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Ti Nou
492 abonnés
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4,0
Publiée le 6 mars 2011
Park Chan-Wook revisite le mythe du vampire à sa sauce et c'est terriblement efficace. Son film est à la fois romantique et effrayant, le cinéaste jouant sur différents tableaux avec aisance et singularité.
Le cinéma coréen est un cinéma audacieux et excentrique. Mais dans le bon sens du terme. A l'aise dans les situations qui frises l'hystérie et la paranoïa, Thirst dresse le portrait d'un vampire moderne. Au premier abord, c'est assez déroutant, à mi-chemin entre une mauvaise série B et un film de genre non-maîtrisé. Mais c'est en fait le style Park Chan-Wook qui prend peu à peu forme au fil des minutes. Vicieux, bipolaire le film joue sur cette sensation de sentence sanguinaire et de punition divine. La spiritualité n'est jamais trop loin, mais c'est çà qui rend le film intéressant.
Drôle, macabre, sensuel, charnel, gore... Après le très colorée et déjanté I'm a Cyborg, Park Chan-Wook empreinte les codes fantastique pour y aborder ses thèmes fétiches. La caméra virvoltante, la complexité des plans, la virtuosité formelle se marie très bien avec le thème vampiresque, et dans le fond l'on passe du dégoût au rire en un clin d'oeil et passons un incroyablement avec ces personnages émile-zoliens magnifiquement habités par ses interprètes (mention spécial au grand Song Kang-Ho
Une histoire de vampire vue sous cette angle est fascinante, le sujet pertinent de la religion, un pieux homme de bonté terrassé mortellement, revient à la vie, cette résurrection à un prix, le salut divin venu d’outre-tombe est de nature démoniaque, la résistance violente face à la tentation charnelle ne sera plus la même, l’existence humaine contre le pouvoir vampirique, de la sensualité naturelle, beaucoup d’humour, la tribulation des féroces amants maudits se termine somptueusement.
Récompensé par le Prix du Jury à Cannes l'an dernier, le nouveau film du Coréen Park Chan-Wook constitue un évènement toujours très attendu pour moi. Dans le sens que depuis 2004, et son chef d’œuvre « Old Boy », puis via le reste de sa trilogie, avec en particulier, mon film de chevet qu'est "Sympathy For Lady Vengeance" ...PCW fait partie de "Top" réalisateur asiatique. Avec "Thirst" Il traite "certainement" pour la première fois en Asie du mythe du vampire ; thème fantastique dont Park Chan Wook se réapproprie et adapte pour son propre style. l’appropriation originale et assez dégénérée du mythe du vampire avec comme à son accoutumé, une mise en scène et une photographie époustouflante! Le scénario est assez fouillé et riche et prend bien le temps de se mettre en place, l'histoire d'un curé qui subit une expérience qui finit par le transformer en vampire (sans les crocs!!) très humain, et qui se retrouve alors tirailler entre ses principes moraux et religieux, et ses besoins physiologiques vitaux. Park-Chan-Wook nous plonge dans un univers toujours aussi trash (sexe et sang à gogo quand même), puis esthétiquement à tomber par terre avec toujours une photo sublime avec des séquences d’une beauté à couper le souffle : pas une erreur de gouts dans le choix des cadres ou des plans comme d'hab' avec PCW. La Première partie du film est donc passionnante et quasi parfaite mais dans la seconde moitié c’est là que le bat blesse, lorsqu'il incorpore un veaudeville qui me faisait penser à cette histoire de Zola (je crois que c'est le Therese Raquin) qui poussera le film à trainer en longueur... histoire de reinstaller une seconde histoire dans l'histoire pour créer une romance 'très charnelle" entre le curé vampire et une demoiselle maltraitée. Une fille/ enfant, pas si fragile que çà même, victime d'abus avec sa belle famille. Donc voilà, c'est cette longueur que je pourrait reprocher et qui étire au milieu, pour finallement se conclure excellemment bien. Reste que « Thirst » propose des thématiques fort intéressantes tout du long sur la morale , un amour torturé , la religion et la violence et est porté par un Song Kang-Ho épatant (la grande star coréenne) et une très ravissante Kim Ok-vin totalement barrée et habitée par son personnage. Un film passionnant et à découvrir (mais âme sensible s'abstenir... pour ceux dont l'érotisme choc)
Un Twilight pour adultes ? "Thirst" est un film de vampire coréen qui narre une romance macabre, qui traîne malheureusement trop en longueur. On en retiendra surtout le charme de Kim Ok-vin.
Après un « Twilight » peu convaincant et un « Morse » exemplaire, voici un film de vampires des plus macabres de cette année. « Thirst, ceci est mon sang », nous engouffre dans un monde vampirique, autant dérangeant que répugnant mais de façon assez réussie. Il prend beaucoup de temps à se mettre en place et le montage n’est pas toujours à la hauteur mais le rendu parvient à capter l’attention du spectateur, si toute fois il a cœur bien accroché. On peut regretter aussi sa longue durée, avec certaines scènes non indispensable qui alourdissent le film à en être un poids à supporter jusqu'à la fin. Dommage.
Incompréhension Totale !!! Et moi qui pensais justement que les Coréens avaient fait de la subversion leur maitre mot en matière d'audace cinématographique. Jusqu'à ce Thirst... Pourvu d'une auto suffisance intellectuelle hallucinante que je n'imaginais possible que chez nos réalisateurs hexagonaux (pas étonnant d'ailleurs que la presse Française se soit extasiée devant cet étron!) le film de Park Chan-Wook se veut une adaptation du roman de Zola, Thérèse Raquin version Twilight trash en train de manger du kimchi. A la limite de l'anticléricalisme primaire (le retournement idéologique du personnage principal est pour le moins intriguant) Thirst est aussi pertinent qu'un anus sur le front, à peine sauvé de la cata ultime par quelques scènes amusantes. Chiant au possible et empêtré dans une espèce de démonstration thématique dont on se demande encore où elle voulait en venir, le métrage s'achève laborieusement par une pirouette grotesque, laissant le spectateur au moins dans le même état que ses tristes personnages sur le capot de leur voiture.
Thirst de Park Chan-wook est tout simplement unique. Sombre et violent, le film nous entraine dans une romance quasi impossible. De plus, l'histoire est originale et est magnifiquement bien interprétée par les acteurs principaux. Enfin, la scéne finale, quasi muette, est tout simplement magnifique. Un film qui redonne toutes ces lettres de noblesse aux films de vampires. Pour ceux qui en ont marre de voir des films de vampires sans envergures (la saga Twilight) celui ci est pour vous.
Old Boy est le plus beau de tous les thrillers jamais tournés. Notre ami Park Chan-Wook ayant bouclé cette trilogie de la vengeance, s'attaque à un nouveau genre: le film de vampires. Vous vous en doutez: ça va déménager. Sang-hyun (Song Kang-Ho qu'on a déjà vu dans les autres films de Park) est un prêtre catholique qui officie en milieu hospitalier. Il va se porter volontaire pour tester un nouveau vaccin contre une horrible fièvre hémorragique, qui s'accompagne de l'apparition sur le corps et le visage de bubons répugnants du plus bel effet. Le vaccin est une daube: tous les testeurs meurent sauf notre héros car on lui a transfusé, sans le savoir, une poche de sang de vampire... On te voit arriver, Chan-Wook, avec tes gros sabots: ce prêtre qui consomme, tous les jours, ce vin qui est le sang véritable du Christ n'est-il pas un peu vampire... Vampire certes, mais chrétien toujours, notre héros se maintient en vie en inversant le sens des perfusions et tétant ainsi le sang des comateux de l'hôpital; il n'est donc pas obligé de tuer. Mais, comme un malheur n'arrive jamais seul, il tombe amoureux de Tae-Ju (la ravissante Kim Ok-vin) la femme d'un de ses anciens amis, orpheline recueillie par charité par la mère de celui-ci (elle possède une boutique de ravissants hanboks -enfin un petit peu de couleur locale!) qui a marié sa pupille à son fils maladif et vicieux. Adultère, crime sous l'oeil de la vieille femme devenue paralysée, c'est Thérèse Raquin! il a des lettres, Chan-Wook! Tae-Ju est devenue une vampiresse sanguinaire et sans scrupules qui entraîne le pauvre Hyun très loin dans l'horreur... Voilà la trame d'un film délirant et sanguinolent, qui renouvelle complètement le genre et porte la patte de ce réalisateur hyper-doué. Bien sûr, à réserver aux amateurs du genre. Il faut cependant le dire à tous: la scène finale est une splendeur. Rien que pour elle, si vous êtes à moitié convaincus, il faut y aller....
La deuxième partie est d'un ennuie mortel, en plus d'accumulé les effets de style qui énerve plutôt qu'autre chose. De plus l'histoire est un peu fade dû en partie au fait qu'il y ait aucune transition entre chaque scène. Don, pour un film de vampire on a déjà vu mieux mais on a aussi vu pire.
Comme The Addiction d’Abel FERRARA ou TWILIGHT, histoire d’un vampire qui refuse de tuer pour apaiser sa soif, de considérer les humains comme des proies à chasser. Pas facile de parler de ce film trippant (films dans le film, on repeint le décor en blanc, éclairage néon et on repart pour un tour dans le glauque), avec de vraies ambiances, beautés gores et univers asiatique, partie de mah-jong, arrière boutique de hanboks, qui accompagnent visuellement tout un cheminement psychologique assez schizo, entre crise mystique et conjugale, de ce personnage qui au début est un simple prêtre entre milieu hospitalier et monastère, dévoué aux malades, qu’on va suivre, luttant pour ne pas se laisser entrainer par les événements qui le dépasse largement, faisant quelques miraculés au passage, très cohérent jusqu’au bout, malgré la confusion, avec ses stratégies un peu hasardeuses, tirées par les cheveux même, pour concilier ses principes éthiques, catholiques en l’occurrence, et sa toute nouvelle nature, accidentelle, qu’il ne comprend pas, à tenter de gérer des envies et instincts inédits, sa relation adultère charnelle sur le mode «amour vache» avec la femme de son ami d’enfance, «l’imbécile», qui va déraper – embardée cauchemardesque du côté de Thérèse RAQUIN, hé oué ! Et la séquence finale, grandiose apothéose nucléaire, levé de soleil sur un no-mans land infini et sans issue, entre gags impromptus, sordides, tragiques et mortels
J'aime le cinéma coréen mais, et je le regrette, je n'aime pas le cinéma de Park Chan Wook. Après avoir été déçu par Old Boy qui est un film tout à fait correct mais ne tient pas sur toute la longueur avec sa fin grand-guignolesque et avoir limite détesté Lady Vengeance inintéressant et ennuyeux au possible, je suis une nouvelle fois très mitigé sur ce Thirst. Si le style du réalisateur est présent, tous ses défauts le sont aussi. Park Chan Wook a les défauts de ses qualités. S'il sait indéniablement tenir une caméra et que sa mise en scène ne manque pas d'inspiration et de bonnes idées, il a en revanche beaucoup plus de mal a bien raconter son histoire. Revisiter le mythe du vampire à la sauce coréenne, pourquoi pas ! Mais pourquoi injecter autant de vulgarité et autant de ridicule dans la plupart des situations et des personnages. Les scènes de sexe n'ont aucune sensualité, les scènes gores sont assez répugnantes, et les personnages sont repoussants et antipathiques. Du coup, on ne se passionne pas pour cette histoire, on ne s’intéresse pas vraiment à l'évolution des personnages et le film n'accroche pas vraiment. Si on rajoute quelques longueurs, le film frôle même l'ennui à certains moments. Ne reste alors que quelques scènes visuellement sublimes voire poétiques pour retenir l'attention à l'image de celle de la poursuite sur les toits ou de la scène finale franchement réjouissante où l'absence de dialogue fonctionne à merveille. Thirst est donc un film très inégal qui ne convainc qu'à de trop rares moments. Savoir produire de belles images est appréciable. Savoir bien et la rendre intéressante raconter une histoire l'est encore plus !
Enfin un film original sur les vampires ! Et il fallait bien sur que ce soit un film coréen qui sort du lot. Un bon scénario, de bon acteurs, c'est gore et c'est beau.