Allez voir ce film, ce réalisateur est imprévisible, même dans le genre film de vampire, il s'en sort avec les félicitations du jury et les miennes... A Paris, il ne passe plus que chez Moky dans le 10 eme au Brady, dépéchez vous d'y aller.
Si le dernier film de Park Chan-wook ne faisait pas l’unanimité (Je suis un cyborg - 2007), il nous revient en grande forme avec une œuvre hors du commun (le mot est faible), qui au lieu d’être uniquement un film de vampire, se permet quelques égarements et transforme ce film de vampires en une comédie/fantastico/romantique. Lauréat du Prix du Jury (ex-aequo) lors du dernier Festival de Cannes, Park Chan-wook nous embarque au coeur d’un voyage déroutant, sidérant, marquant et drôlement saignant ! La mise en scène regorge d’astuces, de trouvailles et quant aux acteurs, on tombe littéralement sous leurs charmes, que ce soit Kim Ok-vin ou Song Kang-Ho ou même les seconds rôles.
Un film assez bizarre et original, qui sort de l'ordinaire bien qu'assez malsain, la première partie du film est un peu ennuyeuse mais la deuxième partie du film assez déjanté se laisse bien suivre
Sur le thème classique de l'amour impossible entre deux êtres qui préfèrent choisir, au péril de leur vie, de s'affranchir de leur condition sociale pour se lier dans une espèce de pacte du meilleur comme du pire pour l'éternité... On vibre au rythme de cette sufureuse passion amoureuse que portent ces "martyrs" brulés par le désir...Le thème du vampirisme permet par ailleurs une très belle mise en scène de l'amour charnel. Certes, le début présente quelques longueurs, qui permettent néanmoins de situer ces personnages dans leur contexte, particulièrement pour le personnage du prêtre qui paraît traverser un conflit intérieur. Choisit il de se porter volontaire par vocation ou est-ce un suicide qui ne porte pas son nom? De retour de son voyage d'Afrique, ce personnage s'éveille au monde, aux sensations, à la vie...Puis rapidement la rencontre avec cette jeune femme énigmatique, tour à tour victime et bourreau. S'ensuit une lente descente vers les abymes...Personnellement, je n'ai pas senti les heures passées. J'ai trouvé ce fim poétique, bouleversant et même drôle par moment...
Film beau et sanglant sur une histoire d'amour presque impossible mais qui se consume et qui devient presque un calvaire! La réalisation est superbe et on est bercé par un univers très bien retranscrit ! la chute du film est très émouvante et on navigue dans un film où toutes les émotions sont ressenties! Cette histoire de vampires est assez orignal et on s'attache très rapidement aux personnages!
Park Chan-Wook est un des plus grands cinéastes de notre temps, après ces derniers films et surtout "Old Boy" il nous offre un film de vampire revu et corrigé où la religion en prend pour son grade. La caméra toujours aussi habitée passant d'une sobriété assez statique à la maestria aérienne. Le scénario est parfait, avec un parallèle entre le désir charnel et la possession vampirique, plus il est possédé et plus il a un besoin de luxure important. Un film étrange qui ne peut laisser insensible ni indifférent...
Que de lenteurs dans ce film, un jeu d'acteur vide, sans âme, le prêtre n'éprouve aucune émotion, 2 très longues heures. Le cinéma asiatique vaut 1000 fois mieux.
Park Chan-Wook renouvelle le thème du vampire de main de maître avec cette fable romantique glaciale. Le film accroche et même époustoufle mais il est aussi enlaidi par un certain surréalisme glauque, languissant dans la démence de la relation Sang-hyun/Tae-Jum et parcouru par une crudité parfois pénible à supporter.
Super décevant, même si je ne m'attendais pas à être bouleversé. Dans l'ensemble les acteurs et la mise en scène sont de bonne facture, la photo irréprochable, le scénario originale, alors pourquoi suis-je déçu? Je me suis rapidement ennuyé, à cause d'un tempo rapidement en baisse, une certaine mollesse qui se fait gravement sentir à mi-chemin. C'est bien dommage vu le nombre de qualités du film. Ne le regardez pas fatigué, sinon ce sera le coup de grâce!
Sur le couple. La passion, la destruction. Intéressant comment on a l'impression d'être dans une autre époque et puis soudain par un détail (un téléphone portable) on se rappelle que ça se passe maintenant en 2009. Peut-être un peu longuet au milieu. Preuve que c'est un chef d'oeuvre? En tout cas du très bon ouvrage.
Le cinéma coréen, et asiatique en général, nous offre depuis quelques années une production totalement décomplexée, se permettant un mélange des genres dans lequel tout cinéaste occidental cartésien n'oserait s'aventurer. Il en est ainsi, par exemple, du génial The Host de Joon-ho Bong ou du récent The Chaser de Na Hong-Jin. Le dernier Park Chan-wook s'inscrit dans cette tradition en nous proposant une comédie romantique plutôt érotique, légèrement sanglante puisque vampirique, quelquefois drôle, souvent absurde. Ainsi dans la même année, après le magnifique et troublant Morse, l'adolescent Twilight, le vampirisme inspire à nouveau le cinéma. L'angle que le réalisateur coréen utilise est celui du désir, désir irrésistible qui s'empare de ce prêtre singulier, parti offrir son corps à une expérience scientifique et revenu assoiffé de sang. L'objet du désir prend rapidement la forme d'une jeune femme fantasque dont on ne sait jamais si elle l'aime ou l'utilise. Tour à tour indolente, rieuse, manipulatrice, Tae-Joo (géniale Kim Ok-vin) va faire tourner (puis perdre) la tête du tourmenté Sang-Hyun (Song Kang-Ho, acteur phare du cinéma coréen), lequel, refusant fondamentalement l'idée de tuer pour se nourrir, va se reprendre et décider pour deux du destin qui les attend. Le film bénéficie d'une mise en scène plutôt sobre malgré quelques élans ostentatoires. S'il souffre quelquefois de longueurs et de puits d'incompréhension, il n'en demeure pas moins plutôt linéaire dans sa narration. Révélant quelques très jolies scènes, certaines érotiques, d'autres emplies de tendresse, capable de nous conduire dans l'absurde le plus complet, de nous faire rire d'un rien ou d'un gag bien gras, Thirst, ceci est mon sang, prouve une fois de plus ce que liberté de ton veut dire au Pays du matin calme... Un film inégal mais bien barré, ce qui est toujours bon à prendre.