En 1996, les studios Disney présente Les 101 Dalmatiens, adaptation du célèbre dessin-animé du même nom, sorti 35 ans plus tôt. Le résultat est plutôt satisfaisant, la firme aux grandes oreilles restant assez fidèle au premier du nom. Certains scènes, ou même des décors (la maison de Roger et Anita, le manoir) et dialogues se trouvent être très proches du dessin animé. Même certains détails sont rigoureusement repris à l'identique, comme lorsque Jasper et Horace s'apprêtent à aller tuer les chiots, l'un s'emparant d'un pied de table, l'autre d'une barre de fer. A contrario, de nombreux éléments ont été modifiés ou rajoutés, permettant ainsi au long-métrage de se distinguer, et d'apporter un peu d'humour. Mais sans doute c'est aussi posé le problème de la direction de véritables animaux (l'utilisation des effets numériques étant assez limités) qui, aussi bien dressés soient-ils, impose pas mal de contraintes. On ne retrouvera par exemple pas la fameuse scène où les dalmatiens se roulent dans la suie pour se faire passer pour des labradors, dommage ! Bien que le film de Stephen Herek ait des chances de ravir toute la famille, les marmots seront facilement plus conquis que leurs parents. Il faut avouer que le long-métrage a un côté très enfantin, dégoulinant de bons sentiments, avec des animaux qui semblent comprendre ce que leur racontent leurs maîtres, ou encore le mariage ultra express de Roger et Anita, avec en simultané les fiançailles de Pongo et Perdy, devant une foule de chiens en délire. M'enfin, c'est mignon ! Par contre ce qui m'a agacé, c'est de voir le temps qu'il a fallu à Anita, grosse gourde qu'elle est, pour calculer ce que pouvait bien manigancer Cruella avec tout ces toutous. Aucun doute, on est bien en pleine comédie familiale, toute probabilité et réalisme ayant définitivement décampé, ce qui peut être un peu déstabilisant puisqu'on est pas ici dans un dessin-animé. Mais je chipote un peu, c'est vrai. C'est quand même agréable de voir toutes ces bouilles à quatre pattes en version réelle, ainsi que des personnages cultes campés par de véritables acteurs. Par personnage culte, je pense bien entendu à Cruella, la fameuse Cruella d'Enfer, ennemie jurée de tout individu aimant les animaux. Elle représente à elle-seule toute l'horreur que représente l'utilisation de la fourrure animale. Glenn Close est parfaite dans ce personnage détestable et répugnant, interprétant une Cruella colérique et diabolique à souhait. Encore du côté des méchants, Hugh Laurie (Jasper) et Mark Williams (Horace) donne parfaitement vie à toute la bêtise et la méchanceté de leurs personnages. Jeff Daniels est assez amusant dans la peau de Roger, donnant la réplique à une charmante Joely Richardson (Anita). Au final, le résultat est plutôt concluant, le tout étant assez drôle, divertissant, craquant et remplis de péripéties et d'aventures. Une adaptation en prise réelle intéressante donc, mais ne détrônant tout de même pas le dessin animé qui possède un charme fou.