent et ce, au péril de leur vie. A son retour à Dublin, Mark est plus que déboussolé, que lui est-il réellement arrivé ? Pourquoi ment-il à sa femme ? Où est passé David ? Beaucoup de questions en suspend à travers cette seconde et dernière partie plutôt décevante (et d'autant plus à l'arrivée du psychiatre). A défaut de convaincre, Eyes of War (2010) a le mérite d'avoir une alléchante distribution, à savoir Colin Farrell & Christopher Lee.
Mixte entre "Lignes de front" Jean-Christophe Klotz et de "Brothers" de Suzanne Bier (et récemment remaker) ce film est le moins réussit car le plus impersonnel. Colin Farrell parfait et Mary Reilly pleine d'émotion ; Paz Vega et Christopher Lee à la fois sous-employés et à la fois au centre d'une pseudo-intrigue parallèle inutile et pesante (fascisme franquiste). La 1ère partie (en zone de guerre) aurait du être forte et dramatique, elle est au final gentillette (pour le genre), ne montrant qu'un visage de la saleté de guerre. On sent que cete partie n'est rien, juste un prétexte à la suite... Arrive la 2nde partie (le retour, la psychothérapie) qui est clairement celle qui intéresse le réalisateur. Le rythme s'accélère et l'émotion plus palpable (alors qu'en zone de guerre c'est bâclé). Le sentiment que la première partie a été sacrifié est gênante car elle reste la cause de tout le reste ; la guerre aurait du être plus présente, plus violente dès le reportage des deux amis reporter afin que le spectateur plonge plus aisément dans le traumatisme du "héro". Ca reste un bon film mais à la rigueur mieux vaut revoir les deux films cités plus haut.
Après un premier film couvert de prix prestigieux (scénario à Cannes, premier film aux César, film étranger aux Oscars) No man's land sur la guerre de Bosnie (pas vu), un deuxième film français L'enfer, drame familial intimiste (pas mal), voici le troisième long métrage de Danis Tanovic. Un beau casting, Colin Farrell (vraiment excellent) Kelly Reilly (convaincante) Paz Vega et Christopher Lee (88 ans), et un metteur en scène prometteur. Mais malheureusement le traitement ne suit pas. Aussi forte soit-elle l'histoire est vue et revue, le scénario traine en longueur. La mise en scène n'est pas des plus brillante et on finit par s'ennuyer ferme assez rapidement, seul le dernier quart d'heure s'emballe un peu et amène un peu d'émotion. Car jusqu'à là il n'y en avait pas. Les personnages ne sont pas attachants et on a du mal à adhérer à ce qui ce passe à l'écran. On a vu la culpabilité bien mieux traitée par ailleurs. Dommage sur le papier le tout semblait tenir la route. Moi je ne l'ai pas suivie...
Ayant eu la chance de rencontrer le réalisateur Danis Tanovic il y a quelques années et ayant donc pu converser assez longuement avec lui, il est possible que mon jugement soit quelque peu faussé. Toujours est-il qu'après avoir considéré "No Man's land" comme un petit chef d'œuvre (mais ça, c'était avant de le rencontrer !), j'ai porté un jugement similaire sur "l'enfer" et je ne suis pas loin de récidiver avec "Eyes of war". Tout concourt à en faire un grand film : le scénario, la mise en scène très fine malgré la dureté du sujet, le montage, et une interprétation exceptionnelle. Si Colin Farrell prouve une fois de plus, après "Bons baisers de Bruges", "le rêve de Cassandre", "Crazy Heart", etc., qu'il est un des meilleurs acteurs (le meilleur ?) de sa génération, le reste de la distribution n'est pas en reste, en particulier les 2 actrices Paz Vega et Kelly Reilly. Danis Tanovic, qui a connu de l'intérieur les difficultés que l'on rencontre quand on doit, professionnellement, photographier ou filmer un vrai conflit, est bien entendu l'homme de la situation pour nous raconter et nous montrer les horreurs de la guerre. Certes, il n'utilise pas l'humour ravageur qui était un des charmes de "No Man's Land", mais le sujet est différent. Autant dire que j'attends avec impatience le film que Danis Tanovic m'avait dit vouloir tourner un jour, un film reprenant l'humour de "No Man's land" pour parler des religions et de leurs travers.
Film assez difficile à juger car barder des meilleures intentions du monde et porté par une interprétation absolument sidérante de C. Farrell. Oui, mais il y a aussi le miscasting de C. Lee avec un accent espagnol peu convaincant et un procédé narratif bien roublard qui nous oblige à ressentir des émotions téléguidées. D. Tanovic signe une mise en scène assez réussie, appuyant certains effets gore mais sachant parfaitement jongler avec les émotions. Une réflexion intéressante sur la guerre et sur ses images, prises par des hommes aux motivations troublantes et qui évolue dans des zones très, très sombres. Parfois bouleversant mais aussi trop écrit, parfois ennuyeux et dont on sent à chaque séquence qu'il est adapté d'un roman et qui pourrait faire une très belle pièce de théâtre. A voir tout de même. D'autres critiques sur