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Jake S.
83 abonnés
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3,0
Publiée le 15 octobre 2018
Après « Whiplash » et « La La Land », Damien Chazelle quitte le domaine musical pour se lancer dans l’espace avec « First Man », biopic sur la mission spatiale Apollo 11 de 1969 qui aura permis à l’homme de se poser pour la première fois sur la Lune. Au-delà de la mission en tant que telle, le film se concentre avant tout sur la vie de Neil Armstrong ; Damien Chazelle en retranscrit bien le caractère obsessionnel d’un homme tiraillé entre son travail et sa famille. On retrouve un Ryan Gosling assez froid comme dans « Drive » qui par conséquent colle bien avec la réalité du personnage. Le film se veut aussi dur en montrant la vie d’astronautes qui doivent passer beaucoup de temps loin de leurs familles, à leurs risques et périls quotidiens. Cela dit, l’heure des points négatifs arrive et il y en a malheureusement quelques-uns. Le premier concerne cette impression générale de longueur : en effet l’histoire évolue de façon assez lente au rythme des mélodies de guitare lancinantes de Justin Hurwitz. On cherche à développer une certaine empathie en nous pour le personnage principal, en vain. Il faudra d’ailleurs attendre la dernière demi-heure et la mission Apollo 11 pour enfin profiter d’une musique prenante et orchestrale. Le second point qui dérange est au niveau de la réalisation. Cette dernière se veut proche des personnages (notamment avec une utilisation quasi-systématique de la caméra épaule) mais de mon côté j’étais plus proche du mal de tête… Ce que je n’arrive pas à comprendre c’est que dans un film comme « Whiplash », Damien Chazelle a utilisé une caméra statique alors que le film était rythmé par la batterie. Ici, le film n’est rythmé que par des missions spatiales avec secousses et le reste du temps, des dialogues en famille et scènes de la NASA dérisoires sont toujours filmés avec des mouvements d’épaule. C’est une erreur à mon goût. Et qu’on ne me dise pas que c’est lié au côté biopic du film qui cherche soi-disant à « donner un point de vue réaliste » au spectateur. Le troisième élément négatif (et le plus flagrant selon moi) : le manque d’émotion. Damien Chazelle ne nous transmet que très peu dans ce film. spoiler: Il faudra attendre encore une fois la fin du film et la préparation des bagages de Neil pour profiter d’une première scène forte avec sa femme Janet. Ce n’est qu’à ce moment là que j’ai pu comprendre la confusion qu’il y avait en notre personnage principal (le langage formel utilisé avec ses enfants y est aussi pour quelque chose, en référence au « No more questions ? »). Après avoir réellement apprécié les deux premiers films traitant de la musique, je dois dire que je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ce « First Man ». Au final, j’en resterai pour ma part quelque peu indifférent, attendant avec impatience la prochaine sortie de ce réalisateur qui m’a tant parlé (et fait rêver) en 2014 puis 2017. C’était sans doute un pari trop risqué mais je comprends qu’il puisse plaire car dans le fond ce n’est pas raté, loin de là. Je n’ai simplement pas été touché par l’histoire et les personnages.
Une réalisation soignée qui évite l’ennui qu’il pourrait y avoir à ce récit dont on connaît déjà la fin... les sensations sont extrêmement bien décrites et ressenties par le spectateur qui vit chaque moment avec intensité. On comprend bien également la pugnacité de Niel Amstrong pour qui ce challenge devait être très personnel.
Je ressors de la séance avec un sentiment mitigé. Le film est remarquablement mis en scène, on suit l'avancée du programme lunaire avec en alternance des scènes de la vie quotidienne des Armstrong, avec intérêt. Jusqu'à l'épilogue tant attendu. La musique, les silences, le jeu des acteurs, tout est parfait. Trop ? Oui car cette épopée manque clairement de souffle. On sait tous que Neil Armstrong foulera le sol de la Lune en disant sa célèbre réplique Mais on a pas le souffle coupé. Ou les paumes moites. Le film manque d'intensité. Comme un Whiplash pouvait nous en transmettre. Un film trop lisse pour nous convaincre vraiment que cette aventure était réellement extraordinaire. Peut-être si on avait suivi l'histoire de Buzz Aldrin au lieu de Neil Armstrong on aurait eu plus de palpitations. Je ne remets pas en cause le personnage joué par Ryan Gosling, mais l'homme n'était pas spécialement passionnant. Un manque de charisme et une introspection un peu énervante. D'ailleurs "le petit pas..." on se demande comment il a pu le dire, tant il ne semble pas très inspiré. Aller sur la Lune ce n'est pas une simple ballade, mais avec ce film on en a presque l'impression. Bref, on passe un bon moment mais sans plus. 14/20
Malgré notre époque robotisée, clonée..., ces premiers pas sur la lune reste un grand évènement. J'ai vu la retransmission de l'époque mais j'ignorais combien d'essais infructueux avaient eu lieu pendant ces huit années où la NASA ne nous disait pas tout. Ce film est d'une grande intensité émotionnelle et l'on voit que Neil Amstrong est encore avec de nombreux flash-back dans la douleur d'avoir perdu sa petite Karen. Très bien interprété, avec des moments d'angoisse, de peur, d'espoir et de drame, ce film est impressionnant et pour ma part j'ai partagé réellement les moments passés dans "la capsule". Cela reste gravé dans l'histoire.
Le talent de Damien Chazelle est incontestable. Il a cette rare capacité à pouvoir changer radicalement de genre sans perdre sa personnalité cinématographique. Après avoir filmé le désir d'un jeune batteur (Whiplash) et d'une apprentie chanteuse (Lalaland) d'atteindre le firmament, il sort de la symbolique pour narrer la vraie conquête des étoiles, celle de Neil Armstrong. Son choix est audacieux : suivre son héros pour nous faire ressentir la difficulté physique de cette conquête comme sa difficulté sociale. C'est pour cette raison que les scènes embarquées et familiales sont toutes les deux tournées en caméra épaule, avec beaucoup de mouvements et de changement de focale. Le résultat est efficace mais peut-être un peu froid voire parfois gênant pour les scènes au sol. C'est beau, il y a des scènes très fortes mais il manque la puissance créative d'Interstellar et le réalisme épique de L'étoffe des héros. C'est dommage.
Après le chef d'œuvre WHIPLASH et la la Land Damien Chazelle change de registre et nous offre le biopic de Neil Amstrong , le premier homme à avoir marché sur la lune ; Ryan Gosling s'en sort plutôt bien en tête d'affiche et le reste du casting également . La réalisation est époustouflante , par moment on s'y croirait , avec eux , c'est très réaliste ! Les scènes marquantes du film sont accompagnées d'une super bande son , ou alors du silence le plus total . On pourra peut être reprocher quelques longueurs lors des scènes du quotidien mais bon ça fait partie de l'histoire . De l'entrainement jusqu'à l'exploit en passant par la catastrophe et le désespoir , un bon film.
Dans First Man, la conquête de la lune ne se résume pas à une épopée humaine et scientifique. Elle est d’abord une façon pour Neil Armstrong de faire le deuil de la mort de sa petite fille. Cette approche émeut par la retenue du regard triste de Chazelle. Belle séquence d'alunissage portée par la musique de Justin Hurwitz. Voir mon analyse complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
Le film est centré sur Neil. pour moi il manque des scènes des missions ou de la mission cruciale. on voit 3 fois Buzz Aldrin et Michael Collins, lui, juste à la fin. Il y a un fil conducteur qui n'est pas ce que l'on croit, la fin fait pensé à Titanic de Cameron. Ne pensez pas voir Appolo 13.
A vrai dire, j'avais en tête l'indémodable "l'Etoffe des héros", un de mes films fétiches, en allant voir first man.. Si mon film de référence a une durée comparable à celle du second, je n'y voyais aucun temps mort, alternant entre scènes d'action et celles plus reposantes, ou plus tristes à chaque fois qu'un pilote se tuait en exercice. Là, les scènes de famille, mal jouées je trouve par Gosling, trop timoré, trop intériorisé, ainsi que les gros plans ajoutant à l'inconfort visuel, alourdissent ce film. Bref, je le trouve trop long, avec des passages à supprimer à mon sens. OK, on a compris que le héros souffre, intérieurement toujours, d'avoir perdu sa petite fille. Côté technique, c'est assez bien rendu, la préparation physique, l’exiguïté de la capsule, les matériaux presque déjà rouillés, ces petits détails qui rendent le film crédible. Je l'ai dit, j'aime pas forcément le côté taciturne de Gosling (Armstrong était réellement comme ça ??), et je mets même un à sa femme, bien jouée par Claire FOY. Conclusion, un assez bon film, mais pas au niveau de l'étoffe des héros, ou même d'Appolo 13...
On est loin des bons sentiments patriotiques américains qui animent généralement ce genre de film. C'est l'Histoire de la conquête spatiale au travers de la petite histoire, sombre, de Neil Armstrong, marqué par le décès de sa fille. J'ai ressenti des longueurs, un manque cruel de rythme. Je n'ai pas été envahi par l'émotion à laquelle je m'attendais. Restent les superbes images. Et l'angoisse liée à l'amateurisme des premiers vols bien rendue, qui fait froid dans le dos.
Avec "First Man", Damien Chazelle s'émancipe de ses thèmes de prédilection, après "Whiplash" et "La La Land". Inspiré de la biographie de James R. Hansen, le réalisateur dépeint ici un héros ainsi qu'un événement qui a marqué l'histoire de l'humanité. Au delà de la prouesse humaine et technologique, ce biopic se concentre en parallèle sur la vie privée de Neil Armstrong et met en exergue un enjeu psychologique qui constitue tout l'intérêt au film. Qui ne connait pas Neil Armstrong ? Le premier homme a avoir marché sur la Lune. Après avoir fait la guerre en Corée, il intègre le groupe d'astronaute de la NASA en 1962. Il y accomplira deux missions de taille : Gemini 8 et Apollo 11. "First Man" relate celles-ci ainsi que ses entrainements, son tempérament lunaire et sa vie familiale, fortement influencée par son ambition démesurée. L'une des grandes forces de "First Man", c'est que c'est du grand spectacle ! Le manque de suspense (eh oui, on connait tous le fin mot de l'histoire) est comblé par une mise scène brillante et virtuose. L'épique se confond habilement avec la vie privée de Neil Armstrong, et ce parallèle participe grandement à la densité émotionnelle du film mais aussi à la complexité lunaire du personnage. Certes, les missions nous embarquent de façon très immersive au coeur de l'espace au sein des petits cockpits et la puissance sonore et visuelle de ces moments ont le mérite de nous faire perdre tous nos repères. J'ai personnellement apprécié les quelques envolés lyriques lors de ces quêtes spatiales rappelant discrètement la marque de fabrique musicale de Damien Chazelle. Mais les scènes familiales sont tout aussi essentielles, voire davantage car elles structurent l'homme derrière le héros ; on découvre le père, le mari. On comprend alors mieux ses motivations et son obstination à accomplir une mission qui pourrait paraitre suicidaire. La maladie de sa fille, la relation avec sa femme, l'omniprésence des décès autour de lui dessinent un personnage profond et blessé, lunatique et ambitieux. En cela, la performance de Ryan Golsling (dont le jeu monotone est souvent critiqué) colle très bien au personnage et contribue à l'ambiguïté et à la discrétion émotionnelle de l'astronaute. Claire Foy, dans le rôle de sa femme, apporte une sensibilité ainsi qu'un point d'attache terrien solide qui l'empêchera de minimiser ses responsabilités de père et de mari. S'il fallait titiller un peu, je dirai que les histoires se passant dans l'espace commencent à sentir le déjà-vu. Après "Interstellar", "Seul sur Mars", "Life", "Gravity" pour ne citer qu'eux, ce décor commence à devenir commun et a du mal à se réinventer et à nous fasciner pleinement. Certes, l'oeuvre est parfaite en tout point de vue mais manque peut-être d'accroche inédite. Cela n'empêche pas de passer un bon moment mais j'avoue avoir senti les deux et demie...
Une très emouvàte histoire dans l’histoire, un d’impression de revivre les 60’s mais une petit déception que ce soit pas aussi bluffant que je le l’étais imaginé. Ce n’est pas un blockbuster et c’est à la fois pour ça qu’on est un peu déçu mais en memem temps ému. Les personnages avant les effets spéciaux meme si c pas mal fait mais.
Attention, ce film n'est pas un film sur la "conquête" de la lune, si c'est ce à quoi vous vous attendez vous serez forcément déçu. C'est un film sur le deuil et comment surmonter la perte d'un être cher. C'est l'antipode d'Apollo 13. On voit bien que la conquête de la lune passe au second plan. Tout l'intérêt du film réside là, c'est ce qui en fait son originalité.
Les 10 premières minutes du film, admirables, sous-tendent tout le propos du film. Dans un déchaînement effrayant de bruits de tôles froissées, Neil Armstrong frôle la mort pour mieux la rencontrer, plus douloureuse, plus abjecte, quelques instants plus tard quand il perd sa fille d'un cancer. Il ne sera à partir de là qu'un mort-vivant qui n'a plus rien à perdre et qui part à la recherche d'un ailleurs puisque sa vie sur terre n'a plus d'intérêt. Damien Chazelle a d'ailleurs l'idée sublime de demander à Ryan Gosling de minimiser son jeu au maximum laissant à Claire Foy, magnifique, le rôle d'insuffler la vie dans son film. Dès lors, on assiste à un chemin de croix aussi douloureux que celui de "Whiplash", semés d'engins spatiaux plus déglingués les uns que les autres, engins de mort hurlants (superbe travail de Nathan Crowley sur les décors et de Lee Gilmore sur le son) faisant du film une vraie expérience sensorielle. Mais Chazelle finit par être rattrapé par le défaut de ses deux précédents films : adoucir leur dureté par des touches d'émotion qui frôlent le lénifiant et l'abus d'une musique emphatique, là où le silence qui précédait avait tellement plus de force. Il va un jour falloir qu'il assume mieux son pessimisme car il aura tout à y gagner.