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janus72
48 abonnés
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4,0
Publiée le 20 octobre 2018
A voir pour Gosling impeccable comme l'ensemble de la distribution. Réalisation nickel et efficace pour cette suite de "L’Étoffe des Héros". Damien Chazelle tente aussi de nous décrire la fuite en avant ou plutôt ce saut dans le vide ( sur la Lune...) de ce brave type certainement ravagé par la perte d'un enfant, devenant par la suite, bien trop éloigné des choses terrestres. Tout est très précis dans les moindres détails - décors - accessoires et cela participe vraiment a une réalisation sensationnelle, dans le sens premier du mot, car les effets spacieux restent toujours sobres et juste en soutien du récit. A voir sans hésitation.
J'ai beaucoup aimé Gravity et j'aurai aimé trouver ici un récit plus visuel que les pseudo images d'archives pour l'alunissage. Camera tremblé, vision à l'intérêt limité, certes on est à la place de l'astronaute mais on n'a pas eu l'entraînement pour ça. Attendre souvent qu'il se passe quelque chose, dans 5 mn il va se passer quelque chose... pas mieux. Je m'intéressais beaucoup à l'astronautique étant jeune, et heureusement, pour comprendre les évènements qui s'enchainent depuis l'X15 car les infos parlée sont livrées au compte goutte. Neil A. est un taiseux en tout cas dans le film, et c'est pénible à tel point qu'on dirait un zombi. Sa femme cause peut aussi mais fait passer l'émotion au moins. Il faut vraiment en vouloir pour attendre la fin, surtout qu'on la connaît ; il y a quand même une rigueur dans le récit et un sérieux qu'on aurait préféré encore un documentaire. Comment noter ce film 4 ou 5 étoiles, sûrement par les adeptes de l'art minimal.
First Man brille de mille feux en dépassant le simple postulat biographique et historique pour livrer une réflexion bouleversante de justesse sur le deuil d’un père suite au décès de son enfant. Car tout le film réside dans un plan – magnifique au passage – où un Neil plongé dans les ténèbres observe depuis son petit télescope la masse lunaire, incolore et inerte : cette lunette c’est le vaisseau c’est le véhicule adéquat pour une descente en soi-même, ce corps gris et mort c’est son cœur à jamais meurtri. Toute l’expédition spatiale n’est en fait qu’une vaste métaphore filée, celle d’un long cheminement existentiel au terme duquel le deuil sera (on l’espère) effectué ; comble de l’ironie, Armstrong s’envole hors de l’atmosphère pour mieux plonger en lui. Dans les deux cas, manque d’air et vertige. Conflit également entre illusion et désillusion, enchantement de l’inconnu et désenchantement du monde finalement connu puisque considéré par la lorgnette humaine (Chazelle insiste justement beaucoup sur le regard du cosmonaute). D’où l’effervescence musicale lorsque le vaisseau se pose : notre héros espère enterrer là sa fille et reconstruire son existence. Erreur : depuis la Lune s’exhibe une Terre devenue lunaire, en forme de croissant. Quête marquée du sceau de la fatalité et du perpétuel inachèvement. Alors Neil retrouve sa femme dans le même état que lorsqu’il était parti ; si l’espace ne les sépare plus désormais, une vitre transparente brise la communion conjugale comme signe de l’impossible pansement des plaies. Il fallait l’intelligence de Damien Chazelle pour briller aussi bien dans le scénario et ses thématiques que dans la mise en scène qui oscille entre intimiste et flamboyante. Deux petits reproches toutefois : la volonté de filmer la vie privée en caméra à l’épaule, volonté farouche et assez balourde de se démarquer du cadrage parfait de La La Land ou Whiplash. La systématisation du procédé agace au bout d’un moment. Enfin, le contexte historique, avec notamment ses conflits raciaux et politiques, n’est évoqué que par un plan servant davantage à rythmer le récit qu’à développer la toile de fond ; sorte de passage obligé qui, par conséquent, réduit les crises à un simple décorum. Pour le reste – et quel reste ! –, First Man met en scène un homme revenu à son origine première, à sa solitude fondamentale face au monde (d’où le titre), pas n’importe quel homme puisqu’il s'agit de Neil Armstrong et est interprété par Ryan Gosling au jeu troublant, fascinant, bouleversant. Sublime et subtile composition musicale de Justin Hurwitz. Une très, très grande œuvre magnifiquement spatiale et terriblement humaine.
Etant moi-même passionné depuis mon enfance d'astronomie et d'astronautique, je me suis longtemps demandé pourquoi Hollywood n'avait jamais rien sorti à propos de cette mission, les excellents "Apollo 13" ou "L'étoffe des héros" ne me contentant que modérément et quand j'ai eu vent de ce projet, l'excitation et l'impatience ont rapidement placé ce film comme l'oeuvre que j'attendrais le plus en 2018. Peu attiré par les films musicaux, de Damien Chazelle, je n'avais vu à ce jour que "Whiplash", butant plusieurs fois sur "La la land" et dans le domaine codifié de la biographie, j'ai trouvé là un très bon ensemble, assez académique dans sa construction mais très accrocheur, magnétique, parfaitement raconté et sans temps morts. En revenant sur le parcours de Neil Armstrong depuis son intégration aux prémices du programme Gemini jusqu'à son retour sur Terre après Apollo 11, le réalisateur livre une oeuvre qui alterne entre le drame familial en entrant dans l'intimité du couple formé par Ryan Gosling et Claire Foy, tous deux superbes, profonds et justes dans leur jeu, croustillant d'anecdotes personnelles et la fresque historique en replaçant la course à la Lune dans son contexte politique, social de l'époque entre Guerre Froide, guerre du Viêt-Nam. Une reconstitution impressionnante des différentes missions avec des séquences chargées de mémoire comme le premier amarrage spatial sur Gemini 8 ou encore la tension du premier pas sur la Lune, incroyablement immersives, très proches des acteurs dans des plans qui rappellent "Interstellar", bourré de termes techniques comme dans "Apollo 13". En conclusion, un long-métrage grandiose, épique mais à dimension humaine, un récit puissant, instructif et éminemment poétique même si je regrette un très léger manque de personnalité dans la mise en scène de Damien Chazelle.
Ce film est une merveille. On y découvre un homme exceptionnel, complexe et passionné. Ryan Gosling est un acteur qui dérange et laisse souvent perplexe quant à la réelle qualité de son jeu d'acteur, mais ici le doute est levé : sa prestation est d'une justesse telle qu'on l'on croirait voir un documentaire sur Neil Armstrong. Au-delà du brio du scénario, ce sont aussi les compositions de Justin Hurwitz et les images époustouflantes qui font la beauté de l'oeuvre. Finalement, ce film nous montre qu'aller sur la lune était le fruit de colossales avancées techniques, et surtout d'une prouesse humaine, de la force d'un homme, acquise à travers de tumultueuses expériences. A l'image d'Interstellar, First Man relève de ces films qui vous changent à jamais, à l'issue desquels on sait qu'il y aura un avant et un après.
Difficile de résumer en un peu plus de deux heures huit ans d'un incroyable destin. On aimerait en voir tellement plus encore! Le fil se déroule de façon fluide, sobre, sans tomber dans le côté "les américains, nous sommes les meilleurs!", et c'est une très bonne chose. Les images sont superbes, les plans bien inspirés, à tel point que parfois il ne faut pas être claustrophobe tant on se croirait assis dans le cockpit avec les pilotes, avec comme seule vue le ciel, sans savoir ce qu'il se passe en dessous. Avant le film, et à part le fait qu'il soit le premier homme à être allé sur la Lune, je ne connaissais rien de la vie de Neil Armstrong. Ryan Gosling fait très introverti, limite inexpressif, espérons juste que ce soit parce que ça colle à la personnalité de Neil Armstrong, parce que c'est parfois un peu désarçonnant. Cette épopée lunaire est superbement mise en scène et on en prend plein les yeux. Si je ne mets pas cinq, c'est parce que j'ai été surpris par la façon dont est présenté Buzz Aldrin dans le film. Comme pour Neil Armstrong, je connais peu de choses sur lui, toutefois, il n'est pas présenté sous un jour très sympathique. Il est tout de même remis sèchement en place à deux reprises par Armstrong dans le film suite à des remarques très mal placées, Armstrong passant donc, au passage, pour le bon samaritain, et Aldrin, pour le méchant. Etait-ce nécessaire? Mais bon, j'ignore totalement la relation qu'ils avaient. Après, même s'il n'était que "second man", le personnage d'Aldrin aurait peut-être mérité un peu plus de lumière dans ce film.
La première gageure du film réside dans la véracité des faits et l'authenticité du contexte spacial. Chazelle précise ainsi que le tournage tourna autour du concept "la cuisine et la lune". C'est ici le point essentiel du film, tout y est vrai !... Selon Neil Armstrong ! Un film dantesque qui pêche surtout sur deux points, trop insister sur le mélo et pas assez d'onirisme ni pour le spectateur ni dans les yeux de Armstrong/Gosling. On frôle le mélo, on frôle par là même le chef d'oeuvre. Néanmoins on reste fasciné par cette aventure, la reconstitution est soignée et le scénario assez dense pour nous happer de bout en bout. Site : Selenie
Voyons d'abord les choses en grand. Le 21 Juillet 1969, quand l'homme posa le pied sur la Lune, l'Histoire retiendra d'abord ce "bond de géant pour l'humanité". Ou cette avancée dans l'exploration spatiale. Ou encore cette nouvelle étape dans le conflit opposant les USA à la Russie. Bref, de ce jour, il y a beaucoup de choses qu'on pourrait dire. Mais ce n'est pas ce que veut raconter Damien Chazelle. Le réalisateur de Whiplash et La La Land opère un virage à 180 degrés en s'attaquant à l'histoire dans l'Histoire. Ne vous attendez pas à des plans majestueux sublimant un décollage de fusée. Ou à des ralentis grandiloquents sur une troupe d'astronautes iconisés. Ou encore à de grandes envolées musicales qui vous donnent envie de mettre la main sur le cœur. Non, ici on se recentre sur Neil Armstrong, l'homme derrière cet Homme qui foula le sol lunaire. Et on le regarde de très près. À la différence de ses deux précédents longs, dont la grande élégance formelle contribuait à magnifier encore plus ses personnages, Damien Chazelle choisit une approche frontale quasi-documentaire. Les plans fixes sont rares, la caméra a l'épaule compose 90% du long-métrage, en résulte un sentiment d'authenticité inouï (renforcé par un mixage son dément). Les couleurs froides drapent cette Amérique empêtrée dans ses contradictions (Guerre Froide au firmament, population en proie au désenchantement), mais également le destin de son mystérieux héros. Le but avoué de Chazelle est d'offrir le film anti-spectaculaire par excellence, ôter le lisse pour atteindre la matière, le brut. L'humain donc, aussi fragile que ces grosses carlingues qui crissent, craquent et plient dans un tumulte terrorisant. De ce point de vue, First Man est une grande réussite. Même si elle s'accompagne d'une certaine déception quand on s'intéresse aux seconds rôles, finalement assez fonctionnels (et malgré le grand talent de Kyle Chandler, Jason Clarke). Seule la lumineuse Claire Foy émerge d'un casting malheureusement peu exploité. Neil Armstrong était une figure mystérieuse, n'espérez pas le "retrouver" en héros de la nation au sourire colgate. Ryan Gosling revient à ce style de jeu minimaliste et minéral qui lui sied si bien. L'acteur participe brillamment à ce travail de démythification, ce qui rend l'odyssée de son Armstrong encore plus touchante. Un homme qui n'a que faire des politiques, du prestige ou des honneurs. Et quand il posera enfin le pied sur la Lune, Chazelle prendra le soin de le dépersonnaliser. L'Histoire entre dans la danse, la caméra se stabilise, les plans deviennent élégants mais nous ne voyons plus Armstrong, juste l'astronaute légendaire au casque impénétrable. Son voyage marquera le début d'une ère pour beaucoup, mais pour lui ce sera surtout la fin d'une autre. Il fallait bien la vision d'un auteur aussi brillant que Chazelle pour conclure son film sur un moment aussi grandiose que profondément mélancolique.
Toujours pas remis de son dernier chef d’œuvre, La La Land, Damien Chazelle change totalement de registre en adaptant First Man, un biopic sur un homme inconnu mais connu mondialement, Neil Armstrong.
Le scénario est un intelligent car l’histoire de l’Homme est connu de tous, comment Neil Armstrong, un pilote jugé « un peu distrait » va écrire l’une des plus grandes pages de l’Histoire ?
Armstrong est déjà bien loin de la Terre bien avant Appolo 11, on le voit s’éloigner de sa famille et s’isoler après le décès de sa jeune fille.
Chazelle aime le cinéma et le connaît assez pour sortir des chantiers battus et proposer un anti-film américain. Il abat le rêve américain en exposant les faits sans prendre partie. Ainsi, on voit tout ce que ce voyage spatial impliquait, des manifestations aux Etats-Unis et leur défaite sur le plan spatial lors de la Guerre Froide. Comme avec La La Land, le cinéaste propose une excellente fin, qui présente une fois de plus son anti-film.
Mais comment parler du film sans parler de Justin Hurwitz qui signe un sans faute avec son ami. Cette BO nous fait vibrer tout le long du film, et on espère un nouvel Oscar pour Hurwitz. Dans le début du film, les morceaux à la harpe prédominent et montre déjà la distance entre Neil, sa famille et la Terre. Puis, vient LA référence à Stanley Kubrick et à 2001. Pour remplacer Le Beau Danube Bleu que Kubrick avait utilisé pour sa valse dans l’espace, le duo Hurwitz-Chazelle propose une nouvelle musique, Docking Waltz, grandiose.
Le réalisateur sait l’importance de frapper fort dès l’intro et après Another Day of Sun, il nous embarque dans un Another Day of Sky en immersion totale aux côtés d’un Ryan Gosling paniquée. C’est là toute la force de ce long-métrage – et celle d’un bon biopic en général -, parvenir à nous mettre en apnée alors qu’on connaît déjà la fin. Volontairement claustrophobe, volontairement affolée, volontairement épileptique, sa caméra reproduit ce sentiment de détresse lorsqu’on ne maîtrise plus rien dans un espace où personne ne nous entendra crier.
Un peu déçue par ce biopic que j’ai trouvé très long/lent. L’effet du spectateur qui est dans le cockpit était bien pensé mais cela était un peu dérangeant du fait de l’image tremblante un peu déroutante. La fin, ce qu’on attendait le plus, était bâclée.
Un super film ! Les sons, les lumières, l'ambiance et les plans caméras sont excellents, en effet tout les effets permettent une immersion totale dans le film, particulièrement les gros plans tout au long de ce film, très peu de plans sont fixes ce qui donne une effet très réaliste et absorbant pour le spectateur. Je noterais aussi une excellente représentation de cette époque et du contexte historique de la part de Damien Chazelle qui met avant évidement la mission apollon 11 (puis celles qui la précède) mais aussi la mise en avant de la contestation de la population américaine sur cette mission qui demandait un énorme budget. Cette événement historique de la guerre froide est représenté avec succès. Beaucoup d'autres choses serait à noter sur ce film, notamment la présence de Ryan Gosling interprétant Neil Armstrong mais qui interprète aussi Sébastien dans la la land, Ryan Gosling serait t'il donc l'acteur fétiche du réalisateur ? En soit, un super film selon moi qui mérite d'être vu. Mais alors, avons nous un troisième chef-d'œuvre de la part de ce jeune réalisateur Damien Chazelle ?
Et oui dans notre imaginaire Neil Armstrong est notre héros : le 1er homme à avoir marché sur la lune. Pas touche. Et pourtant....
Damien Chazelle ( brillant réalisateur de « La La Land » ) nous fait découvrir un homme certes très courageux, calme, intelligent.... mais .... il va aussi chatouiller gentiment le mythe en montrant notamment le père et le mari qu’il aura été au moment des nombreux et si dangereux essais effectués avant le grand départ.
Des images stupéfiantes réalisées à merveille décrivant brillamment ces conditions incroyablement dangereuses dans les années 60 des missions en apesanteur.
À voir , même si parfois cela remue tellement qu’on a parfois envie de prendre l’air ! :)
Le sujet était en or, mais que dire du traitement...! Passons sur la psychologie à deux balles des personnages ; peut-être le film vise-t-il un public de 10-12 ans d'âge mental . Non, le plus pénible, le plus insupportable est la forme visuelle : aucun plan fixe de plus de deux secondes, un enchaînement incessant de gros plans sur les visages, et filmés - pour couronner le tout - caméra sur l'épaule. Une séance à vous donner la migraine et le mal de mer ! Il faut certainement avoir suivi un entrainement d'astronaute pour endurer un tel calvaire...
Du grand cinéma! Impressionnant de réalisme ( difficile d'imaginer qu''ils sont allés sur la lune avec la technologie de l'époque, pas d'écrans numériques mais des machines compte tours etc...), on se sentirait même vibrer avec les personnages dans les scènes où ça remue. Ne connaissant pas N Armstrong, difficile de savoir si la performance de R Gosling est juste ou pas et si beaucoup de choses ont été romancées. En tous cas l'ensemble est très convaincant.